Une rivière peut en cacher une autre
Une itinérance à VTT et packraft où chaque navigation a presque été une surprise : à part la Loue et l'Ain, tout le reste a été improvisé au fur et à mesure de la progression, au hasard des rencontres, des envies, et des amis qui pouvaient se joindre à moi... Et voilà comment j'ai vu l'automne 2022 s'installer doucement, au gré de belles navigations, de chemins colorés, de moments de partage entrecoupés de solitude heureuse. Immersion.
VTT
packraft
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Carnet publié par Anthony
le 07 juil. 2023
modifié le 03 sept. 2023
modifié le 03 sept. 2023
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en
train
Précisions :
Depuis Gap, on rejoint Mouchard en 2 correspondances : soit Grenoble et Lyon, soit Valence et Lyon.
Retour par la ligne directe entre Crest et Gap.
Coup de coeur !
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Vue d'ensemble
Le topo : Packraft sur l'Ain et le Rhône (mise à jour : 06 juil. 2023)
Distance section :
75.5km
Dénivelées section :
+136m /
-220m
Section Alti min/max : 164m/234m
Le compte-rendu : Packraft sur l'Ain et le Rhône (mise à jour : 06 juil. 2023)
Nous embarquons donc à Pont d'Ain sous la grisaille qui ne se lève toujours pas. Sur la section de rivière qui nous attend, la ligne de train n'est pas si loin, Jean-Patrice pourra donc me quitter à différents endroits pour rejoindre la gare la plus proche. Encore un aspect bien pratique du bikeraft !
Et voilà comment bien terminer un trip bikeraft pour mon ami : par une bien belle après-midi de navigation, avec des températures très clémentes (nous étions en t-shirt !). Nous nous souhaitons bonne continuation. Il rejoindra la gare sans souci, mais un incident de train retardera son retour... Tandis que moi, je continue seul vers... l'inconnu ?!
Car à ce moment-là, je n'ai pas vraiment de plan précis pour la suite ! Je commence à songer à une chose : et si je rejoignais Lyon ? J'ai vu que c'était possible, j'avais même enregistré le topo à la va-vite avant de partir... Et puis j'ai quelques attaches familiales là-bas, je trouve l'idée séduisante d'aller les voir en packraft ! Quoiqu'il en soit, en cette fin de journée, ça me fait tout drôle de naviguer seul ! Je ne tarde pas à trouver un lieu de bivouac.
Car à ce moment-là, je n'ai pas vraiment de plan précis pour la suite ! Je commence à songer à une chose : et si je rejoignais Lyon ? J'ai vu que c'était possible, j'avais même enregistré le topo à la va-vite avant de partir... Et puis j'ai quelques attaches familiales là-bas, je trouve l'idée séduisante d'aller les voir en packraft ! Quoiqu'il en soit, en cette fin de journée, ça me fait tout drôle de naviguer seul ! Je ne tarde pas à trouver un lieu de bivouac.
Au petit matin, je n'échappe pas au traditionnel brouillard épais... mais l'espoir de rejoindre Lyon par voie fluviale me surmotive. En pleine nuit, j'ai constaté que le débit avait triplé : l'Ain très calme est devenue un tapis roulant vers le sud ! Je commence à croire qu'il est possible de rejoindre Lyon dans la journée, alors c'est parti !
Sur le Rhône, ça avance bien moins vite ! Alors je garde un bon rythme de pagayage pour entrer dans Lyon sans tarder. En effet, maintenant que j'en suis là, une petite quarantaine de kilomètres me séparent du centre ville, et sont a priori peu propices au bivouac... autant mettre les bouchées doubles ! À ma grande surprise, la première trentaine de kilomètres s'avère être une belle surprise : à part les croisements avec les ponts (TGV et autoroutes), le reste est très sauvage, presque coupé de la civilisation pourtant proche !
Mais il reste une difficulté : le seuil de la Feyssine, aussi appelé Hawaï-sur-Rhône. Même si le niveau est actuellement bien bas, je sais que son franchissement n'est pas de tout repos. Et je n'ai pas envie de me prendre un bain juste avant d'atteindre Lyon... Mais le contourner (en portant) est chronophage ! Après observation, je décide de le passer en naviguant : ça passe crème, devant deux dames qui observent la scène à moitié amusées, à moité effarées. Je suis aux anges : me voilà en train de pénétrer dans Lyon comme je ne l'aurais jamais imaginé. Tout ceci n'était pas vraiment prévu, ce qui ajoute quelques notes de plaisir ! L'entrée dans la métropole est émouvante à bien des égards. J'évolue seul sur un Rhône parfaitement calme, tandis qu'autour de moi le monde grouille dans tous les sens, sur ses structures de béton... Je retrouve mon frère au niveau du pont de la Guillotière, puis je poursuis jusqu'au musée des confluences, pour le symbole !
Ça aurait pu être la fin de l'aventure, mais quelques échanges avec Seb laissent envisager une suite... jusqu'où ? En tout cas, cette routine de bikeraft commence à bien me convenir !