La traversée des Pyrénées par le GR10, entre autres !
Quand : 31/05/2019
Durée : 39 jours
Durée : 39 jours
Distance globale :
810km
Dénivelées :
+46533m /
-46555m
Alti min/max : 19m/2705m
Carnet publié par Béryl
le 14 juil. 2019
modifié le 20 mai 2020
modifié le 20 mai 2020
Mobilité douce
Précisions :
Départ possible depuis les gares de toute grande ville.
Coup de coeur !
13579 lecteur(s)
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Vue d'ensemble
Le topo : J9 - Logibar/Col d'Harrigagna (mise à jour : 28 déc. 2019)
Distance section :
26.5km
Dénivelées section :
+1473m /
-1015m
Section Alti min/max : 398m/1362m
Description :
Indications GPS (différentes de celles du site ; je ne comprends pas pourquoi) :
Distance : 31,59Km
Dénivelé positif : 1663m
Dénivelé négatif : 1075m
Temps de marche : 8h21
Temps d'arrêt : 2h08
Cliquez sur la trace pour faire apparaître le dénivelé.
Distance : 31,59Km
Dénivelé positif : 1663m
Dénivelé négatif : 1075m
Temps de marche : 8h21
Temps d'arrêt : 2h08
Cliquez sur la trace pour faire apparaître le dénivelé.
Le compte-rendu : J9 - Logibar/Col d'Harrigagna (mise à jour : 28 déc. 2019)
Samedi 8 juin 2019
Deux gars sont arrivés hier soir dans la chambre, dont un que j'ai parfaitement identifié comme étant un ronfleur de compète !
J'ai pas été déçu. Heureusement, j'ai toujours mes bouchons que je dégaine dès qu'une occasion pareille se présente.
Lever 5h00 ce matin. Je rassemble mon barda en silence et sors de la chambre sous les ronflements de démon du compétiteur de service.
Je file à la cuisine où je me fais un bon petit-déj. J'hésite à taper dans le sac de pain posé sur la table pour ceux qui ont payé la demi-pension. Pour le nombre que nous sommes, il est clair qu'il y en a bien assez. Trop honnête, je n'y toucherai pas.
Peu de temps après, Claudie me rejoint. Nous papotons un moment, je fais ma vaisselle (que j'aurais d'ailleurs faite même sans les menaces de l'hôtesse) et je pars.
Il est 6h17.
Je ne sais pas trop où je vais dormir, ce soir. On verra bien !
L'étape sera longue, mais la beauté du spectacle qu'elle offre compensera largement la fatigue. En effet, des dizaines de sources et de cascades jalonnent le chemin. Ça coule, ça gronde, ça éclabousse, c'est magnifique !
Arrive la passerelle d'Holzarté qui surplombe de 150m les gorges éponymes. Sujets au vertige s'abstenir de regarder en bas !
Deux gars sont arrivés hier soir dans la chambre, dont un que j'ai parfaitement identifié comme étant un ronfleur de compète !
J'ai pas été déçu. Heureusement, j'ai toujours mes bouchons que je dégaine dès qu'une occasion pareille se présente.
Lever 5h00 ce matin. Je rassemble mon barda en silence et sors de la chambre sous les ronflements de démon du compétiteur de service.
Je file à la cuisine où je me fais un bon petit-déj. J'hésite à taper dans le sac de pain posé sur la table pour ceux qui ont payé la demi-pension. Pour le nombre que nous sommes, il est clair qu'il y en a bien assez. Trop honnête, je n'y toucherai pas.
Peu de temps après, Claudie me rejoint. Nous papotons un moment, je fais ma vaisselle (que j'aurais d'ailleurs faite même sans les menaces de l'hôtesse) et je pars.
Il est 6h17.
Je ne sais pas trop où je vais dormir, ce soir. On verra bien !
L'étape sera longue, mais la beauté du spectacle qu'elle offre compensera largement la fatigue. En effet, des dizaines de sources et de cascades jalonnent le chemin. Ça coule, ça gronde, ça éclabousse, c'est magnifique !
Arrive la passerelle d'Holzarté qui surplombe de 150m les gorges éponymes. Sujets au vertige s'abstenir de regarder en bas !
La montée au col d'Anhaou (1383m) se passe sans problème. J'en prends plein les yeux !
Le cayolar d'Ardakhotchia est très accueillant, mais il est à peine midi ; un peu tôt pour se poser !
Même la longue descente vers les gorges de Kakouetta est un régal avec toute cette eau qui m'accompagne sur les bords. L'arrivée aux gorges est nettement moins bucolique avec sa horde de touristes et ses marchands ambulants. Étrange, ce sentiment d'oppression que je ressens dès que je me rapproche d'une foule.
L'impression aussi d'être en décalage, pas en phase avec tout ce monde. Pourtant, j'étais à leur place voici près de trente ans lors d'une visite de ces mêmes gorges.
Rien à faire, je me sens comme un chien dans un jeu de quilles. Envie de fuir. Je fuis, donc.
J'attaque la montée qui me mènera jusqu'au col de la Pierre-St-Martin, demain ; il faut que je trouve un coin où poser mon bivouac.
Le cayolar d'Ardakhotchia est très accueillant, mais il est à peine midi ; un peu tôt pour se poser !
Même la longue descente vers les gorges de Kakouetta est un régal avec toute cette eau qui m'accompagne sur les bords. L'arrivée aux gorges est nettement moins bucolique avec sa horde de touristes et ses marchands ambulants. Étrange, ce sentiment d'oppression que je ressens dès que je me rapproche d'une foule.
L'impression aussi d'être en décalage, pas en phase avec tout ce monde. Pourtant, j'étais à leur place voici près de trente ans lors d'une visite de ces mêmes gorges.
Rien à faire, je me sens comme un chien dans un jeu de quilles. Envie de fuir. Je fuis, donc.
J'attaque la montée qui me mènera jusqu'au col de la Pierre-St-Martin, demain ; il faut que je trouve un coin où poser mon bivouac.
Ste-Engrâce, son église à l'étrange architecture et son gîte. J'hésite à m'y arrêter. Non, je continue et je fais bien, les échos que j'aurai du gîte plus tard ne sont pas des plus élogieux.
J'attaque le ravin d'Arpidia. Une atmosphère de forêt primaire. Impressionnant ! Aurais-je trouvé la Fangorn terrestre ? En fait, non, je passerai réellement dans Fangorn quelques jours plus tard...
Je continue à progresser tant bien que mal dans ce dédale de bois et de falaises moussus. Aucun endroit où poser ma tente dans cette pente continuelle. Je commence à désespérer, voilà bientôt 8h que je marche et déjà 30km au compteur.
Pas d'eau non plus et je suis presque à sec.
Au bout d'un moment je tombe sur un panneau : La Pierre-St-Martin 3h45. Bon sang, vais-je devoir continuer jusque-là ?
En haut du ravin, je trouve enfin une source. Quel soulagement ! En plus, un panneau indique qu'elle est potable !
Je remplis mes gourdes, en bois complètement une et la remplis à nouveau. Ça va mieux !
Un peu plus loin, je trouve finalement un endroit idéal où me poser. Je suis au bord d'une piste forestière à la sortie du ravin et un panneau m'indique le col d'Harrigagna (875m) même pas notifié sur le topoguide.
Épuisé, j'y monte ma tente au son des cloches des vaches du pré en contrebas.
Un peu plus tard, alors que je mange mon maigre repas, un gars passe en vitesse et continue son chemin.
Un salut de la main chacun. Probablement un grdiste vu la taille de son sac. Ce gars, c'est Pedro que je vais croiser souvent avec son compère Mike, et ce presque jusqu'à la fin !
Quand je me couche, comme par magie, les vaches semblent s'endormir aussi ; plus de concert de cloches !
Tant mieux, car demain autre grosse étape jusqu'à Lescun avec le passage du col de la Pierre-St-Martin que je redoute.
Et je fais bien de le redouter, car c'est précisément là que le GR10 va m'infliger mon deuxième avertissement.
Et celui-ci sera autrement plus sérieux...
J'attaque le ravin d'Arpidia. Une atmosphère de forêt primaire. Impressionnant ! Aurais-je trouvé la Fangorn terrestre ? En fait, non, je passerai réellement dans Fangorn quelques jours plus tard...
Je continue à progresser tant bien que mal dans ce dédale de bois et de falaises moussus. Aucun endroit où poser ma tente dans cette pente continuelle. Je commence à désespérer, voilà bientôt 8h que je marche et déjà 30km au compteur.
Pas d'eau non plus et je suis presque à sec.
Au bout d'un moment je tombe sur un panneau : La Pierre-St-Martin 3h45. Bon sang, vais-je devoir continuer jusque-là ?
En haut du ravin, je trouve enfin une source. Quel soulagement ! En plus, un panneau indique qu'elle est potable !
Je remplis mes gourdes, en bois complètement une et la remplis à nouveau. Ça va mieux !
Un peu plus loin, je trouve finalement un endroit idéal où me poser. Je suis au bord d'une piste forestière à la sortie du ravin et un panneau m'indique le col d'Harrigagna (875m) même pas notifié sur le topoguide.
Épuisé, j'y monte ma tente au son des cloches des vaches du pré en contrebas.
Un peu plus tard, alors que je mange mon maigre repas, un gars passe en vitesse et continue son chemin.
Un salut de la main chacun. Probablement un grdiste vu la taille de son sac. Ce gars, c'est Pedro que je vais croiser souvent avec son compère Mike, et ce presque jusqu'à la fin !
Quand je me couche, comme par magie, les vaches semblent s'endormir aussi ; plus de concert de cloches !
Tant mieux, car demain autre grosse étape jusqu'à Lescun avec le passage du col de la Pierre-St-Martin que je redoute.
Et je fais bien de le redouter, car c'est précisément là que le GR10 va m'infliger mon deuxième avertissement.
Et celui-ci sera autrement plus sérieux...