L'improbable voyage à vélo de Besançon au cap Nord en 2022.
À Caroline ma fille et à Gaël mon petit-fils,
De Besançon au cap Nord… Chiche !
Besançon – le cap Nord…
Partir en solitaire, un défi pour un si long voyage à vélo !
Il faut donc relever la bravade par un premier coup de pédale. Mes premiers voyages de cinq-cents kilomètres, qu’aujourd’hui je considère comme de courtes distances, m’ont fait découvrir ce qui m’apportait de l’étonnement, de multiples surprises et surtout, ce qui me procurait un véritable sentiment de liberté. Au fur et à mesure, j’ai allongé ces dernières années mes périples avec parfois une impression de frustration. À mon retour, ce n’était jamais assez…
Celui-ci sera le plus long, le plus ambitieux que j’aurai entrepris !
Toutes mes pérégrinations à vélo ont été l’occasion de faire des rencontres magiques, de découvrir des paysages magnifiques, de vivre des surprises émouvantes. Quand je pédale, j’éprouve un grand sentiment de liberté. Je deviens philosophe, poète, artiste.
Je partage mes réflexions et mes sentiments, mes efforts aussi, avec les cyclotouristes qui m’accompagnent quelquefois sur des dizaines de kilomètres. Certains me disent que croiser une dame de mon âge, j’ai soixante-huit ans, seule, à vélo, partant si loin, les aide et les motive. Moi aussi je suis très enthousiaste et je continue, le nez au vent et les sourires dans mon baluchon.
Mais le plus amusant et flatteur aussi, je l’avoue, c’est de lire dans le regard de certains l’étonnement, l’admiration et le respect. Parfois même, on me perçoit comme une personne « perchée à l’âme romantique ». Mais tous font preuve d’humanité. Ils sont accueillants, aimables, généreux et surtout émerveillés !
Certaines amies m’ont attribué le terme de « jeunior ». D’autres sont subjuguées. Rares sont celles qui me regardent d’un air circonspect voire dubitatif. Ma fille Caroline, qui sait que je ne suis pas une personne éthérée et que je n’outrepasserai pas mes capacités physiques, me fait confiance et c’est important. De cette façon, je pars tranquille pour ce long voyage, l’esprit léger.
Quant à Gaël, mon petit-fils, adepte de cyclotourisme depuis nos échappées complices, il sera penché sur les cartes, à tracer mon parcours et à dessiner des campings et des restaurants.
Mais je sais qu’au fond de lui, il aimerait partir avec moi pour pouvoir cueillir les cadeaux comme autant de fleurs magiques parce qu’il est sûr que je vais rencontrer le père Noël au cap Nord !
Enfin, pour mon retour, fin août 2022, lorsque je prendrai l’avion à Alta en Norvège, mes sacoches, mon cœur, ma tête, mes jambes aussi, seront sans doute pleins de souvenirs, de rencontres, de paysages, de saines fatigues qui me rendront heureuse et fière d’avoir fait ce que j’aurai fait en trois mois.
Quand : 15/05/2022
Durée : 94 jours
Durée : 94 jours
Distance globale :
5638km
Dénivelées :
+26238m /
-26332m
Alti min/max : -1m/488m
Carnet publié par Jacqueline25
le 09 mai 2022
modifié le 14 avr. 2023
modifié le 14 avr. 2023
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Vue d'ensemble
Le topo : Section 9. Du 25 au 27 juin Oslo (mise à jour : 05 janv.)
Description :
Frederikshavn / Oslo / Oslo / Oslo / Bergen
Le compte-rendu : Section 9. Du 25 au 27 juin Oslo (mise à jour : 05 janv.)
Norvège
Samedi 25 juin – 42e jour
Frederikshavn / Oslo – 345 km en paquebot – 20 km à vélo
En retard, en retard !
La nuit fut courte !
Ce matin, au petit-déjeuner, je découvre un vaste buffet particulièrement copieux. Une visite du ferry me conduit à des endroits jeux pour les enfants et sur le pont pour les photos. L’arrivée dans l’Oslofjord long de dix-sept kilomètres montre une vue exceptionnelle. Hélas mes photos ne rendent aucunement justice à la somptuosité de cette arrivée à Oslo.
Une première petite épreuve m’attend à l’arrivée au port. Je n’arrive pas à trouver la porte pour rejoindre la cale du bateau. Je n’ai pas prêté attention aux appels nous demandant de rejoindre nos véhicules. Tout est désert dans les coursives. Je dois être excessivement en retard ! Tout le monde est déjà parvenu aux deux cales. Sauf moi ! De surcroît il y a deux cales et je ne sais dans laquelle j’ai stationné ma bicyclette. Je n’ai pas remarqué à mon arrivée au milieu de la nuit, les escaliers étroits menant à de multiples portes en fer, verrouillées, saut une… la seule un peu cachée que je ne tente pas d’ouvrir ce matin.
Les minutes passent. Je remonte, je redescends, je remonte… je ne vois personne qui pourrait me renseigner. J’ai largement le temps de me dire que seules les situations à risque mortel sont à craindre…
Au cours d’un voyage au long court à vélo, la plupart des expériences vécues appartiennent au domaine de l’imprévu. Presque quotidiennement, une situation demande à trouver une solution. Si toutefois aucune n’est possible, il faut laisser l’écheveau se démêler. Il faut garder son calme. Il faut apprendre à ne pas s’angoisser lorsque cela ne se justifie pas.
En l’occurrence je me dis que si je ne peux sortir du paquebot à temps, je repartirai à son point de départ en Suède. J’ai le temps, personne ne m’attend.
Lorsque j’arrive enfin dans la cale du paquebot et après avoir ouvert la bonne porte, il ne reste que mon vélo à l’emplacement des deux roues.
Les véhicules à moteur ont déjà commencé leur sortie. Les rares piétons, les cyclistes et les motards sont sortis les premiers du ventre du monstre afin de ne pas se faire blesser ou être asphyxiés par les gaz d’échappement. Je rencontre néanmoins un autre cyclotouriste zigzagant entre les véhicules.
Un employé est là pour faire respecter le bon déroulement de la sortie. Lorsqu’il nous voit, il est un peu stupéfait et arrête immédiatement le flot des véhicules. C’est presque salués par une drôle de haie d’honneur composée de voitures, camping-cars et camions que nous sortons à l’air libre.
Lorsqu’enfin nous voyons le jour, nous prenons le temps d’échanger quelques mots. Il va aussi au cap Nord en passant par l’intérieur de la Norvège jusqu’à Trondheim. Il ne s’arrête pas à Oslo. Il est Allemand et pas tout jeune non plus.
Je traverse en partie Oslo pour rejoindre un camping perché au-dessus de la ville. Je gravis à vélo, sans souci, le flanc de coteau de cinq kilomètres de mon premier fjord. Je crois aussi qu’il n’a pas un dénivelé trop important, mais quand même !
En arrivant tout là-haut la vue est superbe sur la ville d’Oslo. Mauvaise surprise ! je n’ai ni le look ni l’âge pour entrer au camping réservé au festival de musique métal. L’autre camping est à quinze kilomètres sur l’autre versant du fjord. C’est trop loin, car je prévois de visiter la ville durant deux jours.
Je redescends au centre d’Oslo boire un verre avec Maryline et Radia. C’est seulement à ce moment-là que je ressens l’effervescence de la ville. La police, les pompiers et des ambulances sont postés à de nombreux endroits. La marche des fiertés, qui devait avoir lieu le lendemain, a été annulée après une fusillade de masse survenue, quelques heures avant mon arrivée, au centre d’Oslo dans un bar gay populaire et dans le club de jazz Herr Nilsen. Au cours de cet attentat deux personnes ont été tuées et vingt-et-une autres blessées grièvement.
Je réussis à louer un hébergement au Central City appartements situé à deux kilomètres du centre de la ville. Le bâtiment est une ancienne usine rénovée. Le rapport qualité prix me semble imbattable pour cette ville, pourtant la plus chère d’Europe. Voyant mon vélo chargé de ses sacoches, la réceptionniste m’installe dans le plus grand appartement au rez-de-chaussée dans lequel je pénètre… avec ma bicyclette pour un repos bien mérité.
J’ai la nette impression que je ne suis plus dans la même séquence de mon voyage. La traversée de la mer du Nord entre le Danemark et la Norvège semble fermer un chapitre et en ouvrir un nouveau qui commence avec bien des rebondissements et des drames. En effet, la suite me montrera une rupture totale avec mon voyage débuté six semaines auparavant.
Dimanche 26 juin – 43e jour
Oslo – 20 km à pied
Capital de vie
Tôt le matin, je rejoins rapidement à vélo le musée Munch inauguré en octobre 2021. Il m’appelle du haut de ses treize étages. Edvard Munch appelait ses œuvres, ses enfants et, en bon père, il rechignait à l'idée que cette famille, extrêmement nombreuse, soit séparée. Il a légué plus de vingt-six-mille œuvres à la municipalité d'Oslo. Deux-cents œuvres sont exposées en permanence sur plusieurs étages à l’intérieur d’une tour moderne, spacieuse, en bordure de l’Oslofjord. L’architecture fait penser à un empilement d’œuvres instable, prêt à s’écrouler. C’est l’un des plus grands musées du monde entièrement consacré à un seul artiste.
J’arrive à l’ouverture. À ce moment-là, dans le musée, nous sommes quatre visiteurs. Je reste sept heures à apprécier, admirer une partie de l’œuvre de Munch, écouter mon audio-guide, revenir sur mes pas pour contempler de nouveau certains tableaux, tenter de choisir ceux qui me plaisent le plus, m’asseoir pour examiner plus attentivement quelques œuvres, grimper les treize étages, me restaurer au douzième, contempler le paysage et les groupes de visiteurs, vagues tranquilles ou mouvantes qui animent le lieu.
Je m’extasie évidemment devant Le Cri et d'autres œuvres majeures comme Vampire, La Madone ou encore L'enfant malade et aussi des tableaux monumentaux, Le Soleil, Les Chercheurs, qu’il a fallu, au moment de la construction, hisser à travers une fente spéciale dans la façade ensuite rebouchée. Franchement, c’est quand même extraordinaire.
Je me sens bien dans ce magnifique édifice, au milieu d’œuvres merveilleuses dont la plupart sont inconnues pour moi, bien que certains thèmes ne soient pas réjouissants. Je suis loin de la canicule d’hier à Oslo, du soleil, de la chaleur. Dans la fraîcheur du musée climatisé, je profite d’un répit pour les coups de soleil sur mon visage et les brûlures sur mes oreilles à peine guéries.
Depuis le treizième étage je suis éblouie par l’architecture contemporaine des bâtiments à proximité et à peine terminés. Je suis fascinée par les gratte-ciel du Barcode bâtis depuis dix ans. Je suis subjuguée par le bel opéra de Scandinavie sur lequel je vois des badauds se promener sur le toit de marbre blanc. Je suis ravie par la vue sur le fjord et par le panorama qu’offre la ville. Tout cela est visible depuis le haut du musée Munch. Quel spectacle ! Je pense fréquemment que j’ai une chance inouïe. J’intègre toutes les expériences que je vis, et au fond de moi elles se métamorphosent en capital de vie.
Je suis passée à plusieurs reprises dans le quartier ultra moderne de Bjørvika où se situe le Barcode. À l’origine c’était le secteur des docks. Il se compose d’une rangée d’immeubles hauts, étroits, tous différents dans leurs formes et leurs détails. Très critiqué lors de sa construction, c’est maintenant l’un des quartiers les plus huppés de la ville.
J’aime les œuvres d’art ! J’aime l’architecture ! J’aime parcourir le monde à vélo même si bien souvent cette pratique est difficile, voire très difficile. Quelle veine d’être là ! Mais il n’y a pas La Mortuacienne dans la boutique, et lorsque je sors en fin d’après-midi il pleut à torrent…
Oslo – 20 km à pied
Capital de vie
Tôt le matin, je rejoins rapidement à vélo le musée Munch inauguré en octobre 2021. Il m’appelle du haut de ses treize étages. Edvard Munch appelait ses œuvres, ses enfants et, en bon père, il rechignait à l'idée que cette famille, extrêmement nombreuse, soit séparée. Il a légué plus de vingt-six-mille œuvres à la municipalité d'Oslo. Deux-cents œuvres sont exposées en permanence sur plusieurs étages à l’intérieur d’une tour moderne, spacieuse, en bordure de l’Oslofjord. L’architecture fait penser à un empilement d’œuvres instable, prêt à s’écrouler. C’est l’un des plus grands musées du monde entièrement consacré à un seul artiste.
J’arrive à l’ouverture. À ce moment-là, dans le musée, nous sommes quatre visiteurs. Je reste sept heures à apprécier, admirer une partie de l’œuvre de Munch, écouter mon audio-guide, revenir sur mes pas pour contempler de nouveau certains tableaux, tenter de choisir ceux qui me plaisent le plus, m’asseoir pour examiner plus attentivement quelques œuvres, grimper les treize étages, me restaurer au douzième, contempler le paysage et les groupes de visiteurs, vagues tranquilles ou mouvantes qui animent le lieu.
Je m’extasie évidemment devant Le Cri et d'autres œuvres majeures comme Vampire, La Madone ou encore L'enfant malade et aussi des tableaux monumentaux, Le Soleil, Les Chercheurs, qu’il a fallu, au moment de la construction, hisser à travers une fente spéciale dans la façade ensuite rebouchée. Franchement, c’est quand même extraordinaire.
Je me sens bien dans ce magnifique édifice, au milieu d’œuvres merveilleuses dont la plupart sont inconnues pour moi, bien que certains thèmes ne soient pas réjouissants. Je suis loin de la canicule d’hier à Oslo, du soleil, de la chaleur. Dans la fraîcheur du musée climatisé, je profite d’un répit pour les coups de soleil sur mon visage et les brûlures sur mes oreilles à peine guéries.
Depuis le treizième étage je suis éblouie par l’architecture contemporaine des bâtiments à proximité et à peine terminés. Je suis fascinée par les gratte-ciel du Barcode bâtis depuis dix ans. Je suis subjuguée par le bel opéra de Scandinavie sur lequel je vois des badauds se promener sur le toit de marbre blanc. Je suis ravie par la vue sur le fjord et par le panorama qu’offre la ville. Tout cela est visible depuis le haut du musée Munch. Quel spectacle ! Je pense fréquemment que j’ai une chance inouïe. J’intègre toutes les expériences que je vis, et au fond de moi elles se métamorphosent en capital de vie.
Je suis passée à plusieurs reprises dans le quartier ultra moderne de Bjørvika où se situe le Barcode. À l’origine c’était le secteur des docks. Il se compose d’une rangée d’immeubles hauts, étroits, tous différents dans leurs formes et leurs détails. Très critiqué lors de sa construction, c’est maintenant l’un des quartiers les plus huppés de la ville.
J’aime les œuvres d’art ! J’aime l’architecture ! J’aime parcourir le monde à vélo même si bien souvent cette pratique est difficile, voire très difficile. Quelle veine d’être là ! Mais il n’y a pas La Mortuacienne dans la boutique, et lorsque je sors en fin d’après-midi il pleut à torrent…
« Ça va être fantastique, ce bronze géant de ma mère, cette femme âgée, cette vieille dame, prenant racine devant le musée Munch, protégeant l’œuvre de Munch, les jambes ouvertes vers le fjord, accueillant les voyageurs. J’en suis tellement heureuse, je n’aurais jamais cru que j’arriverais à ce résultat », a déclaré Tracey Emin
« Je marchais le long d’un chemin avec deux amis et le soleil se couchait,
Le ciel est devenu rouge comme le sang,
j’ai senti une vague de mélancolie,
Je m’arrête, je m’appuie contre la barrière, je vois les nuages en flammes, ensanglantés, lacérés,
Et le fjord bleu noir,
Et la ville.
Cette promenade a donné lieu à ce poème et à un des tableaux les plus célèbres au monde.
La conservatrice :
Le cri ouvre sur un vaste champ d’interprétations.
Le personnage au premier plan, On ne sait pas si c’est lui qui crie ou s’il se bouche les oreilles pour ne pas entendre un cri qui lui fait mal.
Mais ce sont les deux personnages derrière lui qui sont la clef. Ils ne régissent pas. Ils continuent leur promenade complètement indifférents à ce qui se passe.
Parfois on veut raconter quelque chose d’important à quelqu’un d’autre, qui est incapable de comprendre ce qu’on est en train de lui dire.
On a beau essayé mais cela ne marche pas. On se sent frustré et seul, incompris voilà ce que ce tableau peut aussi nous montrer.
« Mes amis continuent à marcher, je reste là tremblant d’angoisse et je sens un grand cri infini traverser la nature ».
Ce que Munch nous dit, ce qu’il nous crie, c’est :
« Arrêtez, regardez autour de vous regardez le monde, il se passe quelque chose là, sous votre nez.
Et vous si vous ne voyez rien écoutez ceux qui peuvent voir ! »
Le ciel est devenu rouge comme le sang,
j’ai senti une vague de mélancolie,
Je m’arrête, je m’appuie contre la barrière, je vois les nuages en flammes, ensanglantés, lacérés,
Et le fjord bleu noir,
Et la ville.
Cette promenade a donné lieu à ce poème et à un des tableaux les plus célèbres au monde.
La conservatrice :
Le cri ouvre sur un vaste champ d’interprétations.
Le personnage au premier plan, On ne sait pas si c’est lui qui crie ou s’il se bouche les oreilles pour ne pas entendre un cri qui lui fait mal.
Mais ce sont les deux personnages derrière lui qui sont la clef. Ils ne régissent pas. Ils continuent leur promenade complètement indifférents à ce qui se passe.
Parfois on veut raconter quelque chose d’important à quelqu’un d’autre, qui est incapable de comprendre ce qu’on est en train de lui dire.
On a beau essayé mais cela ne marche pas. On se sent frustré et seul, incompris voilà ce que ce tableau peut aussi nous montrer.
« Mes amis continuent à marcher, je reste là tremblant d’angoisse et je sens un grand cri infini traverser la nature ».
Ce que Munch nous dit, ce qu’il nous crie, c’est :
« Arrêtez, regardez autour de vous regardez le monde, il se passe quelque chose là, sous votre nez.
Et vous si vous ne voyez rien écoutez ceux qui peuvent voir ! »
Les œuvres monumentales de Munch.
Motif de la salle des fêtes de l’université.
Munch avait le culte du soleil revigorant le corps.
La montagne humaine est une œuvre qui n’a jamais été achevée.
Motif de la salle des fêtes de l’université.
Munch avait le culte du soleil revigorant le corps.
La montagne humaine est une œuvre qui n’a jamais été achevée.
Mère nourricière vêtue aux couleurs de la Norvège entourée par des enfants. Ici ce sont des chercheurs observant le monde autour d’eux.
Intéressant quand on pense à l’université où l’œuvre était exposée.
Cette peinture monumentale de Munch est considérée comme l’une des plus grandes œuvres de l’art moderne pictural norvégien. C’est en hommage à la nature et aux Lumières.
Le prix Nobel de la paix a été remis pendant de nombreuses années dans la salle des fêtes de l’université entourée des peintures monumentales d'Edvard Munch.
Intéressant quand on pense à l’université où l’œuvre était exposée.
Cette peinture monumentale de Munch est considérée comme l’une des plus grandes œuvres de l’art moderne pictural norvégien. C’est en hommage à la nature et aux Lumières.
Le prix Nobel de la paix a été remis pendant de nombreuses années dans la salle des fêtes de l’université entourée des peintures monumentales d'Edvard Munch.
Lundi 27 juin – 44e jour
Oslo – 20 km à pied
Les surprises d’Oslo
Pour ma deuxième journée à Oslo j’envisage de visiter le tout nouveau Musée national, inauguré il y a quelques jours. Mais pas de chance je trouve porte close.
J’ai donc le temps pour une déambulation dans la ville. L’architecture ancienne côtoie des constructions avant-gardistes audacieuses. L’opéra d’Oslo est une symphonie de granit blanc, de marbre de Carrare, d’aluminium et de verre. C’est le plus grand édifice culturel construit en Norvège depuis la Cathédrale de Nidaros à Trondheim.
Je prends de la hauteur en montant sur son toit de marbre blanc, tel un iceberg, s’élevant depuis la surface de l’eau. J’admire la vue sur le fjord et la ville. C’est la première fois que je me promène sur un toit !
De nombreuses surprises sont au rendez-vous pour ma journée, tels les vastes parcs, le fjord, les plages, les îles préservées, les avenues aérées du centre libéré des voitures interdites à l’intérieur du périphérique depuis 2019. Oslo mérite bien son titre de capitale verte européenne.
Je suis intriguée par de petites cabanes posées sur de minuscules terrasses en bordure du fjord. Des bûches sont empilées contre l’une des façades. De petits panaches de fumée sortent des cheminées. Une porte donne accès à la mer du Nord permettant un brusque choc thermique recherché par ceux que je vois sauter dans la mer. Je comprends que ce sont des saunas. Cela me fait envie, mais je vais continuer la visite de la ville.
Je retrouve les filles au Dovrehallen, certainement le restaurant le plus ringard de la ville, conseillé par le Guide du routard. Il est situé au premier étage d’un vieil immeuble, invisible depuis la rue. L’intérieur est tout en longueur, en bois foncé avec des banquettes de faux cuir craquelé, des barres et des pommeaux de laiton en veux-tu en voilà. C’est digne d’un vieux bistrot parisien, bar en zinc, table en bois usé, chaises Thonet, carreaux de ciment décorés au sol et lustres de verre. Les prix sont modiques, des boulettes de bœuf en sauce nous coûtent cent-dix Nok (onze euros).
Puis je m’éloigne du centre d’Oslo pour visiter le parc Frognerparken. Deux-cent-quatorze sculptures de Gustav Vigeland en fer forgé, bronze ou granit y sont exposées.
Le Monolithe est une colonne faite d’un seul bloc de granit de quatorze mètres de haut où sont enchevêtrés cent-vingt-et-un personnages. Il a représenté un travail de titan, puisque trois tailleurs de pierre y ont œuvré quotidiennement pendant quatorze ans sous la supervision de Vigeland. Le parterre réunit en petits groupes, sur des piédestaux, d’étranges sculptures déroutantes, représentant des humains nus plutôt réalistes.
J’admire L’enfant en colère, statue de bronze qui est un monument culturel protégé. Protégé si l’on peut dire… en effet, des inconnus ont scié la cheville gauche de l’enfant en 2021, occasionnant de graves dommages. Je suis émerveillée dans ce parc et je passe plusieurs heures à flâner pour admirer l’exposition à ciel ouvert. L’hiver, les Osloïtes chaussent leurs skis et se baladent entre les monuments. Instants magiques…
Je finis la journée au restaurant où je me régale d’un succulent dîner composé de cinq variations autour du poisson, cuisiné avec raffinement. Exquis !
Oslo – 20 km à pied
Les surprises d’Oslo
Pour ma deuxième journée à Oslo j’envisage de visiter le tout nouveau Musée national, inauguré il y a quelques jours. Mais pas de chance je trouve porte close.
J’ai donc le temps pour une déambulation dans la ville. L’architecture ancienne côtoie des constructions avant-gardistes audacieuses. L’opéra d’Oslo est une symphonie de granit blanc, de marbre de Carrare, d’aluminium et de verre. C’est le plus grand édifice culturel construit en Norvège depuis la Cathédrale de Nidaros à Trondheim.
Je prends de la hauteur en montant sur son toit de marbre blanc, tel un iceberg, s’élevant depuis la surface de l’eau. J’admire la vue sur le fjord et la ville. C’est la première fois que je me promène sur un toit !
De nombreuses surprises sont au rendez-vous pour ma journée, tels les vastes parcs, le fjord, les plages, les îles préservées, les avenues aérées du centre libéré des voitures interdites à l’intérieur du périphérique depuis 2019. Oslo mérite bien son titre de capitale verte européenne.
Je suis intriguée par de petites cabanes posées sur de minuscules terrasses en bordure du fjord. Des bûches sont empilées contre l’une des façades. De petits panaches de fumée sortent des cheminées. Une porte donne accès à la mer du Nord permettant un brusque choc thermique recherché par ceux que je vois sauter dans la mer. Je comprends que ce sont des saunas. Cela me fait envie, mais je vais continuer la visite de la ville.
Je retrouve les filles au Dovrehallen, certainement le restaurant le plus ringard de la ville, conseillé par le Guide du routard. Il est situé au premier étage d’un vieil immeuble, invisible depuis la rue. L’intérieur est tout en longueur, en bois foncé avec des banquettes de faux cuir craquelé, des barres et des pommeaux de laiton en veux-tu en voilà. C’est digne d’un vieux bistrot parisien, bar en zinc, table en bois usé, chaises Thonet, carreaux de ciment décorés au sol et lustres de verre. Les prix sont modiques, des boulettes de bœuf en sauce nous coûtent cent-dix Nok (onze euros).
Puis je m’éloigne du centre d’Oslo pour visiter le parc Frognerparken. Deux-cent-quatorze sculptures de Gustav Vigeland en fer forgé, bronze ou granit y sont exposées.
Le Monolithe est une colonne faite d’un seul bloc de granit de quatorze mètres de haut où sont enchevêtrés cent-vingt-et-un personnages. Il a représenté un travail de titan, puisque trois tailleurs de pierre y ont œuvré quotidiennement pendant quatorze ans sous la supervision de Vigeland. Le parterre réunit en petits groupes, sur des piédestaux, d’étranges sculptures déroutantes, représentant des humains nus plutôt réalistes.
J’admire L’enfant en colère, statue de bronze qui est un monument culturel protégé. Protégé si l’on peut dire… en effet, des inconnus ont scié la cheville gauche de l’enfant en 2021, occasionnant de graves dommages. Je suis émerveillée dans ce parc et je passe plusieurs heures à flâner pour admirer l’exposition à ciel ouvert. L’hiver, les Osloïtes chaussent leurs skis et se baladent entre les monuments. Instants magiques…
Je finis la journée au restaurant où je me régale d’un succulent dîner composé de cinq variations autour du poisson, cuisiné avec raffinement. Exquis !