La traversée des Pyrénées par le GR10, entre autres !
Quand : 31/05/2019
Durée : 39 jours
Durée : 39 jours
Distance globale :
810km
Dénivelées :
+46533m /
-46555m
Alti min/max : 19m/2705m
Carnet publié par Béryl
le 14 juil. 2019
modifié le 20 mai 2020
modifié le 20 mai 2020
Mobilité douce
Précisions :
Départ possible depuis les gares de toute grande ville.
Coup de coeur !
13587 lecteur(s)
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Vue d'ensemble
Le topo : J18 - Lac de l'Oule/Bourisp (mise à jour : 28 août 2019)
Distance section :
15.8km
Dénivelées section :
+397m /
-1434m
Section Alti min/max : 1835m/2207m
Description :
Indications GPS (différentes de celles du site ; je ne comprends pas pourquoi) :
Distance : 17,60Km
Dénivelé positif : 461m
Dénivelé négatif : 1467m
Temps de marche : 4h37
Temps d'arrêt : 0h57
Cliquez sur la trace pour faire apparaître le dénivelé.
Distance : 17,60Km
Dénivelé positif : 461m
Dénivelé négatif : 1467m
Temps de marche : 4h37
Temps d'arrêt : 0h57
Cliquez sur la trace pour faire apparaître le dénivelé.
Le compte-rendu : J18 - Lac de l'Oule/Bourisp (mise à jour : 28 août 2019)
Lundi 17 juin 2019
Le GR10 semble prendre un malin plaisir à souffler le chaud et le froid.
Après la magnifique journée d'hier, j'ai passé une nuit... blanche. Allez, quasi blanche, à part quelques minutes sur le matin où j'ai somnolé. Vous savez, ce demi-sommeil propice aux rêves à la noix. Dans le mien il y avait un yéti, enfin une sorte de yéti - il était tout petit -, je vais pas tout vous raconter, vous me feriez enfermer !
Blanche donc, comme la gelée dehors qui a nettement fait baisser la température intérieure de mon palace de toile. Malgré les couches de vêtements, la tête enfoncée dans mon sac de couchage, je me suis bien, mais alors bien bien caillé ! Enfin, surtout au visage, parce que mon sac tient assez chaud, mais je ne savais plus comment me mettre pour ne pas respirer d'air glacé d'une part et... respirer tout court, de l'autre. À 1850m, même au mois de juin, le bivouac c'est pas l'idéal certaines nuits si on veut récupérer.
Du coup, la motivation prend du plomb dans l'aile. Je comptais pousser jusqu'à Loudenvielle, même si ça faisait une grosse journée j'avais le moral au plus haut, mais là j'avoue être nettement moins enthousiaste.
Je consulte le topoguide : va pour Vielle-Aure ; au moins, si c'est une journée de m.... elle sera moins longue.
Ouais, bien en berne, la motivation...
Petit-déjeuner expédié, je prends quand même le temps de me faire un café. Brûlant, le café, merci.
Je plie mon barda, les doigts engourdis et décolle sans perdre de temps. Les deux gars qui se sont installés hier soir derrière moi ne semblent pas vouloir émerger.
Une pensée : peut-être qu'ils sont morts de froid dans leur tente !
Pffff, t'es con, allez avance !
... hé ho, sur un autre ton, s'il te plait ! On a pas pourri les grdistes ensemble !
Pour qui i's'prend, ce GR ?...
Bref, nuit blanche.
Le GR10 semble prendre un malin plaisir à souffler le chaud et le froid.
Après la magnifique journée d'hier, j'ai passé une nuit... blanche. Allez, quasi blanche, à part quelques minutes sur le matin où j'ai somnolé. Vous savez, ce demi-sommeil propice aux rêves à la noix. Dans le mien il y avait un yéti, enfin une sorte de yéti - il était tout petit -, je vais pas tout vous raconter, vous me feriez enfermer !
Blanche donc, comme la gelée dehors qui a nettement fait baisser la température intérieure de mon palace de toile. Malgré les couches de vêtements, la tête enfoncée dans mon sac de couchage, je me suis bien, mais alors bien bien caillé ! Enfin, surtout au visage, parce que mon sac tient assez chaud, mais je ne savais plus comment me mettre pour ne pas respirer d'air glacé d'une part et... respirer tout court, de l'autre. À 1850m, même au mois de juin, le bivouac c'est pas l'idéal certaines nuits si on veut récupérer.
Du coup, la motivation prend du plomb dans l'aile. Je comptais pousser jusqu'à Loudenvielle, même si ça faisait une grosse journée j'avais le moral au plus haut, mais là j'avoue être nettement moins enthousiaste.
Je consulte le topoguide : va pour Vielle-Aure ; au moins, si c'est une journée de m.... elle sera moins longue.
Ouais, bien en berne, la motivation...
Petit-déjeuner expédié, je prends quand même le temps de me faire un café. Brûlant, le café, merci.
Je plie mon barda, les doigts engourdis et décolle sans perdre de temps. Les deux gars qui se sont installés hier soir derrière moi ne semblent pas vouloir émerger.
Une pensée : peut-être qu'ils sont morts de froid dans leur tente !
Pffff, t'es con, allez avance !
... hé ho, sur un autre ton, s'il te plait ! On a pas pourri les grdistes ensemble !
Pour qui i's'prend, ce GR ?...
Bref, nuit blanche.
Bon allez faut que je me réveille !
La marche commence à me chauffer (comme le GR, parfois), ça va mieux.
Je surplombe le lac un bon moment avant de bifurquer et lui dire adieu. Le chemin s'aplatit ensuite et traverse la station de ski d'Espiaube dont la seule animation se résume à une course deyetis marmottes se tirant la bourre sur les pentes herbeuses qui bordent le sentier.
J'arrive assez vite au col du Portet (2215m), point culminant de l'étape et entame de suite la longue (et désormais habituelle) descente dans la vallée.
Le Pla de Castillon (1606m), réputé bon spot de bivouac, est désert. Certains ont dû regarder la météo, en particulier les températures nocturnes.
Heureusement, il fait beau et je peux profiter encore de belles vues.
La marche commence à me chauffer (comme le GR, parfois), ça va mieux.
Je surplombe le lac un bon moment avant de bifurquer et lui dire adieu. Le chemin s'aplatit ensuite et traverse la station de ski d'Espiaube dont la seule animation se résume à une course de
J'arrive assez vite au col du Portet (2215m), point culminant de l'étape et entame de suite la longue (et désormais habituelle) descente dans la vallée.
Le Pla de Castillon (1606m), réputé bon spot de bivouac, est désert. Certains ont dû regarder la météo, en particulier les températures nocturnes.
Heureusement, il fait beau et je peux profiter encore de belles vues.
Un dernier passage dans les bois et j'arrive à Vielle-Aure.
Il est midi et demi et tout est fermé, sauf un bar/tabac/presse/dépôt de pain, lequel bien sûr n'a plus de pain.
J'y apprends que le camping que m'avait conseillé mon frère est à deux kilomètres du village, perpendiculairement au GR, en plus. Non merci !
Le gérant m'indique alors celui de Bourisp à huit cents mètres en continuant le GR. De plus, il est juste après un supermarché. Il m'en faut pas plus.
Le camping "La Mousquère", du nom du ruisseau qui traverse le village, est idéalement placé. Le chemin passe devant et je peux faire mes courses au Carrefour juste derrière, ce que je m'empresse de faire dès le cérémonial de l'installation terminé (douche et lessive comprises !).
Comme d'habitude dans ce cas-là, je prévois un bon repas pour le soir et tout le nécessaire à un petit-déj de goinfre.
Il faut dire que j'ai de plus en plus de mal à calmer la faim qui me tiraille.
Avant de me coucher, j'étudie l'étape de demain : je vais tenter le lac d'Oô si cher aux cruciverbistes, et je sais bien que si je me dis "je vais tenter", c'est que, sauf gros pépin, je ne m'arrêterai pas avant d'être arrivé.
Il est midi et demi et tout est fermé, sauf un bar/tabac/presse/dépôt de pain, lequel bien sûr n'a plus de pain.
J'y apprends que le camping que m'avait conseillé mon frère est à deux kilomètres du village, perpendiculairement au GR, en plus. Non merci !
Le gérant m'indique alors celui de Bourisp à huit cents mètres en continuant le GR. De plus, il est juste après un supermarché. Il m'en faut pas plus.
Le camping "La Mousquère", du nom du ruisseau qui traverse le village, est idéalement placé. Le chemin passe devant et je peux faire mes courses au Carrefour juste derrière, ce que je m'empresse de faire dès le cérémonial de l'installation terminé (douche et lessive comprises !).
Comme d'habitude dans ce cas-là, je prévois un bon repas pour le soir et tout le nécessaire à un petit-déj de goinfre.
Il faut dire que j'ai de plus en plus de mal à calmer la faim qui me tiraille.
Avant de me coucher, j'étudie l'étape de demain : je vais tenter le lac d'Oô si cher aux cruciverbistes, et je sais bien que si je me dis "je vais tenter", c'est que, sauf gros pépin, je ne m'arrêterai pas avant d'être arrivé.