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La traversée des Pyrénées par le GR10, entre autres !

(réalisé)
randonnée/trek
Quand : 31/05/2019
Durée : 39 jours
Distance globale : 810km
Dénivelées : +46533m / -46555m
Alti min/max : 19m/2705m
Carnet publié par Béryl le 14 juil. 2019
modifié le 20 mai 2020
Mobilité douce
C'est possible (ou réalisé) en train bus
Précisions : Départ possible depuis les gares de toute grande ville.
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Vue d'ensemble

Le topo : J14 - Gourette/Lac d'Estaing (mise à jour : 26 nov. 2019)

Distance section : 19.6km
Dénivelées section : +1166m / -1434m
Section Alti min/max : 1360m/1786m

Description :

Indications GPS (différentes de celles du site ; je ne comprends pas pourquoi) :

Distance : 27,02Km
Dénivelé positif : 1419m
Dénivelé négatif : 1680m
Temps de marche : 7h03
Temps d'arrêt : 1h20

Cliquez sur la trace pour faire apparaître le dénivelé.

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Le compte-rendu : J14 - Gourette/Lac d'Estaing (mise à jour : 26 nov. 2019)

Jeudi 13 juin 2019

Attention : ce bloc de texte cache un message à caractère commercial.

Il est cinq heures, Paris Gourette s'éveille.
Je me suis bien caillé, cette nuit. Ce sera le cas pour tous les bivouacs en altitude !
Petit-déjeuner frugal, je plie la tente (mouillée, tant pis) et je pars. Je croise Oliver devant Le Tremplin qui va prendre un café. Allez, je viens avec toi.
Café avalé, je démarre pour de bon. Salut patron, merci pour ton accueil et compte sur moi pour dire tout le bien que je pense de ton établissement (restaurant Le Tremplin, donc, à Gourette. De préférence l'été plutôt que l'hiver, où c'est bondé !)
Fin du spam.

Allez, une bonne grimpette pour sortir du village et prendre de la hauteur.
Le lever du soleil est splendide sur les montagnes, je m'en lasse pas et bombarde à tout va remplissant la carte mémoire de mon appareil photo. J'ai quand même un œil sur les balises.
Un seul, alors...
Au bout d'un moment je m'aperçois que je redescends vers Gourette. Oh oh... Quand je vois le panneau "Hourquette d'Arre", je comprends que j'ai buggé quelque part.
Et allez, c'est reparti. Je reprends le même chemin montant au milieu des maisons, suis les mêmes balises et à un moment, j'hésite. Hum, si je suis cette balise, c'est sûr que je redescends. Voyons voir... Bin tiens, la voilà celle que j'ai ratée tout à l'heure. Comment j'ai pu ne pas la voir ? Je me retourne et je comprends : c'est pile l'endroit où j'ai pris la mer de nuages en photo. J'ai tourné le dos à la bonne balise et suivi la mauvaise. Je me suis gouré à Gourette. Ça se tient !
Tout ça rajoute des kilomètres au compteur (et surtout du dénivelé !).
J'enrage, mais moins que dans quelques jours où je ferai bien pire...
Les indications étaient pourtant claires !
Les indications étaient pourtant claires !
Cinéma sous surveillance.
Cinéma sous surveillance.
Petit matin sur Gourette.
Petit matin sur Gourette.
Le village dort encore... enfin le peu de gens qui y vivent !
Le village dort encore... enfin le peu de gens qui y vivent !
Mer (mare) de nuages fatale.
Mer (mare) de nuages fatale.
L'étape est tranquille. Le col de Tortes (1799m) est vite avalé ainsi que le Saucède (1525m).
Dans la descente vers Arrens-Marsous, je tombe sur des infos contradictoires : d'un côté un panneau qui indique le village sur un sentier en contrebas et devant moi, sur la large piste où je marche depuis le passage du dernier col, des balises blanches et rouges. Où aller ? Mon GPS me dit de prendre le sentier qui descend, mais les balises devant moi ont l'air récentes. 
Bon, il suffit de consulter le topoguide. Le topoguide... Et m.... dans mon empressement de passer au deuxième, j'ai rangé celui des Pyrénées Occidentales au fond de mon sac à dos ce matin et l'autre ne commence qu'à la sortie d'Arrens-Marsous ! Pas question de vider mon sac ici.
Je m'engage droit devant. Les balises se suivent puis la piste tourne à gauche. Je regarde à nouveau mon GPS : y'a un problème, là, je m'éloigne de plus en plus et je ne peux pas rejoindre le village par là, c'est clair. Je zoom la carte : GR101 ! Bon sang, c'est pas le bon GR.
Je fais demi-tour.
C'est là que je croise Jeff, un Canadien qui était avec nous à Gabas. Lui aussi a suivi les balises du GR101. Je lui explique et, dépité, il s'assoit au bord de la piste et décide d'attendre un deuxième avis. Mais Jeff, je suis sûr de moi, regarde mon GPS !
Rien à faire. Bon bin, salut !
Arrivé au croisement, je remarque une jeune fille posée contre le panneau, le nez dans sa carte. Elle aussi est perdue. Après mes explications, elle comprend et s'engage derrière moi sur le bon chemin. Les Français seraient-ils moins bornés que les Canadiens ?
Au loin, je vois Pedro et Mike. Eux n'ont pas hésité ! Pourtant ils sont familiers des chemins paumatoires, comme je le constaterai par la suite. Ils marchent vite et je ne les reverrai qu'à Cauterets (où ils arriveront très tard pour avoir encore mal choisi !)

Je traverse Arren-Marsous sans m'y arrêter. Le GR passe trop à l'écart du centre-ville pour que je daigne faire un détour. Même pour une petite mousse !
Élégante silhouette minérale sur fond de soleil levant.
Élégante silhouette minérale sur fond de soleil levant.
Port du casque obligatoire !
Port du casque obligatoire !
Vous le voyez le chemin en bas ? C'est donc par là !
Vous le voyez le chemin en bas ? C'est donc par là !
Abri temporaire.
Abri temporaire.
Fin du premier topoguide en approche !
Fin du premier topoguide en approche !
Glace à l'italienne goût rocher !
Glace à l'italienne goût rocher !
Et là, on est content qu'il n'y ait pas de patou !
Et là, on est content qu'il n'y ait pas de patou !
Arrens-Marsous où je ne fais que passer...
Arrens-Marsous où je ne fais que passer...
... malgré un joli spot de pique-nique.
... malgré un joli spot de pique-nique.
Un peu avant Estaing, j'appelle le camping pour savoir où il se trouve. Le proprio m'indique un peu après le village.
Il y a des panneaux ?
Oui oui, vous en faites pas.
Je traverse le village. Pas de panneaux. Je continue sur le GR, dépasse un camping quatre étoiles (pas de ceux que je vise !) et toujours aucune indication. Je rappelle. Vous n'y êtes pas encore, il faut continuer, vous verrez une grande pancarte. Oui, oui, le GR10 passe juste devant.
Continuer, continuer, il en a de bonnes, lui, ça commence à faire long. De fait, le camping est quatre kilomètres après le village ; j'y arrive près d'une heure après !
Encore une fois, ça fera ça de moins pour demain !
Sur les indications du bonhomme, je m'installe où je veux. À 5€ la place, ça me va. Par contre 1,5€ la douche (6min d'eau chaude), faut pas déconner !
Le voilà qui arrive. On taille le bout de gras un bon moment. Le pauvre arrive "du toubib" où il a toutes les peines du monde à faire reconnaître sa maladie de Lyme. Pourtant, tous les signes sont là. Il a sorti lui-même la tique qui l'a piqué.
Il me détaille son parcours du combattant depuis des mois. C'est effarant ! Il vient de contacter une association pour lui venir en aide. Heureusement, un jeune l'assiste dans la gestion de son camping, car certains jours, il ne peut même plus marcher.
Au moment de se séparer, content de l'oreille attentive que je lui ai prêtée, il décide de m'offrir une bière. Je la partagerais bien avec lui, mais il ne boit plus d'alcool depuis belle lurette.
Tiens, puisque je suis sympa, il m'en offre même deux ! Oh, merci beaucoup !

Je retourne sous ma tente avec mes deux bières. J'en ouvre une, le temps que ma maigre pitance chauffe. Je ne la finirai pas. Deux raisons à cela : Kronenbourg tiède.
Je me plonge dans la préparation de l'étape de demain où la pluie est attendue (pas par moi en tout cas !). Au programme le col d'Ilhéou (2242m) dont la longue montée est réputée balèze. Puis une loooooooooooooongue descente jusqu'à Cauterets.
Cauterets où une nouvelle déconvenue m'attend...
Goodbye Arrens et bonjour deuxième topoguide !
Goodbye Arrens et bonjour deuxième topoguide !
Les Pyrénées Centrales, y'a pas à dire...
Les Pyrénées Centrales, y'a pas à dire...
... elles savent recevoir !
... elles savent recevoir !
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