La traversée des Pyrénées par le GR10, entre autres !
Quand : 31/05/2019
Durée : 39 jours
Durée : 39 jours
Distance globale :
810km
Dénivelées :
+46533m /
-46555m
Alti min/max : 19m/2705m
Carnet publié par Béryl
le 14 juil. 2019
modifié le 20 mai 2020
modifié le 20 mai 2020
Mobilité douce
Précisions :
Départ possible depuis les gares de toute grande ville.
Coup de coeur !
13952 lecteur(s)
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Vue d'ensemble
Le topo : J8 - Col de Bagargiak/Logibar (mise à jour : 24 nov. 2019)
Distance section :
15.8km
Dénivelées section :
+327m /
-1256m
Section Alti min/max : 1326m/1405m
Description :
Indications GPS (différentes de celles du site ; je ne comprends pas pourquoi) :
Distance : 19,38Km
Dénivelé positif : 985m
Dénivelé négatif : 1927m
Temps de marche : 5h39
Temps d'arrêt : 1h45
Cliquez sur la trace pour faire apparaître le dénivelé.
Distance : 19,38Km
Dénivelé positif : 985m
Dénivelé négatif : 1927m
Temps de marche : 5h39
Temps d'arrêt : 1h45
Cliquez sur la trace pour faire apparaître le dénivelé.
Le compte-rendu : J8 - Col de Bagargiak/Logibar (mise à jour : 24 nov. 2019)
Vendredi 7 juin 2019
La tempête est bien arrivée dans la nuit, sur le coup de 4h00 avec son cortège de pluie, de vent et de grêle. Bien content de ne pas être sous la tente !
Je me lève une heure plus tard et prends mon temps pour déjeuner en espérant que ça se calme.
Peine perdue. Je sors à 6h38 précises, équipé de ma veste, mon poncho et mon surpantalon de pluie.
Ça monte raide vers le pic des Escaliers (1423m), mais surtout ça souffle fort, très fort. La pluie me cingle le visage que j'enfouis sous ma capuche n'y voyant plus que d'un œil.
Comme hier, je suis obligé de faire des pauses en m'ancrant bien au sol pour ne pas tomber.
Arrivé sur un replat, j'aperçois un magnifique arc-en-ciel qui plonge dans la vallée. J'hésite. Finalement, je sors mon appareil photo, l'allume et me tourne au dernier moment vers la pluie pour immortaliser l'instant. Mon appareil s'éteint !
Je me retourne pour l'allumer à nouveau. Il s'ouvre et... s'éteint ! Mais qu'est-ce qu'il a le bougre ?! Je refais la manœuvre, ouf ! il daigne rester allumé. Je déclenche la photo et paf ! il s'éteint. Hmmm, pas bon signe. Je le range, je verrai plus tard quand les conditions seront meilleures.
La tempête est bien arrivée dans la nuit, sur le coup de 4h00 avec son cortège de pluie, de vent et de grêle. Bien content de ne pas être sous la tente !
Je me lève une heure plus tard et prends mon temps pour déjeuner en espérant que ça se calme.
Peine perdue. Je sors à 6h38 précises, équipé de ma veste, mon poncho et mon surpantalon de pluie.
Ça monte raide vers le pic des Escaliers (1423m), mais surtout ça souffle fort, très fort. La pluie me cingle le visage que j'enfouis sous ma capuche n'y voyant plus que d'un œil.
Comme hier, je suis obligé de faire des pauses en m'ancrant bien au sol pour ne pas tomber.
Arrivé sur un replat, j'aperçois un magnifique arc-en-ciel qui plonge dans la vallée. J'hésite. Finalement, je sors mon appareil photo, l'allume et me tourne au dernier moment vers la pluie pour immortaliser l'instant. Mon appareil s'éteint !
Je me retourne pour l'allumer à nouveau. Il s'ouvre et... s'éteint ! Mais qu'est-ce qu'il a le bougre ?! Je refais la manœuvre, ouf ! il daigne rester allumé. Je déclenche la photo et paf ! il s'éteint. Hmmm, pas bon signe. Je le range, je verrai plus tard quand les conditions seront meilleures.
Arrivé au sommet, le ciel se déchire et le soleil apparaît enfin. Ses rayons frappent la vallée, ça vaut bien une photo !
Je sors à nouveau mon appareil capricieux. Il s'allume normalement. Sauf que... oh, c'est quoi ces taches blanchâtres sur l'écran ? Je prends la photo et m'empresse de vérifier. Elle apparaît bien avec les taches. Bon sang, pourvu que... Je vais chercher une photo de la veille : pas de tache. Oh m...., c'est l'optique qui est touchée. Je l'essuie comme je peux avec un mouchoir (même si je sais que ce n'est pas l'idéal), ça atténue à peine, les photos restent marquées. j'espère qu'en séchant...
Parvenu sur la crête d'Ugatzé (1170m), perdu dans mes pensées, je rate une balise et descends sur une large piste forestière. Au bout de 500m, je me réveille enfin. Plus de balises. Un coup d'œil sur le GPS, je suis complètement à côté de la trace. Allez petit père, demi-tour !
Je longe des dizaines de postes d'affût à la palombe ; fait pas bon traîner dans le coin vers le mois d'octobre !
Le chemin alterne les montées vers de petits cols où je retrouve le vent tempétueux et les descentes qui me mettent à l'abri.
Quelques passages à vache bien boueux sont difficiles à négocier avec peu de marge de manœuvre sur les côtés et après un passage surplombant Larrau, que la variante évitant les crêtes par mauvais temps emprunte (ainsi que les randonneurs ayant deux doigts de jugeote !), l'auberge de Logibar apparaît au bout d'une petite route goudronnée.
Je sors à nouveau mon appareil capricieux. Il s'allume normalement. Sauf que... oh, c'est quoi ces taches blanchâtres sur l'écran ? Je prends la photo et m'empresse de vérifier. Elle apparaît bien avec les taches. Bon sang, pourvu que... Je vais chercher une photo de la veille : pas de tache. Oh m...., c'est l'optique qui est touchée. Je l'essuie comme je peux avec un mouchoir (même si je sais que ce n'est pas l'idéal), ça atténue à peine, les photos restent marquées. j'espère qu'en séchant...
Parvenu sur la crête d'Ugatzé (1170m), perdu dans mes pensées, je rate une balise et descends sur une large piste forestière. Au bout de 500m, je me réveille enfin. Plus de balises. Un coup d'œil sur le GPS, je suis complètement à côté de la trace. Allez petit père, demi-tour !
Je longe des dizaines de postes d'affût à la palombe ; fait pas bon traîner dans le coin vers le mois d'octobre !
Le chemin alterne les montées vers de petits cols où je retrouve le vent tempétueux et les descentes qui me mettent à l'abri.
Quelques passages à vache bien boueux sont difficiles à négocier avec peu de marge de manœuvre sur les côtés et après un passage surplombant Larrau, que la variante évitant les crêtes par mauvais temps emprunte (ainsi que les randonneurs ayant deux doigts de jugeote !), l'auberge de Logibar apparaît au bout d'une petite route goudronnée.
L'auberge de Logibar n'a pas bonne presse dans les forums grdistes. J'y suis reçu correctement, on va dire, enfin sans le sourire en tout cas. Je poireaute un bon moment avant que quelqu'un daigne me montrer où poser mes affaires pour la nuit. Encore bien mouillé, j'ai décidé une fois encore de dormir au sec et au chaud. Pour le chaud, ce sera une option, malheureusement.
Seul dans une chambre de quatre lits, je file dans la douche où j'en profite pour laver mon linge. Au moment de le faire sécher, je m'aperçois que le radiateur, bien qu'allumé, ne chauffe pas.
Ce sera récurrent sur pas mal de gîtes.
Je descends à l'accueil et demande s'il serait possible d'avoir un peu de chauffage pour faire sécher mes affaires. Je suis reçu sèchement par l'hôtesse qui me dit qu'un fil à linge à droite du bâtiment est prévu à cet effet. Comme je lui fais remarquer que dehors, il serait étonnant que le linge parvienne à sécher, elle me fait comprendre que c'est ça ou rien !
Je ne me démonte pas et indique, affiche à l'appui, que le chauffage n'est pas déclaré comme option dans le prix de la nuitée. Excédée, elle finit par me dire "qu'elle va me le mettre pour la nuit, mon chauffage !"
Autant vous dire que je l'attends encore.
Par dépit, j'étends mon linge sur le fil "prévu à cet effet". Peut-être qu'avec le vent, ça sèchera un peu.
Pas rancunier, je demande une pression, me pose en terrasse et commence à rédiger mon rapport quotidien.
Au moment de régler, je m'aperçois qu'il me manque au moins un billet de 10€. J'ai beau fouiller, je ne trouve pas. Bizarre, je n'ai pas sorti mon portefeuille depuis hier à l'épicerie des chalets d'Iraty. Je recompte et comprends soudainement. J'ai réglé mes achats à l'épicerie avec un billet de 20€, mais la vendeuse m'a rendu la monnaie sur 10€ ! Oui, ça ne peut être que cela. Ce n'est d'ailleurs pas forcément volontaire, mais le fait est que je me suis fait enfler. Rageant !
Quelques minutes après, Claudie arrive.
Bin alors, t'as été plus raisonnable que moi, t'as pris la variante par Larrau ? J'ai donc été le seul crétin à être passé par les crêtes avec ce temps ?
Et non, elle n'a pas pris la variante et on a été deux crétins. Des crétins des Pyrénées !
Je me dépêche de boire ma bière qui semble tellement attirer les mouches qu'elles tombent dedans.
Non Claudie, je n'ai pas pris le repas du soir. Faut pas déconner, vu comment j'ai été reçu ! Et puis j'ai assez à manger, faut que j'allège un peu.
Je mangerai seul dans le coin cuisine du gîte heureusement bien pourvu en équipement.
Bien pourvu en équipement "à condition que vous fassiez la vaisselle, sinon je vous fais payer le ménage !", dixit l'hôtesse.
L'auberge de Logibar n'a pas failli à sa réputation.
Seul dans une chambre de quatre lits, je file dans la douche où j'en profite pour laver mon linge. Au moment de le faire sécher, je m'aperçois que le radiateur, bien qu'allumé, ne chauffe pas.
Ce sera récurrent sur pas mal de gîtes.
Je descends à l'accueil et demande s'il serait possible d'avoir un peu de chauffage pour faire sécher mes affaires. Je suis reçu sèchement par l'hôtesse qui me dit qu'un fil à linge à droite du bâtiment est prévu à cet effet. Comme je lui fais remarquer que dehors, il serait étonnant que le linge parvienne à sécher, elle me fait comprendre que c'est ça ou rien !
Je ne me démonte pas et indique, affiche à l'appui, que le chauffage n'est pas déclaré comme option dans le prix de la nuitée. Excédée, elle finit par me dire "qu'elle va me le mettre pour la nuit, mon chauffage !"
Autant vous dire que je l'attends encore.
Par dépit, j'étends mon linge sur le fil "prévu à cet effet". Peut-être qu'avec le vent, ça sèchera un peu.
Pas rancunier, je demande une pression, me pose en terrasse et commence à rédiger mon rapport quotidien.
Au moment de régler, je m'aperçois qu'il me manque au moins un billet de 10€. J'ai beau fouiller, je ne trouve pas. Bizarre, je n'ai pas sorti mon portefeuille depuis hier à l'épicerie des chalets d'Iraty. Je recompte et comprends soudainement. J'ai réglé mes achats à l'épicerie avec un billet de 20€, mais la vendeuse m'a rendu la monnaie sur 10€ ! Oui, ça ne peut être que cela. Ce n'est d'ailleurs pas forcément volontaire, mais le fait est que je me suis fait enfler. Rageant !
Quelques minutes après, Claudie arrive.
Bin alors, t'as été plus raisonnable que moi, t'as pris la variante par Larrau ? J'ai donc été le seul crétin à être passé par les crêtes avec ce temps ?
Et non, elle n'a pas pris la variante et on a été deux crétins. Des crétins des Pyrénées !
Je me dépêche de boire ma bière qui semble tellement attirer les mouches qu'elles tombent dedans.
Non Claudie, je n'ai pas pris le repas du soir. Faut pas déconner, vu comment j'ai été reçu ! Et puis j'ai assez à manger, faut que j'allège un peu.
Je mangerai seul dans le coin cuisine du gîte heureusement bien pourvu en équipement.
Bien pourvu en équipement "à condition que vous fassiez la vaisselle, sinon je vous fais payer le ménage !", dixit l'hôtesse.
L'auberge de Logibar n'a pas failli à sa réputation.