La traversée des Pyrénées par le GR10, entre autres !
Quand : 31/05/2019
Durée : 39 jours
Durée : 39 jours
Distance globale :
810km
Dénivelées :
+46533m /
-46555m
Alti min/max : 19m/2705m
Carnet publié par Béryl
le 14 juil. 2019
modifié le 20 mai 2020
modifié le 20 mai 2020
Mobilité douce
Précisions :
Départ possible depuis les gares de toute grande ville.
Coup de coeur !
13579 lecteur(s)
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Vue d'ensemble
Le topo : J23 - Eylie-d'en-Haut/Cabane de Trapech-du-Milieu (mise à jour : 20 nov. 2019)
Distance section :
14.7km
Dénivelées section :
+1638m /
-1066m
Section Alti min/max : 993m/1840m
Description :
Indications GPS (différentes de celles du site ; je ne comprends pas pourquoi) :
Distance : 18,94Km
Dénivelé positif : 1700m
Dénivelé négatif : 1151m
Temps de marche : 6h01
Temps d'arrêt : 1h51
Cliquez sur la trace pour faire apparaître le dénivelé.
Distance : 18,94Km
Dénivelé positif : 1700m
Dénivelé négatif : 1151m
Temps de marche : 6h01
Temps d'arrêt : 1h51
Cliquez sur la trace pour faire apparaître le dénivelé.
Le compte-rendu : J23 - Eylie-d'en-Haut/Cabane de Trapech-du-Milieu (mise à jour : 20 nov. 2019)
Samedi 22 juin 2019
Comme dans tout dortoir, compète de ronflement avec un champion hors catégorie. Même avec mes bouchons je l'ai entendu ! Je me lève vers 4h45. Ayant préparé mes affaires le soir afin d'en descendre le minimum, je suis vite en bas à préparer mon petit-déjeuner. Je relance évidemment le feu qui, grâce à mes bons soins, ne s'est pas éteint de la nuit.
Le champion descend à son tour avec sa petite famille, en se moquant d'un autre compétiteur (nettement un cran en dessous, je peux vous l'assurer) qui est toujours en lice. Tu vois chérie, c'est pas moi qui ronfle le plus fort !
Et chérie d'acquiescer alors qu'elle dormait à cinquante centimètres de lui.
Je rêve !
Moi jury, il a la coupe du monde !
Je décolle à 6h25.
La première grimpette, toute en lacets, se passe bien si ce n'est les herbes gorgées de rosée qui finit immanquablement par entrer dans ma chaussure gauche. J'aurais beau l'ausculter sous toutes les coutures, je ne trouverai pas pourquoi cette chaussure prend l'eau.
J'arrive ainsi au col de l'Arech (1802m), au-dessus des nuages, ce qui me vaut de belles photos. De l'autre côté, la descente me ramène pratiquement à l'altitude de départ, ce qui est un peu désespérant quand on sait que je dois remonter aussi haut plus loin.
Comme dans tout dortoir, compète de ronflement avec un champion hors catégorie. Même avec mes bouchons je l'ai entendu ! Je me lève vers 4h45. Ayant préparé mes affaires le soir afin d'en descendre le minimum, je suis vite en bas à préparer mon petit-déjeuner. Je relance évidemment le feu qui, grâce à mes bons soins, ne s'est pas éteint de la nuit.
Le champion descend à son tour avec sa petite famille, en se moquant d'un autre compétiteur (nettement un cran en dessous, je peux vous l'assurer) qui est toujours en lice. Tu vois chérie, c'est pas moi qui ronfle le plus fort !
Et chérie d'acquiescer alors qu'elle dormait à cinquante centimètres de lui.
Je rêve !
Moi jury, il a la coupe du monde !
Je décolle à 6h25.
La première grimpette, toute en lacets, se passe bien si ce n'est les herbes gorgées de rosée qui finit immanquablement par entrer dans ma chaussure gauche. J'aurais beau l'ausculter sous toutes les coutures, je ne trouverai pas pourquoi cette chaussure prend l'eau.
J'arrive ainsi au col de l'Arech (1802m), au-dessus des nuages, ce qui me vaut de belles photos. De l'autre côté, la descente me ramène pratiquement à l'altitude de départ, ce qui est un peu désespérant quand on sait que je dois remonter aussi haut plus loin.
Un torrent à traverser. Il est large et pas facile d'accès. Je m'engage, j'hésite, plante mon bâton, prends appui et vise la deuxième pierre. La suite, vous la connaissez, non ?...
Mon bâton ripe sur le fond et plouf ! le pied gauche dans l'eau jusqu'au mollet. Ça saisit de bon matin ! Je me rattrape de justesse et, de colère, me lance sans réfléchir, bâton en l'air, vers la rive opposée. Ça passe nickel !
Parfois, mieux vaut ne pas trop réfléchir.
Le point positif : je ne crains plus la rosée !
Allez, j'entame la montée vers le Clot du Lac (1821m), longue grimpette en lacets. Arrivé à la cabane de Besset, je vois un gars, torse nu, qui semble allumer un feu. Un autre sort de la cabane au moment où j'arrive à leur portée.
Bonjour, bonjour. Il me semble connaitre le deuxième. Oh, mais je te connais toi ! Je t'ai déjà vu quelque part.
Éric Chaigneau. Ah bin oui, voilà, je te reconnais, le boss du GR10 ! Président de l'association Les Amis GRdistes et auteur de gr10.fr.
Julian, son compère fait aussi parti de l'équipe depuis peu. On taille le bout de gras. Entre passionnés, c'est un régal !
Ils sont en train de débarrasser la cabane. Tu restes manger avec nous ?
Ça roule, je vous donne un coup de main !
Dès que la cabane est propre, on sort une grosse caisse qui fait office de table et on partage nos rations. Arrivent alors Marie et son copain (dont j'ai oublié le prénom). Ils font la traversée dans l'autre sens. C'est fou le nombre de personnes qui partent de Banyuls ! Beaucoup plus qu'on ne le pense.
Allez, une p'tite photo !
La pause casse-croûte sera plus longue que prévu, vous pensez bien. On parle du GR10 en long en large et surtout en travers, pour ceux qui lui font des infidélités, comme bibi !
Éric est intarissable sur le sujet. Je sors les fiches que j'ai commandées sur son site (il me décrit même point par point comment il les a créées) et fier comme un bar-tabac, il les montre aux autres qui ne les connaissent pas. Il vend bien son produit !
Une fois le saucisson avalé, ils me donnent rendez-vous à la cabane au-dessus, celle du Clos du Lac où deux autres membres de l'asso sont en train de s'activer pareillement.
Tu dors avec nous ? On va se faire une super soirée ! Dis-leur que tu viens de ma part et qu'on arrivera en fin d'après-midi.
Ok, si ça dérange personne, ça me va !
Un troupeau de brebis a envahi notre petite cabane pendant que nous mangions. Il y en a partout ! On peut même les caresser sans se lever.
Je m'interroge : y'a pas de patou ?
Réponse de Marie : si, si, y'en a même cinq qui gardent le troupeau en montant. Nous, on les a eus à la descente, maintenant, c'est pour toi !
Cinq patous... Après ma rencontre d'hier, j'appréhende beaucoup.
La montée promet d'être longue.
Et elle tiendra ses promesses...
Ça fait partie du jeu !
Mon bâton ripe sur le fond et plouf ! le pied gauche dans l'eau jusqu'au mollet. Ça saisit de bon matin ! Je me rattrape de justesse et, de colère, me lance sans réfléchir, bâton en l'air, vers la rive opposée. Ça passe nickel !
Parfois, mieux vaut ne pas trop réfléchir.
Le point positif : je ne crains plus la rosée !
Allez, j'entame la montée vers le Clot du Lac (1821m), longue grimpette en lacets. Arrivé à la cabane de Besset, je vois un gars, torse nu, qui semble allumer un feu. Un autre sort de la cabane au moment où j'arrive à leur portée.
Bonjour, bonjour. Il me semble connaitre le deuxième. Oh, mais je te connais toi ! Je t'ai déjà vu quelque part.
Éric Chaigneau. Ah bin oui, voilà, je te reconnais, le boss du GR10 ! Président de l'association Les Amis GRdistes et auteur de gr10.fr.
Julian, son compère fait aussi parti de l'équipe depuis peu. On taille le bout de gras. Entre passionnés, c'est un régal !
Ils sont en train de débarrasser la cabane. Tu restes manger avec nous ?
Ça roule, je vous donne un coup de main !
Dès que la cabane est propre, on sort une grosse caisse qui fait office de table et on partage nos rations. Arrivent alors Marie et son copain (dont j'ai oublié le prénom). Ils font la traversée dans l'autre sens. C'est fou le nombre de personnes qui partent de Banyuls ! Beaucoup plus qu'on ne le pense.
Allez, une p'tite photo !
La pause casse-croûte sera plus longue que prévu, vous pensez bien. On parle du GR10 en long en large et surtout en travers, pour ceux qui lui font des infidélités, comme bibi !
Éric est intarissable sur le sujet. Je sors les fiches que j'ai commandées sur son site (il me décrit même point par point comment il les a créées) et fier comme un bar-tabac, il les montre aux autres qui ne les connaissent pas. Il vend bien son produit !
Une fois le saucisson avalé, ils me donnent rendez-vous à la cabane au-dessus, celle du Clos du Lac où deux autres membres de l'asso sont en train de s'activer pareillement.
Tu dors avec nous ? On va se faire une super soirée ! Dis-leur que tu viens de ma part et qu'on arrivera en fin d'après-midi.
Ok, si ça dérange personne, ça me va !
Un troupeau de brebis a envahi notre petite cabane pendant que nous mangions. Il y en a partout ! On peut même les caresser sans se lever.
Je m'interroge : y'a pas de patou ?
Réponse de Marie : si, si, y'en a même cinq qui gardent le troupeau en montant. Nous, on les a eus à la descente, maintenant, c'est pour toi !
Cinq patous... Après ma rencontre d'hier, j'appréhende beaucoup.
La montée promet d'être longue.
Et elle tiendra ses promesses...
Ça fait partie du jeu !
Ça fait partie du jeu... mais je m'en passerais bien !
Je suis de suite pris à partie par un des patous. Il ne me lâchera pas de toute la montée.
Illico rejoint par un autre, moins tignous certes, mais qui me fait bien comprendre que j'ai pas intérêt à m'approcher des brebis.
Je marche doucement. Tout doucement. Je leur parle, comme je commence à en avoir l'habitude. Calme, chuuuuuut, je veux juste passer, ne t'inquiète pas.
Le premier est sur mes pas, tellement près que quand il aboie il m'envoie de la bave sur les chaussures. L'autre, un peu en surplomb, aboie moins fort, mais me suit tout autant.
Un troisième finit par arriver. Ce n'est pas un patou ; une autre race dont j'ai perdu le nom. Lui aboie une ou deux fois, mais semble plutôt parler aux autres. Il m'accompagne un moment puis lâche l'affaire.
Le premier par contre semble faire du zèle. Parfois, il passe devant et me bloque en montrant les crocs. Je suis obligé de m'arrêter, parfois même faire marche arrière. C'est lui le boss, pas moi.
J'entends le berger, là-haut, qui appelle ses chiens, mais aucun ne l'écoute ! Quand le patou passe à nouveau derrière moi, je reprends ma route, tête baissée, bâton contre moi, main tendue et je parle, je leur parle tout le temps d'une voix calme et monotone.
La montée est bien raide. Ne pouvant trouver mon souffle, je fatigue vite, mais je n'ai pas le choix, il faut que je sorte du troupeau.
Le berger continue à s'époumoner en vain. Ses chiens bossent, ne pas déranger.
J'ai vraiment l'impression que celui qui m'en veut est en fait le petit jeune de la bande qui doit faire ses preuves. Parfois, un autre le rejoint, aboie pour la forme puis va se coucher un peu plus en avant en attendant que j'arrive. C'est là que l'autre se montre le plus agressif en me contournant subitement pour me faire arrêter et aboyer plus bruyamment encore.
Puis le jeu repart.
Cela durera une éternité, pour moi. Vers la fin, je suis sur les nerfs et ça se sent. Je leur (ils sont trois sur moi) parle plus sèchement.
Vous commencez sérieusement à m'emmerder tous, là. Quoi que vous fassiez, de toute façon JE PASSERAI ! Alors ça suffit la comédie !
D'ailleurs, j'ai ramené mon bâton en avant et accéléré le rythme. Maintenant, c'est moi le boss, alors barrez-vous !
Ils ne me lâchent pas pour autant, mais semblent quand même tenir leurs distances.
J'arrive enfin en haut.
Le berger me félicite en me voyant arriver. Vraiment, tu as fait exactement ce qu'il fallait. Si tous les randonneurs se comportaient comme toi, il y aurait moins de plaintes au sujet des chiens.
Merci, mais j'en ai bavé quand même. Il ne fallait pas que ça continue plus longtemps, car j'étais à bout de nerfs.
Il me rassure : t'inquiète, j'ai bien vu comment ils se comportaient, tu n'avais rien à craindre.
C'est lui qui m'apprendra le coup du troupeau stressé.
Les deux autres membres de l'asso, ... et ... (j'ai vraiment une mémoire sélective !), sont là pour nettoyer cette autre cabane. Je leur fais la commission d'Éric. Ils s'inquiètent alors du peu d'eau qui leur reste. Quoi ? Il n'y pas d'eau ici ? C'est pourtant marqué dans le topoguide !
Non pas d'eau ici depuis longtemps. Il existait une source avant, mais elle est tarie. Il faut prendre l'eau à la cabane du berger en redescendant de l'autre côté et pour cela, il faut qu'il soit là. Et là, le berger est parti.
Il faut donc aller chercher l'eau à la prochaine cabane, celle de Trapech-du-Milieu à quarante minutes de là.
J'hésite. C'est la cabane où j'avais prévu de passer la nuit. Je ne suis pas très enthousiaste d'y aller pour revenir ici et repartir dans le même sens demain matin.
Eux deux y vont de toute façon. Pour ramener de l'eau et aussi pour inspecter la cabane ainsi que celle de Trapech-d'en-Haut, juste avant.
Bon, c'est décidé, je descends à la cabane, mais je ne remonte pas. Je dors là-bas comme prévu. Tant pis pour la soirée. Rationner l'eau, non merci.
Je suis de suite pris à partie par un des patous. Il ne me lâchera pas de toute la montée.
Illico rejoint par un autre, moins tignous certes, mais qui me fait bien comprendre que j'ai pas intérêt à m'approcher des brebis.
Je marche doucement. Tout doucement. Je leur parle, comme je commence à en avoir l'habitude. Calme, chuuuuuut, je veux juste passer, ne t'inquiète pas.
Le premier est sur mes pas, tellement près que quand il aboie il m'envoie de la bave sur les chaussures. L'autre, un peu en surplomb, aboie moins fort, mais me suit tout autant.
Un troisième finit par arriver. Ce n'est pas un patou ; une autre race dont j'ai perdu le nom. Lui aboie une ou deux fois, mais semble plutôt parler aux autres. Il m'accompagne un moment puis lâche l'affaire.
Le premier par contre semble faire du zèle. Parfois, il passe devant et me bloque en montrant les crocs. Je suis obligé de m'arrêter, parfois même faire marche arrière. C'est lui le boss, pas moi.
J'entends le berger, là-haut, qui appelle ses chiens, mais aucun ne l'écoute ! Quand le patou passe à nouveau derrière moi, je reprends ma route, tête baissée, bâton contre moi, main tendue et je parle, je leur parle tout le temps d'une voix calme et monotone.
La montée est bien raide. Ne pouvant trouver mon souffle, je fatigue vite, mais je n'ai pas le choix, il faut que je sorte du troupeau.
Le berger continue à s'époumoner en vain. Ses chiens bossent, ne pas déranger.
J'ai vraiment l'impression que celui qui m'en veut est en fait le petit jeune de la bande qui doit faire ses preuves. Parfois, un autre le rejoint, aboie pour la forme puis va se coucher un peu plus en avant en attendant que j'arrive. C'est là que l'autre se montre le plus agressif en me contournant subitement pour me faire arrêter et aboyer plus bruyamment encore.
Puis le jeu repart.
Cela durera une éternité, pour moi. Vers la fin, je suis sur les nerfs et ça se sent. Je leur (ils sont trois sur moi) parle plus sèchement.
Vous commencez sérieusement à m'emmerder tous, là. Quoi que vous fassiez, de toute façon JE PASSERAI ! Alors ça suffit la comédie !
D'ailleurs, j'ai ramené mon bâton en avant et accéléré le rythme. Maintenant, c'est moi le boss, alors barrez-vous !
Ils ne me lâchent pas pour autant, mais semblent quand même tenir leurs distances.
J'arrive enfin en haut.
Le berger me félicite en me voyant arriver. Vraiment, tu as fait exactement ce qu'il fallait. Si tous les randonneurs se comportaient comme toi, il y aurait moins de plaintes au sujet des chiens.
Merci, mais j'en ai bavé quand même. Il ne fallait pas que ça continue plus longtemps, car j'étais à bout de nerfs.
Il me rassure : t'inquiète, j'ai bien vu comment ils se comportaient, tu n'avais rien à craindre.
C'est lui qui m'apprendra le coup du troupeau stressé.
Les deux autres membres de l'asso, ... et ... (j'ai vraiment une mémoire sélective !), sont là pour nettoyer cette autre cabane. Je leur fais la commission d'Éric. Ils s'inquiètent alors du peu d'eau qui leur reste. Quoi ? Il n'y pas d'eau ici ? C'est pourtant marqué dans le topoguide !
Non pas d'eau ici depuis longtemps. Il existait une source avant, mais elle est tarie. Il faut prendre l'eau à la cabane du berger en redescendant de l'autre côté et pour cela, il faut qu'il soit là. Et là, le berger est parti.
Il faut donc aller chercher l'eau à la prochaine cabane, celle de Trapech-du-Milieu à quarante minutes de là.
J'hésite. C'est la cabane où j'avais prévu de passer la nuit. Je ne suis pas très enthousiaste d'y aller pour revenir ici et repartir dans le même sens demain matin.
Eux deux y vont de toute façon. Pour ramener de l'eau et aussi pour inspecter la cabane ainsi que celle de Trapech-d'en-Haut, juste avant.
Bon, c'est décidé, je descends à la cabane, mais je ne remonte pas. Je dors là-bas comme prévu. Tant pis pour la soirée. Rationner l'eau, non merci.
Arrivé à la cabane, je suis seul. Je m'installe au rez-de-chaussée.
Un moment après, je vois débarquer Mike et Pedro. Salut les gars, alors, tout roule pour vous ?
Tout roule ! On va continuer un peu, prendre de l'avance et comme il fait beau, on va se poser un peu plus loin à la belle étoile.
Je les retrouverai demain pour une soirée bien sympathique.
Alors que je suis confortablement installé dehors, sur une chaise à lire mon magazine, j'entends des voix d'hommes et un aboiement de chien. Trois bergers et leur troupeau de vaches arrivent de l'autre versant. Ils s'arrêtent un moment pour se rafraîchir à la source et, pendant que deux d'entre eux continuent avec les bêtes, je discute avec le troisième qui se repose un moment. Bien sûr, on parle de l'ours. Lui n'est pas contre sa réintroduction, après tout il était là avant nous, mais n'en voit pas l'utilité. Cela dit, d'après lui si le berger fait bien son boulot, s'il est présent avec son troupeau et sait le mener, il y a très peu de chance qu'un ours s'en approche. Le problème est que le berger doit s'occuper de pas mal d'autres choses à côté, notamment au niveau administratif et cela lui prend beaucoup de temps. Temps qu'il ne passe pas avec ses bêtes quand il ne peut pas déléguer.
Et puis, de son propre aveu, les bergers d'aujourd'hui se la coulent plus douce qu'autrefois. Disons qu'ils ont des outils plus performants (comme les gros 4X4 pour rejoindre le troupeau au plus vite) qui permettent de relâcher quelque peu la vigilance. Trop, sûrement.
Bref, une conversation très instructive et apaisée.
Une fois tout ce petit monde parti, je parviens tant bien que mal à allumer un feu (le réchaud à l'horizontale fait un lance-flamme très pratique !), mais dès que je ferme la porte, la cheminée ne tire plus et je me retrouve complètement enfumé. Je dois créer un courant d'air entre la porte et la fenêtre. Avec le froid qui tombe, autant dire que le feu ne sert pas à grand-chose !
Je trouverai le juste équilibre en laissant la porte et la fenêtre à peine entrouvertes.
Des ouvertures à laisser ouvertes donc et d'autres à fermer d'urgence : cela fait plusieurs fois que je remarque une petite masse sombre se balader au sol. Une souris ! J'observe son va-et-vient, nullement gênée par ma présence, et finis par repérer son point d'entrée, à droite de la cheminée sous la chaise. Je bouche le trou avec tout ce que je trouve : papier journal (qu'il me reste après avoir bourré mes chaussures), vieux chiffons et même une brosse de balais.
Je ne la reverrai pas et même si elle est passée ailleurs, j'ai tellement bien dormi qu'elle ne m'a pas dérangé !
Un moment après, je vois débarquer Mike et Pedro. Salut les gars, alors, tout roule pour vous ?
Tout roule ! On va continuer un peu, prendre de l'avance et comme il fait beau, on va se poser un peu plus loin à la belle étoile.
Je les retrouverai demain pour une soirée bien sympathique.
Alors que je suis confortablement installé dehors, sur une chaise à lire mon magazine, j'entends des voix d'hommes et un aboiement de chien. Trois bergers et leur troupeau de vaches arrivent de l'autre versant. Ils s'arrêtent un moment pour se rafraîchir à la source et, pendant que deux d'entre eux continuent avec les bêtes, je discute avec le troisième qui se repose un moment. Bien sûr, on parle de l'ours. Lui n'est pas contre sa réintroduction, après tout il était là avant nous, mais n'en voit pas l'utilité. Cela dit, d'après lui si le berger fait bien son boulot, s'il est présent avec son troupeau et sait le mener, il y a très peu de chance qu'un ours s'en approche. Le problème est que le berger doit s'occuper de pas mal d'autres choses à côté, notamment au niveau administratif et cela lui prend beaucoup de temps. Temps qu'il ne passe pas avec ses bêtes quand il ne peut pas déléguer.
Et puis, de son propre aveu, les bergers d'aujourd'hui se la coulent plus douce qu'autrefois. Disons qu'ils ont des outils plus performants (comme les gros 4X4 pour rejoindre le troupeau au plus vite) qui permettent de relâcher quelque peu la vigilance. Trop, sûrement.
Bref, une conversation très instructive et apaisée.
Une fois tout ce petit monde parti, je parviens tant bien que mal à allumer un feu (le réchaud à l'horizontale fait un lance-flamme très pratique !), mais dès que je ferme la porte, la cheminée ne tire plus et je me retrouve complètement enfumé. Je dois créer un courant d'air entre la porte et la fenêtre. Avec le froid qui tombe, autant dire que le feu ne sert pas à grand-chose !
Je trouverai le juste équilibre en laissant la porte et la fenêtre à peine entrouvertes.
Des ouvertures à laisser ouvertes donc et d'autres à fermer d'urgence : cela fait plusieurs fois que je remarque une petite masse sombre se balader au sol. Une souris ! J'observe son va-et-vient, nullement gênée par ma présence, et finis par repérer son point d'entrée, à droite de la cheminée sous la chaise. Je bouche le trou avec tout ce que je trouve : papier journal (qu'il me reste après avoir bourré mes chaussures), vieux chiffons et même une brosse de balais.
Je ne la reverrai pas et même si elle est passée ailleurs, j'ai tellement bien dormi qu'elle ne m'a pas dérangé !