A vélo, de Lanester à Samarkand (?)
Quand : 11/04/2024
Durée : 100 jours
Durée : 100 jours
Carnet publié par Renan
le 11 avr. 2024
modifié le 31 juil. 2024
modifié le 31 juil. 2024
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Vue d'ensemble
Le topo : Vendredi (mise à jour : 06 juil. 2024)
Description :
Le restaurant du virage
Le compte-rendu : Vendredi (mise à jour : 06 juil. 2024)
Je me lève et constate que les deux grands portails sont fermés et cadenassés. Toilette du matin, remballage de toute les affaires et toujours pas âme qui vive. J'espère seulement que le restaurant est ouvert aujourd'hui et qu'ils ne m'ont pas oublié. Je m'assoie et j'attends.
Ha, ça y est, le patron arrive. Je l'aide à ouvrir le premier des deux portails. Je le remercie mais il propose de m'offrir le café. Merci !
Avec la petite fontaine juste devant, beaucoup de monde s'arrête.
Ha, ça y est, le patron arrive. Je l'aide à ouvrir le premier des deux portails. Je le remercie mais il propose de m'offrir le café. Merci !
Avec la petite fontaine juste devant, beaucoup de monde s'arrête.
J'ai craqué, dans la petite boutique il y avait des parts d'alvéoles de ruche gorgées de miel. J'adore ça et il y a bien longtemps que je n'en ai savourées.
Allez en route. Ça grimpe tout de suite mais je le savais. Ce que je ne sais pas c'est combien de temps ça va encore durer...
Ho, deux cyclotouristes dans l'autre sens ! Et qu'est-ce qu'ils font les cyclistes voyageurs lorsqu'ils se croisent ? Et bien ils s'arrêtent pour causer vélo pardi ! 😁
Je fais ainsi connaissance avec Marie et Romain partis de France pour un an afin de rallier le Japon. Ça fait rêver. On papote un peu, ils sont sympas. Et surtout ils m'apprennent que je n'en ai plus pour longtemps à souffrir dans les côtes. Ha, ça c'est vraiment une bonne nouvelle, merci !
Je fais ainsi connaissance avec Marie et Romain partis de France pour un an afin de rallier le Japon. Ça fait rêver. On papote un peu, ils sont sympas. Et surtout ils m'apprennent que je n'en ai plus pour longtemps à souffrir dans les côtes. Ha, ça c'est vraiment une bonne nouvelle, merci !
Effectivement je débouche assez rapidement sur un plateau. Romain l'avait qualifié de magnifique et c'est vrai que c'est de toute beauté.
Et ça descend en douceur. Que du bonheur !
Et ça descend en douceur. Que du bonheur !
Et voilà, j'arrive à l'endroit que je souhaitais voir : le canyon de Dashbashi.
Ho les vilains, ils ont poussé le vice jusqu'à mettre des panneaux de verre. Ça me fait m'arrêter immédiatement. Je ferai toute la traversée en me forçant à regarder devant. Je serre les fesses à chaque passage au dessus du vide. Ça va mieux au retour. Pas comme les gens que je croise !
Je vais repartir, croquer un truc dans Tsalka et me mettre sur la route de Borjomi.
Car mais oui au fait, Samarqand c'est fait, vers où pédale-t-il ainsi maintenant si frénétiquement ? Et bien avec le temps gagné en prenant avion, trains, taxis et bus pour le Kazakhstan et l'Uzbekistan, je vais m'offrir un dernier galop jusqu'à Van en Turquie. Pour aller saluer le mont Ararat et visiter un ancien palais que j'ai repéré depuis longtemps, Ishak Pacha. J'en profite pour visiter trois dernières choses en Georgie : le canyon de Dashbashi et son pont donc, Borjomi et Akhaltsikhé. Puis direction la Turquie.
Je rentre dans Tsalka et en passant devant un minuscule restaurant, je vois qu'ils proposent des khachapuris adjaruli. Des khachapuris j'en ai déjà mangé mais du genre pain rond farci. Là c'est différent et j'aurais voulu goûter avant de quitter la Géorgie. Je me gare. Une petite dame est assise toute seule à l'intérieur, elle va me préparer ça. J'ai très faim, j'ai commandé la grande taille mais je n'en peux plus, je donne discrètement le dernier morceau à un chien dehors.
Car mais oui au fait, Samarqand c'est fait, vers où pédale-t-il ainsi maintenant si frénétiquement ? Et bien avec le temps gagné en prenant avion, trains, taxis et bus pour le Kazakhstan et l'Uzbekistan, je vais m'offrir un dernier galop jusqu'à Van en Turquie. Pour aller saluer le mont Ararat et visiter un ancien palais que j'ai repéré depuis longtemps, Ishak Pacha. J'en profite pour visiter trois dernières choses en Georgie : le canyon de Dashbashi et son pont donc, Borjomi et Akhaltsikhé. Puis direction la Turquie.
Je rentre dans Tsalka et en passant devant un minuscule restaurant, je vois qu'ils proposent des khachapuris adjaruli. Des khachapuris j'en ai déjà mangé mais du genre pain rond farci. Là c'est différent et j'aurais voulu goûter avant de quitter la Géorgie. Je me gare. Une petite dame est assise toute seule à l'intérieur, elle va me préparer ça. J'ai très faim, j'ai commandé la grande taille mais je n'en peux plus, je donne discrètement le dernier morceau à un chien dehors.

Le fameux Khachapuri Adjaruli. Alors c'est bon mais c'est riche. Si, si, fromage, oeufs et beurre c'est riche. J'enlève vite la moitié du beurre avant qu'il ne fonde. La cuisinière a du se dire : " Pas étonnant qu'il soit si maigre."
Comment vais-je faire pour réussir à pédaler maintenant ?
Surtout qu'une méchante côte sans élan m'attend.
Surtout qu'une méchante côte sans élan m'attend.
Ensuite la route sinueuse alterne entre descentes et gentilles montées. Le paysage est magnifique.
C'est plat, ça roule bien, il n'est pas trop tard. Tout ce qui sera fait aujourd'hui ne sera plus à faire demain pour atteindre Borjomi. Cependant je commence à manquer de pêche, la motivation diminue. Et puis le coin ici est vraiment superbe, je vais essayer de trouver un endroit proche de cette petite rivière dans le prochain village.
Je me suis arrêté à 17h30, ce qui finalement était mon horaire de fin avant la pause de Tbilissi. Donc, aucun complexe. Il reste 63 km pour Borjomi.
Hola, une voiture de police s'arrête. Pas très bon. J'espère ne pas devoir déguerpir. Après le bonjour de mise, l'agent me tend la main ce qui est plutôt bon signe, je prends les devants et demande en montrant la tente :
"Ok, no problem ?"
"No, no, no problem."
Ouf !
Il me pose une ou deux questions et me demande si tout est ok pour moi puis repart en me serrant la main une nouvelle fois.
Hola, une voiture de police s'arrête. Pas très bon. J'espère ne pas devoir déguerpir. Après le bonjour de mise, l'agent me tend la main ce qui est plutôt bon signe, je prends les devants et demande en montrant la tente :
"Ok, no problem ?"
"No, no, no problem."
Ouf !
Il me pose une ou deux questions et me demande si tout est ok pour moi puis repart en me serrant la main une nouvelle fois.
L'orage gronde sur les sommets, j'espère qu'il va y rester.