Une marche à travers l'Europe
Récit d'une traversée d'Europe à pieds en solitaire et par les montagnes, du détroit de Gibraltar à Istanbul.
voilier
vélo de randonnée
randonnée/trek
/
Quand : 19/02/2023
Durée : 542 jours
Durée : 542 jours
Distance globale :
9403km
Dénivelées :
+217327m /
-214737m
Alti min/max : -1m/3013m
Carnet publié par SamuelK
le 08 oct. 2023
modifié le 14 oct. 2024
modifié le 14 oct. 2024
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
Précisions :
Pour me rendre au départ : bus Bordeaux > Tarifa.
Traversée d'Europe de Tarifa à Istanbul : 100% à pied !
Chemin retour d'Istanbul à la France : marche, voile, vélo, ferry et train.
Coup de coeur !
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Vue d'ensemble
Le compte-rendu : Les Alpes : de la France à la Slovénie ! (mise à jour : 08 oct. 2023)
Voilà cinq mois que je suis parti à pieds de Tarifa. J'ai traversé l'Espagne et la France en marchant 2600 km sur les environ 7000 km jusqu'à Instanbul, et me voilà à Grenoble. L'Epagne était un premier chapitre de cette marche, le pays où j'aurai certainement marché le plus de temps et de kilomètres, un pays que je ne connaissais presque pas et dont j'ai fait la connaissance à travers des regions très rurales et parfois montagneuses. Cette première partie m'a rapproché de chez moi, la France, où j'ai pu passer deux mois agréables et riches en marchant dans des régions aussi belles qu'inconnues pour moi, où j'ai eu la chance de rendre visite et de marcher avec des proches. Maintenant, un troisième et grand chapitre s'ouvre : traverser les Alpes jusqu'en Slovénie. Il s'agit de la partie la plus montagneuse de cette traversée d'Europe, dont je me réjouis pour l'expérience de marcher autant en haute montagne.
Ce troisième chapitre représente aussi pour moi comme un deuxième départ, puisque après m'être rapproché et de la France et y avoir marché, je m'en éloigne. De plus en plus, je ressens l'envie et la hâte de m'éloigner, d'être loin et dépaysé, dans un environnement inconnu ou je perds mes repères, decouvre et m'adapte. Je peux me sentir sur ma faim avec un sentiment d'attente, du fait d'être toujours dans un environnement dont j'ai globalement les codes même après cinq mois de marche. Je réalise en effet que depuis le début, bien qu'étant dans un mode de vie de marche itinérante avec tout l'inconnu et l'aventure que cela représente, je reste aussi d'une certaine manière dans une zone de confort que je connais et maîtrise. Marcher est un privilège qui permet d'être au plus près de la réalité objective et exhaustive des espaces que l'on traverse, et reste évidemment un mode de déplacement lent. Je me sens parfois pressé d'être loin dans des pays qui m'attirent et représentent un exotisme dans mon esprit. Je m'en rapproche, lentement, mais ce temps je me l'offre, et j'ai à cœur de rester ouvert au dépaysement chez soi et proche de chez soi, où il y a beaucoup à découvrir et développer sa capacité à s'intéresser et s'émerveiller. L'arrivée dans les pays slaves et des Balkans n'en sera certainement que plus forte. Et les Alpes, il doit avoir matière à en prendre plein la vue !
Je m'arrête une semaine à Grenoble pour voir des ami•es et rester chez mon amie Lisa pour prendre le temps de se voir, bricoler et réparer un peu mon matériel, et planifier la suite de mon parcours. Je prends une journée pour retracer un itinéraire prévisionnel de la traversée des Alpes. Il y a une infinité de possibilités de traverser les Alpes, tant c'est grand, tant il y a de chemins, et tant de zones sont attrayantes. Je dessine alors un tracé à l'intuition, sans vraiment me documenter sur les différents massifs, mais en parcourant la carte pour voir les zones qui me donnent envie spontanément. Le tracé s'adapte aussi à la possibilité ou non de relier ces différentes zones à pieds, car souvent les barres rocheuses et les glaciers constituent des impasses lorsqu'on ne fait pas d'alpinisme, et obligeraient à faire de trop grands détours. L'itinéraire est aussi un éternel compromis entre vouloir explorer chaque recoins et sommets, et vouloir avancer vers sa destination. Enfin L'itinéraire s'adapte à la localisation des supermarchés et épiceries pour pouvoir se ravitailler à une fréquence réaliste. J'essaye de rester en hauteur, d'éviter de redescendre trop souvent dans les vallées, tout en gardant une direction assez rectiligne vers l'Est. Je vais ainsi traverser les Alpes majoritairement par le Nord de l'Italie, un peu par le Sud de la Suisse, en longeant la frontière Italie-Autriche, et enfin par les Alpes juliennes en Slovénie. Cet itinéraire previsionnel fait 1200 km avec 77 km de dénivelé, soit environ deux fois la traversée des Pyrénées par la Haute Randonnée Pyrénéenne (HRP). Pour le moment, il fait jusqu'à 37°C à Grenoble, donc je ne suis pas pressé de repartir sous cette chaleur. Je vais néanmoins devoir m'y confronter et m'y adapter puisque l'été s'annonce caniculaire. Départ le 14 juillet !
Itinéraire parcouru en Espagne : https://link.locusmap.app/t/rjycfe
Itinéraire parcouru en France : https://link.locusmap.app/t/rxnpth
Itinéraire previsionnel des Alpes : https://link.locusmap.app/t/m2nyjn
Ce troisième chapitre représente aussi pour moi comme un deuxième départ, puisque après m'être rapproché et de la France et y avoir marché, je m'en éloigne. De plus en plus, je ressens l'envie et la hâte de m'éloigner, d'être loin et dépaysé, dans un environnement inconnu ou je perds mes repères, decouvre et m'adapte. Je peux me sentir sur ma faim avec un sentiment d'attente, du fait d'être toujours dans un environnement dont j'ai globalement les codes même après cinq mois de marche. Je réalise en effet que depuis le début, bien qu'étant dans un mode de vie de marche itinérante avec tout l'inconnu et l'aventure que cela représente, je reste aussi d'une certaine manière dans une zone de confort que je connais et maîtrise. Marcher est un privilège qui permet d'être au plus près de la réalité objective et exhaustive des espaces que l'on traverse, et reste évidemment un mode de déplacement lent. Je me sens parfois pressé d'être loin dans des pays qui m'attirent et représentent un exotisme dans mon esprit. Je m'en rapproche, lentement, mais ce temps je me l'offre, et j'ai à cœur de rester ouvert au dépaysement chez soi et proche de chez soi, où il y a beaucoup à découvrir et développer sa capacité à s'intéresser et s'émerveiller. L'arrivée dans les pays slaves et des Balkans n'en sera certainement que plus forte. Et les Alpes, il doit avoir matière à en prendre plein la vue !
Je m'arrête une semaine à Grenoble pour voir des ami•es et rester chez mon amie Lisa pour prendre le temps de se voir, bricoler et réparer un peu mon matériel, et planifier la suite de mon parcours. Je prends une journée pour retracer un itinéraire prévisionnel de la traversée des Alpes. Il y a une infinité de possibilités de traverser les Alpes, tant c'est grand, tant il y a de chemins, et tant de zones sont attrayantes. Je dessine alors un tracé à l'intuition, sans vraiment me documenter sur les différents massifs, mais en parcourant la carte pour voir les zones qui me donnent envie spontanément. Le tracé s'adapte aussi à la possibilité ou non de relier ces différentes zones à pieds, car souvent les barres rocheuses et les glaciers constituent des impasses lorsqu'on ne fait pas d'alpinisme, et obligeraient à faire de trop grands détours. L'itinéraire est aussi un éternel compromis entre vouloir explorer chaque recoins et sommets, et vouloir avancer vers sa destination. Enfin L'itinéraire s'adapte à la localisation des supermarchés et épiceries pour pouvoir se ravitailler à une fréquence réaliste. J'essaye de rester en hauteur, d'éviter de redescendre trop souvent dans les vallées, tout en gardant une direction assez rectiligne vers l'Est. Je vais ainsi traverser les Alpes majoritairement par le Nord de l'Italie, un peu par le Sud de la Suisse, en longeant la frontière Italie-Autriche, et enfin par les Alpes juliennes en Slovénie. Cet itinéraire previsionnel fait 1200 km avec 77 km de dénivelé, soit environ deux fois la traversée des Pyrénées par la Haute Randonnée Pyrénéenne (HRP). Pour le moment, il fait jusqu'à 37°C à Grenoble, donc je ne suis pas pressé de repartir sous cette chaleur. Je vais néanmoins devoir m'y confronter et m'y adapter puisque l'été s'annonce caniculaire. Départ le 14 juillet !
Itinéraire parcouru en Espagne : https://link.locusmap.app/t/rjycfe
Itinéraire parcouru en France : https://link.locusmap.app/t/rxnpth
Itinéraire previsionnel des Alpes : https://link.locusmap.app/t/m2nyjn