A vélo, de Lanester à Samarkand (?)

Ho la bonne nuit chez Loris ! Ça requinque son cycliste.

Avant de partir huilage de chaîne et surtout réglage des freins, il n'y a quasiment plus de garde aux poignées. Avec toutes ces descentes au milieu desquelles il faut calmer les ardeurs de mon poids lourd, les patins de freins ont déjà dû être bien entamés. Il faudra que je pense en racheter, j'ai oublié d'en mettre dans le sac à outils. Parfait, juste bien comme il faut aux poignées, je range les outils.

Loris fait un petit tour avec le vélo, il souhaite tester le guidon papillon. Il me complimente sur le fonctionnement de ma monture. Ça fait toujours plaisir.
Nous nous disons au revoir, Loris m'a informé qu'une belle côté jusqu'à Yssingeaux m'attend.

C'est jour de marché à Retournac, je m'arrête pour trouver de quoi manger ce midi.

Je pars en direction d'Annonay où Claire a répondu présente pour m'héberger ce soir. Loris m'a conseillé pour le trajet de manière à rouler sur de la petite route peu fréquentée. Il est vrai que jusqu'à Yssingeaux ce n'est pas génial  avec les poids lourds. Je retrouve la tranquillité ensuite, merci Loris. Je peux me remettre, comme hier, à rouler à l'oreille : de grands zigzags dans les côtes sur toute la largeur de la chaussée en me rabattant dès que j'entends un véhicule.

Pause miam miam sur le banc la mairie de Tence.

Bue-bye Haute Loire, bonjour Ardèche.
A partir de St Bonnet-le-Froid (la météo annonce - 0,5°C ressenti), ça descend jusqu'à Annonay pendant 25 km. Parfait me direz-vous. Sauf que cette descente se transforme rapidement en sortie sur la banquise. Ressenti - 35 °C. Je suis gelé, les pieds y compris et ça c'est la première fois.

Je passe devant un café ouvert, je m'arrête. Il fait si bon à l'intérieur, vais-je avoir envie de repartir ?
La combinaison de cette pause au chaud, d'une ultime couche vestimentaire ajoutée, d'une pente un peu plus faible et de la température de l'air qui augmente sensiblement au fur et à mesure de la descente fait que contre toute attente les 18 derniers kilomètres sont largement supportables.
Je rentre dans Annonay et finis par dénicher le joli duplex bien caché de Claire. Elle attend des amis pour un apéro dînatoire, je me joins à leur compagnie. Nous passons la soirée à discuter.

J'aurais eu très froid en Puy de Dôme, Haute Loire et Ardèche. Je mesure néanmoins ma chance : le pire pour moi serait la pluie.