Une rivière peut en cacher une autre
Une itinérance à VTT et packraft où chaque navigation a presque été une surprise : à part la Loue et l'Ain, tout le reste a été improvisé au fur et à mesure de la progression, au hasard des rencontres, des envies, et des amis qui pouvaient se joindre à moi... Et voilà comment j'ai vu l'automne 2022 s'installer doucement, au gré de belles navigations, de chemins colorés, de moments de partage entrecoupés de solitude heureuse. Immersion.
VTT
packraft
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Carnet publié par Anthony
le 07 juil. 2023
modifié le 03 sept. 2023
modifié le 03 sept. 2023
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en
train
Précisions :
Depuis Gap, on rejoint Mouchard en 2 correspondances : soit Grenoble et Lyon, soit Valence et Lyon.
Retour par la ligne directe entre Crest et Gap.
Coup de coeur !
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Vue d'ensemble
Le topo : Packraft sur la Loue (mise à jour : 30 juin 2023)
Distance section :
68.2km
Dénivelées section :
+1211m /
-1351m
Section Alti min/max : 252m/413m
Le compte-rendu : Packraft sur la Loue (mise à jour : 30 juin 2023)
L'embarquement officiel est idéal : un petit parc herbeux à l'allure de plage, très pratique pour préparer notre barda. L'endroit est pleinement ensoleillé, pour notre plus grand bonheur. On aimerait même "accumuler" un peu de chaleur afin de faire du stock pour les prochaines matinées humides... Ici, nous embarquons au point le plus haut possible : devant nous, ce ne sont pas moins de 80 km de rivière navigable qui nous attendent, régulièrement ponctués de seuils, artificiels et naturels. Les premiers ne sont pas toujours de tout repos, eux !
Très vite, nous atteignons le village de Lods réputée pour ... ses 3 seuils artificiels consécutifs. Le topo indiquait justement qu'en cas de débit élevé, il valait mieux embarquer en aval de ceux-ci. Et après les avoir franchis, on comprend pourquoi ! Quoiqu'il en soit, nous savourons notre choix d'avoir su patienter avant de naviguer sur la Loue : le débit est désormais normal, ce qui nous permet d'aborder ces obstacles artificiels avec sérénité.
Est-il nécessaire de préciser que la nuit a été humide ? Malgré tout, on ressentirait presque un début d'habitude... les sudistes s'acclimateraient-ils ? Mais c'est sous un ciel gris que nous entamons cette nouvelle journée. Dommage, on s'était bien habitué au soleil aussi ! Soyons optimistes, nous allons naviguer toute la journée aujourd'hui...
Grâce au topo de Laurent Nicolet (Rivières Nature), nous nous arrêtons pour visiter les alentours. Ici, nous remontons vers le canyon d'Amondans, pour une balade résolument verte.
Après cette page de verdure, nous ré-embarquons sur nos packrafts pour continuer sur la Loue : nous voilà à tout proche de la confluence avec le Lison. Nous jouons alors au jeu des sept erreurs, afin de voir comment la rivière a évolué avec son débit désormais modéré. Une chose est sûr : on avance moins vite !
Ce soir, nous sommes gentiment accueillis par un habitant. Une belle soirée d'échange, ponctués de réguliers coups à boire, sans oublier le digestif bien sûr. Une soirée au chaud, nous regagnons la tente avec quelques degrés (d'alcool) supplémentaires
Le lendemain, un brouillard à couper au couteau nous enveloppe. Je presse la cadence pour essayer de naviguer avant qu'il ne se dissipe. Une ambiance assez rare pour les sudistes que nous sommes, autant en profiter !
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Nous atteignons Quingey en plein après-midi. La Loue s'est élargie, le débit a baissé, et les gorges environnantes ont laissé place à des reliefs plus modérés... Nous sentons poindre un début de lassitude, bien que le cours d'eau soit toujours intéressant à naviguer.
Il se fait tard, nous installons notre bivouac dans la pénombre. Très rapidement, nous tombons d'accord sur le fait d'arrêter la navigation sur la Loue ici : demain ce sera vélo vers le sud. Une technique pour retrouver le soleil ?