La traversée des Pyrénées par le GR10, entre autres !
Quand : 31/05/2019
Durée : 39 jours
Durée : 39 jours
Distance globale :
810km
Dénivelées :
+46533m /
-46555m
Alti min/max : 19m/2705m
Carnet publié par Béryl
le 14 juil. 2019
modifié le 20 mai 2020
modifié le 20 mai 2020
Mobilité douce
Précisions :
Départ possible depuis les gares de toute grande ville.
Coup de coeur !
13579 lecteur(s)
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Vue d'ensemble
Le topo : J19 - Bourisp/Lac d'Oô (mise à jour : 01 déc. 2019)
Distance section :
25.5km
Dénivelées section :
+2350m /
-1661m
Section Alti min/max : 810m/2131m
Description :
Indications GPS (différentes de celles du site ; je ne comprends pas pourquoi) :
Distance : 30,76Km
Dénivelé positif : 2438m
Dénivelé négatif : 1734m
Temps de marche : 9h08
Temps d'arrêt : 1h45
Cliquez sur la trace pour faire apparaître le dénivelé.
Distance : 30,76Km
Dénivelé positif : 2438m
Dénivelé négatif : 1734m
Temps de marche : 9h08
Temps d'arrêt : 1h45
Cliquez sur la trace pour faire apparaître le dénivelé.
Le compte-rendu : J19 - Bourisp/Lac d'Oô (mise à jour : 01 déc. 2019)
Mardi 18 juin 2019
À grosse étape, gros p'tit-déj ! Allez hop, double ration !
C'est parti.
D'entrée, bonne grimpette jusqu'à Azet. Ensuite, ça monte toujours, mais moins raide.
Les montées ne me posent pas de problème ; j'aime plutôt ça. J'adapte mon souffle en fonction de mes pas qui sont eux-mêmes fonction de la pente. C'est un rythme dynamique que je dois trouver suivant tous ces paramètres.
Voilà longtemps que j'emploie cette technique, dont j'ai appris récemment qu'elle s'appelait la "marche afghane". Sur du plat ou une pente douce, je n'y prête pas attention ; le souffle est bien souvent asynchrone des pas et ça me va très bien. Dès que la pente se raidit, je ressens le besoin de caler tout ça.
Une montée raide peut me faire prendre le rythme d'une inspiration sur deux voire trois pas, et l'expiration sur deux autres pas. Je ne bloque pas ma respiration comme il est indiqué dans la véritable technique. Je n'y arrive pas, sensation d'étouffer.
Sur une grimpette bien raidasse, comme j'aime les qualifier, c'est automatique : inspiration sur un pas, expiration sur l'autre. Je n'y pense même pas, c'est devenu un réflexe.
Couplé à un bon apport énergétique, c'est comme ça que je viens à bout des montées les plus raides ou les plus longues. Voire les deux pour certaines !
Et l'apport énergétique commence dès le matin par un bon petit-déj ! Là aussi, c'est une alchimie fine entre qualité et quantité. Mais la faim me travaille de plus en plus et parfois j'ai du mal à m'arrêter, ce qui va finir bien entendu par me jouer des tours.
Pas aujourd'hui. Je me sens bien et j'ai un bon feeling.
Allez hop, double ration !
À grosse étape, gros p'tit-déj ! Allez hop, double ration !
C'est parti.
D'entrée, bonne grimpette jusqu'à Azet. Ensuite, ça monte toujours, mais moins raide.
Les montées ne me posent pas de problème ; j'aime plutôt ça. J'adapte mon souffle en fonction de mes pas qui sont eux-mêmes fonction de la pente. C'est un rythme dynamique que je dois trouver suivant tous ces paramètres.
Voilà longtemps que j'emploie cette technique, dont j'ai appris récemment qu'elle s'appelait la "marche afghane". Sur du plat ou une pente douce, je n'y prête pas attention ; le souffle est bien souvent asynchrone des pas et ça me va très bien. Dès que la pente se raidit, je ressens le besoin de caler tout ça.
Une montée raide peut me faire prendre le rythme d'une inspiration sur deux voire trois pas, et l'expiration sur deux autres pas. Je ne bloque pas ma respiration comme il est indiqué dans la véritable technique. Je n'y arrive pas, sensation d'étouffer.
Sur une grimpette bien raidasse, comme j'aime les qualifier, c'est automatique : inspiration sur un pas, expiration sur l'autre. Je n'y pense même pas, c'est devenu un réflexe.
Couplé à un bon apport énergétique, c'est comme ça que je viens à bout des montées les plus raides ou les plus longues. Voire les deux pour certaines !
Et l'apport énergétique commence dès le matin par un bon petit-déj ! Là aussi, c'est une alchimie fine entre qualité et quantité. Mais la faim me travaille de plus en plus et parfois j'ai du mal à m'arrêter, ce qui va finir bien entendu par me jouer des tours.
Pas aujourd'hui. Je me sens bien et j'ai un bon feeling.
Allez hop, double ration !
Le fait est que tout va bien. La machine ronronne et l'esprit vagabonde.
L'esprit : voilà bien un autre élément à ne pas négliger. Comme j'aime à le dire, je marche aussi bien avec ma tête qu'avec mes pieds. Voire plus même avec ma tête, tant je pars loin parfois !
Le mental est prépondérant dans ce genre d'aventure. J'ai besoin de m'encourager, de me pousser en avant, de me raisonner aussi parfois voire de me calmer, c'est plus dur.
Pour cela, je me parle, je me hèle, je me moque de moi, je m'engueule. Et le plus souvent à voix haute, oh pas très fort, mais intelligible pour qui est assez près. Je dois passer pour un branquignol, mais peu importe, je m'aide. Je m'aide énormément. Vous pensiez que donner la parole au GR était un artifice d'écriture pour ce carnet de voyage ?...
Certains jours, je suis à mille lieues des Pyrénées, acteur de scènes improbables issues d'une imagination au licol pendant. Cela arrive souvent lors de passages d'étapes monotones où l'attention n'a pas à être extrême.
J'écris dans ma tête des scénarios plus ou moins farfelus. La grande majorité sera oubliée le soir même, quand d'autres demanderont à être approfondis, comme quand je passerai dans cette forêt bizarre, la trouille au ventre, dans quelques jours, synopsis pour quelques jeux de rôle.
La musique aussi m'habite couramment quand je marche. Je n'en écoute jamais dans ces moments-là ; elle est dans ma tête. Entièrement. Complètement. De la première note à la dernière. Combien de fois me suis-je joué la huitième sonate de Beethoven ?... Les trois mouvements en suivant. Et la Polonaise Héroïque de Chopin ? Et le concerto pour piano n°23 de Mozart ? Le Rêve d'Amour de Liszt ? Une montée interminable accompagnée par le Boléro de Ravel me fait atteindre le somment sans en avoir rien vu.
J'ai un Steinway dans la tête et il est rarement fermé.
Les derniers accords de Learning to Live de Galdson résonnent encore dans ma tête quand j'arrive sur les hauteurs de Loudenvielle avec près d'une heure d'avance sur le topoguide.
La musique me porte.
L'esprit : voilà bien un autre élément à ne pas négliger. Comme j'aime à le dire, je marche aussi bien avec ma tête qu'avec mes pieds. Voire plus même avec ma tête, tant je pars loin parfois !
Le mental est prépondérant dans ce genre d'aventure. J'ai besoin de m'encourager, de me pousser en avant, de me raisonner aussi parfois voire de me calmer, c'est plus dur.
Pour cela, je me parle, je me hèle, je me moque de moi, je m'engueule. Et le plus souvent à voix haute, oh pas très fort, mais intelligible pour qui est assez près. Je dois passer pour un branquignol, mais peu importe, je m'aide. Je m'aide énormément. Vous pensiez que donner la parole au GR était un artifice d'écriture pour ce carnet de voyage ?...
Certains jours, je suis à mille lieues des Pyrénées, acteur de scènes improbables issues d'une imagination au licol pendant. Cela arrive souvent lors de passages d'étapes monotones où l'attention n'a pas à être extrême.
J'écris dans ma tête des scénarios plus ou moins farfelus. La grande majorité sera oubliée le soir même, quand d'autres demanderont à être approfondis, comme quand je passerai dans cette forêt bizarre, la trouille au ventre, dans quelques jours, synopsis pour quelques jeux de rôle.
La musique aussi m'habite couramment quand je marche. Je n'en écoute jamais dans ces moments-là ; elle est dans ma tête. Entièrement. Complètement. De la première note à la dernière. Combien de fois me suis-je joué la huitième sonate de Beethoven ?... Les trois mouvements en suivant. Et la Polonaise Héroïque de Chopin ? Et le concerto pour piano n°23 de Mozart ? Le Rêve d'Amour de Liszt ? Une montée interminable accompagnée par le Boléro de Ravel me fait atteindre le somment sans en avoir rien vu.
J'ai un Steinway dans la tête et il est rarement fermé.
Les derniers accords de Learning to Live de Galdson résonnent encore dans ma tête quand j'arrive sur les hauteurs de Loudenvielle avec près d'une heure d'avance sur le topoguide.
La musique me porte.
Je m'y pose un moment à la terrasse d'un bar.
Atterrissage en douceur pour doux rêveur.
Une petite mousse ? D'accord !
Le soleil commence à cogner fort. Je sors la crème solaire à la fois détestée pour ce qu'elle me poisse le corps et adorée pour le fait qu'elle m'évite de ressembler à un Anglais à la plage.
Ma bière terminée je rentre la régler : 4€ !! Hé, je n'ai pris qu'un demi, pas un demi-litre !! Ce record ne sera jamais battu, même dans les refuges de montagne ravitaillés par hélicoptère !
Le patron, bon commerçant, daigne quand même m'offrir quelque chose qui ne lui a pas coûté trop cher. La météo ? Attendez, je regarde... des orages en fin d'après-midi.
Oui, bien sûr, comme tous les jours, quoi !
Je repars, la bourse allégée, vers le village de Germ nettement plus haut que Loudenvielle. La montée, bien gaillarde, ne m'arrête pas une fois parvenu dans le bourg et j'enchaîne direct avec celle du couret d'Esquierry.
Je croise du monde qui descend. Certains plus causants que d'autres. Tenez, ce couple, là, dont la femme m'arrête en me demandant où je vais chargé comme ça et qui ouvre de grands yeux quand je lui explique que je fais la traversée des Pyrénées. Il n'en faut pas plus pour que lui me couvre de louanges et commence à me raconter ses exploits de marche d'antan. C'est madame qui finira par l'arrêter en lui disant qu'il me fait perdre mon temps. J'aurai glané quand même deux trois infos dans sa logorrhée : une deuxième cabane existe après le col si je ne m'arrête pas à la première et, non, pas d'orage pour ce soir, uniquement demain en fin d'après-midi. Derniers mots que nous disons tous les deux à l'unisson.
Je connais la chanson !
Atterrissage en douceur pour doux rêveur.
Une petite mousse ? D'accord !
Le soleil commence à cogner fort. Je sors la crème solaire à la fois détestée pour ce qu'elle me poisse le corps et adorée pour le fait qu'elle m'évite de ressembler à un Anglais à la plage.
Ma bière terminée je rentre la régler : 4€ !! Hé, je n'ai pris qu'un demi, pas un demi-litre !! Ce record ne sera jamais battu, même dans les refuges de montagne ravitaillés par hélicoptère !
Le patron, bon commerçant, daigne quand même m'offrir quelque chose qui ne lui a pas coûté trop cher. La météo ? Attendez, je regarde... des orages en fin d'après-midi.
Oui, bien sûr, comme tous les jours, quoi !
Je repars, la bourse allégée, vers le village de Germ nettement plus haut que Loudenvielle. La montée, bien gaillarde, ne m'arrête pas une fois parvenu dans le bourg et j'enchaîne direct avec celle du couret d'Esquierry.
Je croise du monde qui descend. Certains plus causants que d'autres. Tenez, ce couple, là, dont la femme m'arrête en me demandant où je vais chargé comme ça et qui ouvre de grands yeux quand je lui explique que je fais la traversée des Pyrénées. Il n'en faut pas plus pour que lui me couvre de louanges et commence à me raconter ses exploits de marche d'antan. C'est madame qui finira par l'arrêter en lui disant qu'il me fait perdre mon temps. J'aurai glané quand même deux trois infos dans sa logorrhée : une deuxième cabane existe après le col si je ne m'arrête pas à la première et, non, pas d'orage pour ce soir, uniquement demain en fin d'après-midi. Derniers mots que nous disons tous les deux à l'unisson.
Je connais la chanson !
Il est pas loin de 14h00 quand je dépasse la cabane d'Ourtiga. C'est une belle cabane avec une aire de bivouac.
J'hésite. Il est tôt, mais d'un autre côté le ciel bourgeonne de plus en plus. Et si finalement l'orage "de fin d'après-midi" tant attendu (et redouté !) depuis Hendaye était pour aujourd'hui. Parce qu'il finira bien par arriver ce maudit orage de fin d'après-midi depuis le temps que j'en entends parler.
Tenez, c'est comme l'ours. Ah l'ours : vaste sujet par ici. Très sensible. Le sujet, pas l'ours. Figurez-vous que depuis le... oh je dirais deuxième ou troisième jour, j'entends régulièrement la même ritournelle : faites bien attention, il y a une femelle ourse avec ses deux petits qui trainent dans le coin. On aurait même vu un grand mâle. Ils font des ravages sur les troupeaux !
Combien j'aurai fait en tout... 950, 1000 km je sais plus, mais ces quatre ursidés m'ont suivi (ou précédé) tout le long ! Incroyable ! À croire que c'est moi qui les attire !
Prenant cela à la rigolade au début, je serai de plus en plus cassant sur le sujet. Commencent à me gonfler tous, avec leur rumeur. Avec leur "je connais quelqu'un qui", avec leur "ils en ont parlé aux infos", avec leur "pas plus tard qu'hier" !
Un vieux dans un troquet m'a même sorti : vous vous rendez compte, ils nous ont lâché des ours slovènes ! Même pas français !
Goutte d'eau. Celle de trop.
Ce sont vos aïeux qui les ont massacrés les ours français, pauvre idiot !! Et qu'est-ce que ça change d'où ils viennent ?
Ça change qu'on n'a pas demandé à ce qu'ils reviennent, c'est tout !
Oui, pas plus que ces pauvres bêtes n'ont demandé à être exterminées.
Je m'arrête là, je ne veux pas m'étendre sur la nécessité de préserver la biodiversité et la recherche de moyens pour vivre avec plutôt que lutter contre.
Il n'aura même pas relevé le "pauvre idiot", c'est dire s'il est sourd à toute argumentation.
J'exècre n'importe quelle forme de racisme, même dans un cas aussi improbable que celui-ci.
Enfin, tout cela permet de vérifier une fois de plus que, comme le disait Terry Pratchett, la rumeur fait le tour de la planète le temps que la vérité enfile ses chaussures.
Fin de la parenthèse.
J'hésite. Il est tôt, mais d'un autre côté le ciel bourgeonne de plus en plus. Et si finalement l'orage "de fin d'après-midi" tant attendu (et redouté !) depuis Hendaye était pour aujourd'hui. Parce qu'il finira bien par arriver ce maudit orage de fin d'après-midi depuis le temps que j'en entends parler.
Tenez, c'est comme l'ours. Ah l'ours : vaste sujet par ici. Très sensible. Le sujet, pas l'ours. Figurez-vous que depuis le... oh je dirais deuxième ou troisième jour, j'entends régulièrement la même ritournelle : faites bien attention, il y a une femelle ourse avec ses deux petits qui trainent dans le coin. On aurait même vu un grand mâle. Ils font des ravages sur les troupeaux !
Combien j'aurai fait en tout... 950, 1000 km je sais plus, mais ces quatre ursidés m'ont suivi (ou précédé) tout le long ! Incroyable ! À croire que c'est moi qui les attire !
Prenant cela à la rigolade au début, je serai de plus en plus cassant sur le sujet. Commencent à me gonfler tous, avec leur rumeur. Avec leur "je connais quelqu'un qui", avec leur "ils en ont parlé aux infos", avec leur "pas plus tard qu'hier" !
Un vieux dans un troquet m'a même sorti : vous vous rendez compte, ils nous ont lâché des ours slovènes ! Même pas français !
Goutte d'eau. Celle de trop.
Ce sont vos aïeux qui les ont massacrés les ours français, pauvre idiot !! Et qu'est-ce que ça change d'où ils viennent ?
Ça change qu'on n'a pas demandé à ce qu'ils reviennent, c'est tout !
Oui, pas plus que ces pauvres bêtes n'ont demandé à être exterminées.
Je m'arrête là, je ne veux pas m'étendre sur la nécessité de préserver la biodiversité et la recherche de moyens pour vivre avec plutôt que lutter contre.
Il n'aura même pas relevé le "pauvre idiot", c'est dire s'il est sourd à toute argumentation.
J'exècre n'importe quelle forme de racisme, même dans un cas aussi improbable que celui-ci.
Enfin, tout cela permet de vérifier une fois de plus que, comme le disait Terry Pratchett, la rumeur fait le tour de la planète le temps que la vérité enfile ses chaussures.
Fin de la parenthèse.
Finalement, après la pause saucisson, je décide de continuer. Au pire, la deuxième cabane m'accueillera.
Le col est vite atteint sans que le moindre nuage n'ait l'idée de se laisser aller.
J'arrive à l'autre cabane dans la descente pour m'apercevoir qu'elle est fermée ! Heureusement que ça n'a pas pété !
Les Granges d'Astau entrent dans mon viseur deux heures après. Il est grand temps que j'arrive en bas, la descente ayant passablement malmené mes pauvres genoux.
Je m'y arrête. Pas mal de monde. Un regard sur les menus affichés : alléchants et de prix honnêtes.
Un couple s'arrête à côté et consulte la même carte que moi. La conversation s'engage et ils m'apprennent que le lac d'Oô n'est qu'à une heure de marche.
Une heure de marche ? J'en pensais deux !
Je sors mon topoguide : une heure quinze. Pétard, je me suis embrouillé dans le timing.
Il ne m'en faut pas plus et je repars sous les yeux éberlués des tourtereaux qui ne me croyaient déjà pas quand je leur ai dit que je venais de Bourisp.
J'arriverai au lac en une heure.
Un vent violent souffle dans tous les sens ; dommage pour la tente. De plus, une pancarte précise que le bivouac est interdit. Bin tiens !
J'entre dans le refuge est suis reçu par Patrick. Après avoir décrit ma journée, il me dit que je ne suis pas le seul à en avoir fait une longue et il me présente une clique de gus que j'identifie de suite comme étant des trailers !
Mais pas n'importe lesquels.
Partis de Banyuls il y a huit jours. Huit jours ?!! Vous volez ou quoi ?
Non, on court. On court vite et longtemps.
Dans le lot, il y a Pascal Blanc, bien connu dans l'univers du trail. Il traverse les Pyrénées avec deux potes, épaulés par une équipe technique (le père et son fils) et sont là en reconnaissance du parcours.
Le 24 juillet, Pascal s'élancera de Banyuls à nouveau pour tenter de battre le record de vitesse de la traversée par le GR10 qui est de douze jours. Il espère le faire en onze, voire dix.
On est bien chez Patrick, il sait y faire, même si la musique me renvoie à mon adolescence !
Je décide de prendre la totale et je ne le regretterai pas.
Le repas est royal avec double dose, notamment pour le dessert.
Nous discutons jusqu'à tard dans la soirée. Ils me montrent les vidéos qu'ils tournent pendant le parcours : impressionnant. Ils galopent comme des isards même dans les pierriers !
Je pense à certains passages que j'ai empruntés ; comment vous allez faire, les gars pour courir là-dessus ?
Comme on a fait jusque-là, d'un pas léger et rapide !
Imparable.
Le col est vite atteint sans que le moindre nuage n'ait l'idée de se laisser aller.
J'arrive à l'autre cabane dans la descente pour m'apercevoir qu'elle est fermée ! Heureusement que ça n'a pas pété !
Les Granges d'Astau entrent dans mon viseur deux heures après. Il est grand temps que j'arrive en bas, la descente ayant passablement malmené mes pauvres genoux.
Je m'y arrête. Pas mal de monde. Un regard sur les menus affichés : alléchants et de prix honnêtes.
Un couple s'arrête à côté et consulte la même carte que moi. La conversation s'engage et ils m'apprennent que le lac d'Oô n'est qu'à une heure de marche.
Une heure de marche ? J'en pensais deux !
Je sors mon topoguide : une heure quinze. Pétard, je me suis embrouillé dans le timing.
Il ne m'en faut pas plus et je repars sous les yeux éberlués des tourtereaux qui ne me croyaient déjà pas quand je leur ai dit que je venais de Bourisp.
J'arriverai au lac en une heure.
Un vent violent souffle dans tous les sens ; dommage pour la tente. De plus, une pancarte précise que le bivouac est interdit. Bin tiens !
J'entre dans le refuge est suis reçu par Patrick. Après avoir décrit ma journée, il me dit que je ne suis pas le seul à en avoir fait une longue et il me présente une clique de gus que j'identifie de suite comme étant des trailers !
Mais pas n'importe lesquels.
Partis de Banyuls il y a huit jours. Huit jours ?!! Vous volez ou quoi ?
Non, on court. On court vite et longtemps.
Dans le lot, il y a Pascal Blanc, bien connu dans l'univers du trail. Il traverse les Pyrénées avec deux potes, épaulés par une équipe technique (le père et son fils) et sont là en reconnaissance du parcours.
Le 24 juillet, Pascal s'élancera de Banyuls à nouveau pour tenter de battre le record de vitesse de la traversée par le GR10 qui est de douze jours. Il espère le faire en onze, voire dix.
On est bien chez Patrick, il sait y faire, même si la musique me renvoie à mon adolescence !
Je décide de prendre la totale et je ne le regretterai pas.
Le repas est royal avec double dose, notamment pour le dessert.
Nous discutons jusqu'à tard dans la soirée. Ils me montrent les vidéos qu'ils tournent pendant le parcours : impressionnant. Ils galopent comme des isards même dans les pierriers !
Je pense à certains passages que j'ai empruntés ; comment vous allez faire, les gars pour courir là-dessus ?
Comme on a fait jusque-là, d'un pas léger et rapide !
Imparable.