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A vélo, de Lanester à Samarkand (?)

(réalisé)
vélo de randonnée
Quand : 11/04/2024
Durée : 100 jours
Carnet publié par Renan le 11 avr. 2024
modifié le 31 juil. 2024
3731 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le topo : Samedi 22 (mise à jour : 02 juil. 2024)

Description :

Excursion à Bozhira et départ d'Aktau.

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Le compte-rendu : Samedi 22 (mise à jour : 02 juil. 2024)

Je me réveille et jette un œil à l'heure : horreur il est 7h58 le réveil n'a pas sonné ! Le chauffeur doit déjà être devant la guesthouse. Je lui fais parvenir un message, remballe le peu que j'ai et laisse un mot à mon voisin de chambre en lui souhaitant bonne continuation.
Je descends faire la connaissance de Koblan avec qui je vais passer la journée. Il me demande si je suis d'accord pour qu'on aille chercher un collègue à lui qui parle très bien anglais. Lui-même possède quelques notions mais guère plus. Chauffeur n'est pas son métier : c'est un ami du responsable de l'agence de location avec qui j'ai traité hier. Il travaille, avec le collègue en question que nous passons chercher, dans une entreprise d'import export. Soucha descend du bâtiment, monte à l'arrière et nous partons. Les deux copains semblent bien sympathiques, la journée s'annonce sous les meilleurs hospices.
Premier arrêt peu après la ville : nous surplombons une dépression qui atteint 132 m sous le niveau de la mer. Une des plus vastes et profondes de la planète.
Premier arrêt peu après la ville : nous surplombons une dépression qui atteint 132 m sous le niveau de la mer. Une des plus vastes et profondes de la planète.
Changement de décor... et changement de bétail.
Changement de décor... et changement de bétail.
Vous aurez donc compris qu'ici sur la route...
Vous aurez donc compris qu'ici sur la route...
Nous passons plusieurs fois devant des ensembles de petites constructions qu'un muret enceint. Il s'agit de cimetières. Soucha me dit que nous nous arrêterons dans l'un d'eux, très vaste. Il jouxte une mosquée souterraine dans laquelle Koblan, très pieux, souhaiterait s'arrêter si je n'y vois pas d'inconvénients. Au contraire ! J'avais lu quelque chose à propos de cet l'endroit qui possède une valeur archéologique majeure.
Nous nous arrêtons.
L'entrée de la mosquée troglodyte. Nous y restons le temps de la célébration d'une petite cérémonie.
L'entrée de la mosquée troglodyte. Nous y restons le temps de la célébration d'une petite cérémonie.
Puis nous marchons jusqu'à la hauteur toute proche. Les gens posent leurs mains sur ce morceau de bois.
Puis nous marchons jusqu'à la hauteur toute proche. Les gens posent leurs mains sur ce morceau de bois.
En repartant nous traversons le cimetière.
En repartant nous traversons le cimetière.
Je demande à Koblan si l'endroit est sacré, il me répond que des gens font le déplacement de tout le Kazakhstan pour le visiter.
Puis c'est parti pour un bon morceau de route dans la steppe kazakhe. C'est vraiment désertique, sur comme autour de la route. De magnifiques reliefs néanmoins parfois avec des roches colorées.
Mais pas ici !
Mais pas ici !
Les derniers kilomètres se font sur du chemin TRÈS défoncé. Sans 4x4 cela semble impossible. Koblan m'explique que c'est un endroit où a lieu annuellement un rallye, les participants venant des quatre coins du monde. Mais aujourd'hui personne et c'est tant mieux.

Et nous arrivons à Bozhira...
Cet endroit est tout simplement incroyable.

"Bienvenue sur Mars." me disent Soucha et Koblan. Ce dernier se gare aussi près que possible, nous terminons à pied. Nous nous approchons du vide et restons un bon moment admirer cette merveille de Mère Nature. Eux aussi semblent transportés. Soucha n'était venu qu'une seule fois ici, lorsqu'il était enfant. Ils ne me pressent pas et je leur en suis gré. C'est enchantement de l'oeil sur 360 °
.

L'endroit que je voulais voir. Je ne suis pas déçu.
L'endroit que je voulais voir. Je ne suis pas déçu.
Il est content le Renan ! 😀
Il est content le Renan ! 😀
Depuis les falaises nous surplombons ce désert blanc. Des excursions avec bivouac permettent de le traverser. Mais aujourd'hui il n'y a personne, ni en bas, ni en haut. J'en savoure d'autant plus le moment. Et moi la vue du haut ça me va bien. Nous avons de plus de la chance côté météo : c'est un peu couvert et il y a du vent, nous ne mourrons pas de chaud. Car ici les températures peuvent grimper.
Lorsque nous nous remettons doucement en marche vers la voiture, d'autres véhicules arrivent. Perfect timing !
Koblan voit bien que je suis subjugué, il trouve un chemin proche des falaises pour repartir et fait plusieurs arrêts. Vraiment sympa, merci Koblan.

Un peu plus loin en repartant.
Un peu plus loin en repartant.
Puis nous retrouvons le bitume.
J'ai un peu du mal à réaliser avoir été là.

C'est reparti au milieu de la steppe.
C'est reparti au milieu de la steppe.
Comme à l'aller, nous traversons une zone pétrolifère.
Comme à l'aller, nous traversons une zone pétrolifère.
Il est 16h... nous nous arrêtons manger. Je demande à Soucha de regarder pour moi les horaires de train pour Beyneu demain. De là il sera possible de prendre une correspondance pour Nukus, mais ce n'est pas tous les jours je le sais, ou peut-être un bus. Il y a un train à 10h30, 13h et 22h15. Le premier est trop tôt, je n'ai pas envie de courir demain matin. 13h alors ? Un train de nuit avec couchette ce serait génial. Soucha me dit que oui, il y a des couchettes. Super. Ça n'existe plus en France les trains couchettes. C'est tellement bien pourtant. Ça me laisserait en plus la journée tranquille demain. Mais le paysage alors ? Parce que de nuit... Ha oui, nous sommes au pays de la steppe, j'avais oublié. Donc certainement pas grand chose à rater niveau paysage. Tout ceci semble compléter une parfaite équation.
Koblan m'offre le repas. Il n'était pas obligé, c'est sympa de sa part.
Il reste encore deux heures de trajet, je regarde l'heure, réfléchit, et je commence à me dire que si le train de 22h15 part quotidiennement je pourrais tout aussi bien prendre celui de ce soir. Tant pis pour la journée à Aktau. Aktau en même temps ce n'est pas fou fou. Soucha regarde et me confirme que part bien un train de nuit aujourd'hui. J'avais prévu de changer d'hébergement, j'ai donc toutes mes affaires avec moi, Koblan me dépose à la gare avec quatre heures d'avance. 

La gare d'Aktau.
La gare d'Aktau.
Je demande à Soucha de m'accompagner au guichet, mon kazak et mon russe étant plutôt limités. Il reste des couchettes. Génial. Par contre pas de correspondance à Beyneu pour Nukus avant mardi. Nous sommes samedi. Apparemment Beyneu n'est pas formidable. Alors y passer deux jours... Si je veux un trajet d'une traite il faut que je parte lundi à 13h. Mince. La perspective de passer encore deux nuits à Aktau ne m'enchante pas trop non plus. Allez, je prends le billet pour ce soir, je verrai demain matin à Beyneu. Bus, ou taxi comme me le suggère Koblan.

Un train est sur le départ, ça se bouscule sur le quai.
Un train est sur le départ, ça se bouscule sur le quai.
Je remercie chaleureusement Koblan et Soucha. J'ai passé une super journée tant au niveau de l'excursion qu'humainement. Nous avons discuté de beaucoup de choses.
Je leur promets de leur faire de la pub, alors je commence ici : SI VOUS VOUS VOULEZ UN JOUR VOIR CETTE MERVEILLE QU'EST BOZHIRA, DEMANDEZ MOI LES COORDONNÉES DE KOBLAN !
Le petit selfie avec les deux copains.
Soucha devant, Koblan derrière.
Le petit selfie avec les deux copains.
Soucha devant, Koblan derrière.
J'attends tranquillement à la gare. Je traverse quand même la rue pour trouver un nouveau chargeur, le téléphone ne se recharge quasiment plus. J'espère que le problème ne vient pas de lui. Non c'est bon, ça fonctionne à nouveau. Ouf !
Le robinet des toilettes ne fonctionne plus, il faut puiser l'eau dans un bidon. Système D.
Le robinet des toilettes ne fonctionne plus, il faut puiser l'eau dans un bidon. Système D.
21h45, on me dit que je peux me diriger vers mon wagon depuis un moment déjà. Ha bon ?
21h45, on me dit que je peux me diriger vers mon wagon depuis un moment déjà. Ha bon ?
C'est comme à la maison, il faut faire son lit !
Je suis très fatigué, je vais être bien là.
C'est comme à la maison, il faut faire son lit !
Je suis très fatigué, je vais être bien là.
C'est la classe, en bout de wagon il y a l'eau chaude façon voie ferrée à disposition pour le thé ou le café.
C'est la classe, en bout de wagon il y a l'eau chaude façon voie ferrée à disposition pour le thé ou le café.
Le chef de wagon est super gentil. Je pense qu'il est content d'avoir de l'étranger à bord.

J'ai hâte d'être bercé par le bruit et le mouvement du train.
Commentaires
Pauline Le Vu - 23 juin 2024
1 messages
Tu as pris quelques années physiquement à mon goût