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A vélo, de Lanester à Samarkand (?)

(réalisé)
vélo de randonnée
Quand : 11/04/2024
Durée : 100 jours
Carnet publié par Renan le 11 avr. 2024
modifié le 31 juil. 2024
3731 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le topo : Jeudi 6 (mise à jour : 07 juin 2024)

Description :

Kırklareli / Krushevets

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Le compte-rendu : Jeudi 6 (mise à jour : 07 juin 2024)

Comme la veille, petite déambulation hier soir dans la ville.
Alors, que trouve-t-on en musardant dans les rues de Kırklareli ?
Des vendeurs de moules au citron. Original.
Des vendeurs de moules au citron. Original.
Un vendeur de ballon.
J'aime bien ça moi les vendeurs de ballons.
Un vendeur de ballon.
J'aime bien ça moi les vendeurs de ballons.
De petits étals de fruits et de légumes.
De petits étals de fruits et de légumes.
Encore des moules au citron.
Encore des moules au citron.
De gros melons venus d'une autre planète.
De gros melons venus d'une autre planète.
Des poivrons séchés.
Des poivrons séchés.
Des chichas.
Des chichas.
Et des pois chiches grillés. J'adore ça j'en ai pris deux sachets.
Et des pois chiches grillés. J'adore ça j'en ai pris deux sachets.
Toute cette partie de la ville n'est pas dans le meilleur état.
Joli mais demanderait un rafraîchissement.
Joli mais demanderait un rafraîchissement.
Bon là faut quand même regarder de temps en temps derrière soi les gars.
Bon là faut quand même regarder de temps en temps derrière soi les gars.
Une (petite) mosquée.
Une (petite) mosquée.
Celles des pigeons sont juste en face.
Celles des pigeons sont juste en face.
Il n'y avait pas ma taille.
Trop petits.
Il n'y avait pas ma taille.
Trop petits.
Allez en route, une belle journée m'attend, je souhaiterais donc qu'il reste assez peu de km pour rejoindre Burgas demain.
Un petit arrêt pour faire le plein de simits. Des brouettes sont pleines de bois pour réussir de belles fournées. C'est comme ça un peu partout en ville.
Un petit arrêt pour faire le plein de simits. Des brouettes sont pleines de bois pour réussir de belles fournées. C'est comme ça un peu partout en ville.
Je m'arrête faire une chose que je ne fais jamais : acheter une bouteille d'eau. Depuis que je suis en Turquie j'utilise ma gourde filtrante mais l'eau a vraiment un sale goût de javel, j'ai l'impression de m'empoisoner.
Je la protège d'un T-shirt blanc sinon je vais boire de l'eau chaude.
Je la protège d'un T-shirt blanc sinon je vais boire de l'eau chaude.
Et c'est parti !
C'est toujours sympa une petite route de campagne.
C'est toujours sympa une petite route de campagne.
Il y a une belle bande sur le côté pour rouler tranquille. Mais je dois dire que j'aime moyennement ça car on peut y trouver des morceaux de verre. C'est comme ça que j'avais crevé en Grèce. Je suis donc très vigilant.
Niveau manque d'ombre, le route se pose là. Pas un arbre, pas une station service, pas un village. Et ça grimpe quand même un peu. Avec du vent de face. Je dégouline. En haut de cette longue montée, j'arrive au niveau d'un petit baraquement de gendarmerie. Ils arrêtent les voitures. Je demande si je peux me mettre un moment à l'ombre. Bien sûr ! On m'offre une chaise... et le tchai. Vraiment sympa ces gendarmes. Arrive dans l'autre sens un second voyageur à vélo. Ça fait bien rigoler les gars. Il traverse la route et vient nous rejoindre. Nous papotons. Il est parti de sa Hollande natale pour relier Istanbul, il touche presque au but. Les gendarmes nous demandent notre âge, lui a 65 ans. Ça fait plaisir à voir !

Allez j'y retourne. Ce ne sera pas tout plat mais les gendarmes me disent que j'ai fait le plus dur. Je comptais quitter par endroits cette grosse route, j'avais compris qu'il y avait des péages, mais notre ami hollandais me dit que non. C'est tout bon jusqu'à Burgas et c'est de la très bonne route. Chouette nouvelle : pas de questions à se poser et des km en moins.  Je suis à 30 km de la frontière.
Des éboulis sur les bords.
Des éboulis sur les bords.
Je m'arrête à nouveau à l'ombre - un arbre ! - et un berger que je n'avais pas vu me fait signe de venir m'asseoir avec lui sous un abri.
Je lui dis que je vais prendre son troupeau en photo, je ne lui demande pas à lui car j'ai essuyé plusieurs refus en Turquie. Mais c'est qu'il veut être sur la photo sapristi ! Il me fait en prendre plusieurs jusqu'à ce qu'il soit satisfait : il contrôle à chaque fois. Trop drôle. Il exhibe la cravate et tout !
Mon berger et son troupeau.
Mon berger et son troupeau.
Et voilà, il est satisfait de celle-ci. Il peut, quelle prestance !
Et voilà, il est satisfait de celle-ci. Il peut, quelle prestance !
Au moment de partir il mime l'acte de manger. Je ne sais pas s'il me dit que je peux rester pique-niquer ici ou s'il veut que je lui laisse quelque chose à grignoter. Je file dans mon sac à cambuse et lui tends un simit. Il a l'air content. Je suis sur le vélo lorsqu'il me rappelle et vient me donner un œuf dur d'un beau blanc immaculé. On est contents tous les deux.


Je n'attends pas très longtemps, j'ai besoin d'un remontant dans une côte.
Je n'attends pas très longtemps, j'ai besoin d'un remontant dans une côte.
Ça devient bon.
Et le Francistan, c'est loin ?
Ça devient bon.
Et le Francistan, c'est loin ?
Les dix derniers km pour arriver à la frontière n'en finissent pas, ça grimpe, ça grimpe. La joie de l'avoir en visuel après un virage !
Je double tout le monde, ben ouais il mérite bien ça le cycliste, et les formalités de sortie et d'entrée sont un jeu d'enfant.
Je m'arrête à une station service pour manger. Il est 13h45 quand même.

Et comme dessert, la poignée de cerises offerte hier sur la route.
Et comme dessert, la poignée de cerises offerte hier sur la route.
Autre pays, autres mœurs, ici c'est le sanglier qui traverse.
Autre pays, autres mœurs, ici c'est le sanglier qui traverse.
Mais pas que !
Mais pas que !
Haaaaa, des arbres, de l'ombre.
Haaaaa, des arbres, de l'ombre.
Beaucoup de descente depuis la frontière, ça avance vraiment fort. Un panneau m'apprend que je viens de faire 25 km en 45 mn. Mes espoirs de laisser peu de km pour demain ne vont finalement peut-être pas être déçus. Parce que jusqu'à la frontière j'ai fais 30 km en 4 heures. Pas pareil !
Caucalis à grandes fleurs.
Caucalis à grandes fleurs.
Une belle station d'orchis pyramidales.
Une belle station d'orchis pyramidales.
Je crois que je traverse un parc national.
Je crois que je traverse un parc national.
Plus que 42 km jusqu'à Burgas !
Plus que 42 km jusqu'à Burgas !
J'avance encore un peu pour m'arrêter à Krushevets. Restera une petite trentaine de km demain, vraiment génial.
J'avais dans l'idée de mettre la tente derrière la petite gare routière, j'ai demandé, mais un barbecue se prépare côté parking et il semble y avoir de la faune locale un peu avinée.  Bof.
Je vois deux hommes à discuter un peu plus loin, à côté d'un carré d'herbe. Ils me montrent un endroit avec un robinet. Le top. 

Je m'installe et un berger passe avec son troupeau.
Je m'installe et un berger passe avec son troupeau.
Les brebis reviennent et broutent avec frénésie autour de la tente.
Les brebis reviennent et broutent avec frénésie autour de la tente.
Je suis dans la tente à rédiger ceci, un homme arrive et s'assoit pour discuter.
Puis tous les jeunes du village rappliquent, je suis installé à côté de leur endroit du soir. Christo nous rejoint, il parle anglais. Ils sont curieux du voyageur. J'ai le droit à des friandises pour le dessert. Et surtout si j'ai besoin de quelque chose je leur demande. Vraiment de bons p'tits gars.

Avec une partie des jeunes du village !
Avec une partie des jeunes du village !
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