La traversée des Pyrénées par le GR10, entre autres !
Quand : 31/05/2019
Durée : 39 jours
Durée : 39 jours
Distance globale :
810km
Dénivelées :
+46533m /
-46555m
Alti min/max : 19m/2705m
Carnet publié par Béryl
le 14 juil. 2019
modifié le 20 mai 2020
modifié le 20 mai 2020
Mobilité douce
Précisions :
Départ possible depuis les gares de toute grande ville.
Coup de coeur !
13579 lecteur(s)
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Vue d'ensemble
Le topo : Accueil (mise à jour : 09 déc. 2019)
Description :
Cette trace est celle se rapprochant le plus de mon parcours. Elle a été retouchée en partant de celle, originale, du GR10 de juillet 2019 du site de la FFRP (qui n'est d'ailleurs pas à jour).
Je n'ai pas suivi rigoureusement le parcours officiel du GR10, soit à cause de la neige qui m'a bloqué, soit parce que j'avais par moment envie de sortir des rails et me perdre sur quelques chemins de traverse.
Et le fait est que je me suis perdu quelques fois ! Ces parties-là ont été supprimées ; ça fait quelques kilomètres en moins, mine de rien !
Les données chiffrées que je fournis à chaque étape sont issues de mon GPS. Je n'ai pas conservé les traces journalières qu'il enregistrait, lesquelles aurait nécessité un important travail de nettoyage. J'ai donc isolé chaque étape sur la trace entière fournie par la FFRP, ce qui explique notamment les différences importantes entre les mesures sur le terrain (qui représentent le parcours véritablement effectué) et celles enregistrées sur le relevé topographique de la fédération.
Pour le parcours entier, mon GPS a donc enregistré :
Distance : 965km
Dénivelé positif : 51 526m
Dénivelé négatif : 51 539m
En cliquant sur la trace de chaque étape, vous faites apparaitre son dénivelé !
Je n'ai pas suivi rigoureusement le parcours officiel du GR10, soit à cause de la neige qui m'a bloqué, soit parce que j'avais par moment envie de sortir des rails et me perdre sur quelques chemins de traverse.
Et le fait est que je me suis perdu quelques fois ! Ces parties-là ont été supprimées ; ça fait quelques kilomètres en moins, mine de rien !
Les données chiffrées que je fournis à chaque étape sont issues de mon GPS. Je n'ai pas conservé les traces journalières qu'il enregistrait, lesquelles aurait nécessité un important travail de nettoyage. J'ai donc isolé chaque étape sur la trace entière fournie par la FFRP, ce qui explique notamment les différences importantes entre les mesures sur le terrain (qui représentent le parcours véritablement effectué) et celles enregistrées sur le relevé topographique de la fédération.
Pour le parcours entier, mon GPS a donc enregistré :
Distance : 965km
Dénivelé positif : 51 526m
Dénivelé négatif : 51 539m
En cliquant sur la trace de chaque étape, vous faites apparaitre son dénivelé !
Milieu traversé :
Environnement : [haute montagne, montagne]
Biotope : [forêt, minéral]
Le compte-rendu : Accueil (mise à jour : 09 déc. 2019)
Comme souvent avec moi, tout est parti d'un livre. Ou plutôt d'un site internet.
Quelque temps après mon périple de 47 jours vers Compostelle en 2015, j'avais déjà envie de repartir. Envie d'une aventure grand format qui changerait de mes sorties à la journée.
Alors que je musarde sur des sites de trekking, j'atterris sur Partance, le petit coin de toile de Martine Keller. Plus précisément je commence à lire le résumé de sa traversée des Pyrénées par le GR10. Je suis scotché !
Je dévore son récit et achète son livre en suivant pour le déguster à nouveau un peu tous les soirs avant de m'endormir. Je le lis en deux soirs, et encore, parce que je me lève tôt. J'y reviendrai une deuxième fois et comme pour Compostelle quelques années avant avec un autre livre, l'effet est immédiat : je vais le faire !
La graine est semée.
Dès lors, je consulte tout ce qui me tombe sous la main à propos de cette aventure : témoignages, forums, sites, magazines, film, livres. Je m'offre celui de Christophe Hourdaille que je lis aussi deux fois.
Le site gr10.fr n'a plus de secret pour moi, j'y vais tous les jours. Je lis tous les dossiers de préparation, les aires de bivouac et de camping, les refuges et surtout, surtout les récits de grdistes. Ils y passeront tous, même ceux en anglais !
Je noue des contacts avec d'anciens grdistes qui me conseillent et bien sûr avec Martine. Après quelques échanges par commentaires sur son site, nous passons très vite aux courriels, plus pratiques.
Elle aussi me conseille et m'encourage.
Nous sommes fin 2017 et je pense vraiment partir pour l'été 2018. Mais le sort en décide autrement ; les premières montagnes à gravir, la famille et le boulot, sont trop hautes pour moi à ce moment-là. Ça passe pas.
Je ne lâche pas l'affaire pour autant et commence à travailler mon équipement. Petit à petit les choix s'affinent et finissent par se fixer. Des idées de cadeaux ! Je parviens à me faire offrir le duvet, le réchaud et même les quatre topoguides. Je m'occupe du reste, notamment la tente, gros morceau, le tapis de sol, la popote et quelques autres articles bien utiles.
Pour les aficionados de la tech : la tente est une Vaude Hogan UL 2P, le sac de couchage un Vaude Cheyenne 350, le tapis de sol un Thermarest NeoAir Trekker Regular, la popote vient de chez D4, le réchaud un MSR PocketRocket 2 (je dégote même un adaptateur de cartouche Markill introuvable dans le commerce !) et je change mon poncho trop lourd pour un Ferrino Trekker plus léger. Un panneau solaire Floureon de 15W me permet de recharger les accus de gps et d'appareil photo ainsi que mon petit téléphone les soirs de bivouac ou de cabane.
J'ai quasiment tout le reste déjà, dont mon vieux sac à dos Deuter, mon vieux bâton Lafuma (qui va prendre cher, le pauvre !) et ma vieille sacoche D4, les trois inséparables que je traine partout avec moi dès que je pars quelques jours. Je laisse tomber ma vieille veste Millet qui part en lambeaux pour une Eider qui me protège étonnamment bien du vent et de la pluie pour un poids deux fois moindre. Et bien sûr mes vieilles grolles Lowa Renegade Mid GTX, qui ont déjà pas mal de bornes dans les semelles et ça se ressentira côté étanchéité. Ouais, pas mal de vieux. Comme les vieux pots...
Le sac à dos est lourd, trop lourd. Je grappille quelques grammes, par-ci, quelques grammes par-là et parviens entre 16,5 et 17kg avec l'eau et la nourriture pour deux à trois jours. Je ne descendrai en dessous qu'une fois les endroits neigeux passés en renvoyant du matériel devenu inutile à la maison.
Allez, ça suffit pour la technique.
Je laisse passer les fêtes de fin d'année et relance la machine début 2019. Je commence à en parler à droite à gauche, je guette les réactions. Certains trouvent ça génial, certains me prennent pour un fou (quoi ? Dans les montagnes ? Tout seul en plus !), certains ne réagissent pas, trop tôt encore.
J'essaie de sortir plus souvent, d'augmenter les distances, mais c'est plutôt plat par chez moi, rien à voir avec ce qui m'attend. Je me décide pour une date : ce sera fin mai ou début juin. Je sais que c'est trop tôt, mais par rapport au boulot, si je veux que ça passe, je dois être raisonnable (juillet/août, c'est la période de bourre).
Oui c'est trop tôt et je vais le regretter ; j'aurais peut-être dû tenter après tout. Il n'empêche, après discussion avec le big boss, ça passe, j'ai le feu vert !
Les feux passent au vert les uns après les autres et finalement c'est décidé : je pars le 31 mai !
J'enchaine les sorties à la journée où j'essaie de crapahuter un peu partout avec un chargement de plus en plus lourd. Je pose quelques congés et cherche une boucle sur plusieurs jours. Certaines me tentent bien, comme le tour des Monts d'Aubrac ou le Chemin Oublié de Bergerac à Rocamadour (qui n'est pas une boucle, d'ailleurs !), mais ça ne passe pas niveau timing.
Je découvre alors les Chemins de Harrison Barker, un voyageur du XIXe siècle qui écrivit les chroniques de ses pérégrinations dans le sud-ouest de la France. Celui que je choisis, de Terre et d'Eau, démarre de Sarlat pour arriver au Buisson-de-Cadouin. Je le ferai en trois jours, chargé de l'équipement complet que je prévois d'amener sur le GR10.
Vous trouverez son résumé dans le carnet de voyage ici.
On ne change pas une équipe qui gagne !
Maintenant, je me tais ou plutôt retire mes doigts du clavier.
Je vous laisse consulter ce carnet-ci, un poil plus long, en espérant avoir réussi à retranscrire une partie des émotions qui m'ont porté ou emporté tout le long de cette belle aventure.
Ah, une dernière chose rajoutée sur le tard : le livre de cette belle aventure est désormais disponible ici pour ceux qui n'ont pas Internet ou d'ordi ou d'autres qui ont du mal à lire sur un écran.
Quelque temps après mon périple de 47 jours vers Compostelle en 2015, j'avais déjà envie de repartir. Envie d'une aventure grand format qui changerait de mes sorties à la journée.
Alors que je musarde sur des sites de trekking, j'atterris sur Partance, le petit coin de toile de Martine Keller. Plus précisément je commence à lire le résumé de sa traversée des Pyrénées par le GR10. Je suis scotché !
Je dévore son récit et achète son livre en suivant pour le déguster à nouveau un peu tous les soirs avant de m'endormir. Je le lis en deux soirs, et encore, parce que je me lève tôt. J'y reviendrai une deuxième fois et comme pour Compostelle quelques années avant avec un autre livre, l'effet est immédiat : je vais le faire !
La graine est semée.
Dès lors, je consulte tout ce qui me tombe sous la main à propos de cette aventure : témoignages, forums, sites, magazines, film, livres. Je m'offre celui de Christophe Hourdaille que je lis aussi deux fois.
Le site gr10.fr n'a plus de secret pour moi, j'y vais tous les jours. Je lis tous les dossiers de préparation, les aires de bivouac et de camping, les refuges et surtout, surtout les récits de grdistes. Ils y passeront tous, même ceux en anglais !
Je noue des contacts avec d'anciens grdistes qui me conseillent et bien sûr avec Martine. Après quelques échanges par commentaires sur son site, nous passons très vite aux courriels, plus pratiques.
Elle aussi me conseille et m'encourage.
Nous sommes fin 2017 et je pense vraiment partir pour l'été 2018. Mais le sort en décide autrement ; les premières montagnes à gravir, la famille et le boulot, sont trop hautes pour moi à ce moment-là. Ça passe pas.
Je ne lâche pas l'affaire pour autant et commence à travailler mon équipement. Petit à petit les choix s'affinent et finissent par se fixer. Des idées de cadeaux ! Je parviens à me faire offrir le duvet, le réchaud et même les quatre topoguides. Je m'occupe du reste, notamment la tente, gros morceau, le tapis de sol, la popote et quelques autres articles bien utiles.
Pour les aficionados de la tech : la tente est une Vaude Hogan UL 2P, le sac de couchage un Vaude Cheyenne 350, le tapis de sol un Thermarest NeoAir Trekker Regular, la popote vient de chez D4, le réchaud un MSR PocketRocket 2 (je dégote même un adaptateur de cartouche Markill introuvable dans le commerce !) et je change mon poncho trop lourd pour un Ferrino Trekker plus léger. Un panneau solaire Floureon de 15W me permet de recharger les accus de gps et d'appareil photo ainsi que mon petit téléphone les soirs de bivouac ou de cabane.
J'ai quasiment tout le reste déjà, dont mon vieux sac à dos Deuter, mon vieux bâton Lafuma (qui va prendre cher, le pauvre !) et ma vieille sacoche D4, les trois inséparables que je traine partout avec moi dès que je pars quelques jours. Je laisse tomber ma vieille veste Millet qui part en lambeaux pour une Eider qui me protège étonnamment bien du vent et de la pluie pour un poids deux fois moindre. Et bien sûr mes vieilles grolles Lowa Renegade Mid GTX, qui ont déjà pas mal de bornes dans les semelles et ça se ressentira côté étanchéité. Ouais, pas mal de vieux. Comme les vieux pots...
Le sac à dos est lourd, trop lourd. Je grappille quelques grammes, par-ci, quelques grammes par-là et parviens entre 16,5 et 17kg avec l'eau et la nourriture pour deux à trois jours. Je ne descendrai en dessous qu'une fois les endroits neigeux passés en renvoyant du matériel devenu inutile à la maison.
Allez, ça suffit pour la technique.
Je laisse passer les fêtes de fin d'année et relance la machine début 2019. Je commence à en parler à droite à gauche, je guette les réactions. Certains trouvent ça génial, certains me prennent pour un fou (quoi ? Dans les montagnes ? Tout seul en plus !), certains ne réagissent pas, trop tôt encore.
J'essaie de sortir plus souvent, d'augmenter les distances, mais c'est plutôt plat par chez moi, rien à voir avec ce qui m'attend. Je me décide pour une date : ce sera fin mai ou début juin. Je sais que c'est trop tôt, mais par rapport au boulot, si je veux que ça passe, je dois être raisonnable (juillet/août, c'est la période de bourre).
Oui c'est trop tôt et je vais le regretter ; j'aurais peut-être dû tenter après tout. Il n'empêche, après discussion avec le big boss, ça passe, j'ai le feu vert !
Les feux passent au vert les uns après les autres et finalement c'est décidé : je pars le 31 mai !
J'enchaine les sorties à la journée où j'essaie de crapahuter un peu partout avec un chargement de plus en plus lourd. Je pose quelques congés et cherche une boucle sur plusieurs jours. Certaines me tentent bien, comme le tour des Monts d'Aubrac ou le Chemin Oublié de Bergerac à Rocamadour (qui n'est pas une boucle, d'ailleurs !), mais ça ne passe pas niveau timing.
Je découvre alors les Chemins de Harrison Barker, un voyageur du XIXe siècle qui écrivit les chroniques de ses pérégrinations dans le sud-ouest de la France. Celui que je choisis, de Terre et d'Eau, démarre de Sarlat pour arriver au Buisson-de-Cadouin. Je le ferai en trois jours, chargé de l'équipement complet que je prévois d'amener sur le GR10.
Vous trouverez son résumé dans le carnet de voyage ici.
On ne change pas une équipe qui gagne !
Maintenant, je me tais ou plutôt retire mes doigts du clavier.
Je vous laisse consulter ce carnet-ci, un poil plus long, en espérant avoir réussi à retranscrire une partie des émotions qui m'ont porté ou emporté tout le long de cette belle aventure.
Ah, une dernière chose rajoutée sur le tard : le livre de cette belle aventure est désormais disponible ici pour ceux qui n'ont pas Internet ou d'ordi ou d'autres qui ont du mal à lire sur un écran.