A vélo, de Lanester à Samarkand (?)
Quand : 11/04/2024
Durée : 100 jours
Durée : 100 jours
Carnet publié par Renan
le 11 avr. 2024
modifié le 31 juil. 2024
modifié le 31 juil. 2024
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Vue d'ensemble
Le compte-rendu : Lundi 17 (mise à jour : 20 juin 2024)
Aujourd'hui c'est un roman...
Cela aura pris toute la soirée d'hier plus la matinée mais ça y est, j'ai réussi à me décider pour la suite. Car plusieurs possibilités étaient envisageables. Celle du départ, c'est à dire prendre un vol de Tbilissi à Baku en Azerbaïdjan puis un ferry pour traverser la Mer Caspienne à destination d'Aktau au Kazakhstan. En effet il est impossible d'entrer sur le territoire azéri par voie terrestre, les frontières sont fermées. Je le savais en partant mais je me suis naïvement dit que cela aurait le temps de changer. Et bien non. Ensuite je comptais faire les 1000 kilomètres suivantd jusqu'à Noukous par train : la zone semble assez désertique, peu d'agglomération, certainement beaucoup d'autoroute (alors 150 km d'accord mais 1000...), et la chaleur me faisait un peur à cette saison. Je ne me suis pas trop trompé, 41°C aujourd'hui à Noukous. Il serait alors resté seulement 800 km à pédaler (je sais, je frime) jusqu'à Samarkand plus un crochet par Khiva que je souhaiterais également visiter. Pour terminer cela aurait été du transport en commun jusqu'à Tachkent afin d'y prendre un vol pour Paris. Ça c'était donc sur le papier avant le départ. Et puis j'ai réfléchi. Voyez-vous, on a le temps pour cette activité lorsque l'on passe sa journée sur un vélo. Je voyais quand même là plusieurs inconvénients :
- Il faut trouver une compagnie aérienne qui accepte d'embarquer un vélo. (Mais c'est sans doute un faux problème.)
- Quel sera le montant du surcoût ?
- Il faut démonter l'engin en respectant les consignes, trouver l'emballage idoine, remonter.
- Il faut espérer que le vélo ne subisse pas de dommage pendant le transport.
Et même chose au départ de Tachkent.
Je me suis donc résolu à laisser le vélo à Tbilissi le temps d'aller découvrir Samarkand. La patronne de l'auberge est d'accord, il m'attendra sagement ici. Le pauvre, je n'ai pas encore osé lui dire.
Bon, le vélo c'est fait. Maintenant le bonhomme. Je peux donc faire comme prévu mais sans ma monture ; vol Tbilissi/Baku, ferry et le reste en train et bus. Mais je peux aussi atterrir directement à Aktau au Kazakhstan sans prendre de ferry. J'ai regardé, il y a des vols. Cela permettrait d'éviter une éventuelle attente à Baku : le ferry part normalement tous les deux jours mais il n'y a pas de programme et il arrive qu'il faille attendre 3,4,5 jours. Je regarde les vols depuis Tbilissi mais également Erevan, la capitale arménienne qui n'est pas très loin. Mais c'est moins intéressant. Je pourrais aussi voler jusqu'à Tachkent. Comme j'aimerais garder Samarkand pour la fin cela demanderait de s'en éloigner pour d'abord visiter Khiva et Boukhara en se rapprochant tranquillement de la perle d'Ouzbékistan. C'est envisageable. Je pourrais encore me mettre sur le retour et rejoindre Istanbul par bus (35 heures) : les vols sont souvent moins chers depuis cette mégalopole. Mais je trouve que ce n'est pas très logique dans ma progression et cela entraînerait une consommation accrue de kérosène. J'aime pas trop ça, moi, le kérosène. Et, ha oui, en arrivant ici j'ai croisé un couple de cyclotouristes francais. Ils se dirigent également vers l'Ouzbékistan. Ils m'ont dit qu'il est possible d'entrer en Azerbaïdjan par voie terrestre au niveau de la frontière avec la Russie. La Russie est frontalière avec en même temps là Géorgie et l'Azerbaïdjan. Cela demande l'obtention d'un visa de transit russe. L'information est quand même à vérifier et la Russie moi, bof...
Bon bref, vous aurez compris pourquoi tout ce remue-méninges a demandé une soirée et une matinée. Je me suis finalement décidé : je décolle dans la nuit de jeudi à vendredi pour Aktau. Une heure d'avion. Et donc ensuite train et/ou bus jusqu'à Samarkand. Rallier cette cité va certainement être une aventure en soi !
Allez maintenant, première promenade dans la capitale géorgienne.
Cela aura pris toute la soirée d'hier plus la matinée mais ça y est, j'ai réussi à me décider pour la suite. Car plusieurs possibilités étaient envisageables. Celle du départ, c'est à dire prendre un vol de Tbilissi à Baku en Azerbaïdjan puis un ferry pour traverser la Mer Caspienne à destination d'Aktau au Kazakhstan. En effet il est impossible d'entrer sur le territoire azéri par voie terrestre, les frontières sont fermées. Je le savais en partant mais je me suis naïvement dit que cela aurait le temps de changer. Et bien non. Ensuite je comptais faire les 1000 kilomètres suivantd jusqu'à Noukous par train : la zone semble assez désertique, peu d'agglomération, certainement beaucoup d'autoroute (alors 150 km d'accord mais 1000...), et la chaleur me faisait un peur à cette saison. Je ne me suis pas trop trompé, 41°C aujourd'hui à Noukous. Il serait alors resté seulement 800 km à pédaler (je sais, je frime) jusqu'à Samarkand plus un crochet par Khiva que je souhaiterais également visiter. Pour terminer cela aurait été du transport en commun jusqu'à Tachkent afin d'y prendre un vol pour Paris. Ça c'était donc sur le papier avant le départ. Et puis j'ai réfléchi. Voyez-vous, on a le temps pour cette activité lorsque l'on passe sa journée sur un vélo. Je voyais quand même là plusieurs inconvénients :
- Il faut trouver une compagnie aérienne qui accepte d'embarquer un vélo. (Mais c'est sans doute un faux problème.)
- Quel sera le montant du surcoût ?
- Il faut démonter l'engin en respectant les consignes, trouver l'emballage idoine, remonter.
- Il faut espérer que le vélo ne subisse pas de dommage pendant le transport.
Et même chose au départ de Tachkent.
Je me suis donc résolu à laisser le vélo à Tbilissi le temps d'aller découvrir Samarkand. La patronne de l'auberge est d'accord, il m'attendra sagement ici. Le pauvre, je n'ai pas encore osé lui dire.
Bon, le vélo c'est fait. Maintenant le bonhomme. Je peux donc faire comme prévu mais sans ma monture ; vol Tbilissi/Baku, ferry et le reste en train et bus. Mais je peux aussi atterrir directement à Aktau au Kazakhstan sans prendre de ferry. J'ai regardé, il y a des vols. Cela permettrait d'éviter une éventuelle attente à Baku : le ferry part normalement tous les deux jours mais il n'y a pas de programme et il arrive qu'il faille attendre 3,4,5 jours. Je regarde les vols depuis Tbilissi mais également Erevan, la capitale arménienne qui n'est pas très loin. Mais c'est moins intéressant. Je pourrais aussi voler jusqu'à Tachkent. Comme j'aimerais garder Samarkand pour la fin cela demanderait de s'en éloigner pour d'abord visiter Khiva et Boukhara en se rapprochant tranquillement de la perle d'Ouzbékistan. C'est envisageable. Je pourrais encore me mettre sur le retour et rejoindre Istanbul par bus (35 heures) : les vols sont souvent moins chers depuis cette mégalopole. Mais je trouve que ce n'est pas très logique dans ma progression et cela entraînerait une consommation accrue de kérosène. J'aime pas trop ça, moi, le kérosène. Et, ha oui, en arrivant ici j'ai croisé un couple de cyclotouristes francais. Ils se dirigent également vers l'Ouzbékistan. Ils m'ont dit qu'il est possible d'entrer en Azerbaïdjan par voie terrestre au niveau de la frontière avec la Russie. La Russie est frontalière avec en même temps là Géorgie et l'Azerbaïdjan. Cela demande l'obtention d'un visa de transit russe. L'information est quand même à vérifier et la Russie moi, bof...
Bon bref, vous aurez compris pourquoi tout ce remue-méninges a demandé une soirée et une matinée. Je me suis finalement décidé : je décolle dans la nuit de jeudi à vendredi pour Aktau. Une heure d'avion. Et donc ensuite train et/ou bus jusqu'à Samarkand. Rallier cette cité va certainement être une aventure en soi !
Allez maintenant, première promenade dans la capitale géorgienne.
J'ai demandé le tarif du bain en passant devant un de ces très vieux bâtiments qui faisait envie : 150 laris. Mazette, 50 €, une vraie fortune ici. Ça sent le truc à touristes russes. Je m'arrête à côté dans un autre qui paie moins de mine : 10 laris seulement... Avec force mimes je demande comment il faut se vêtir, je n'ai pas de maillot de bain.
"Tout nu, tout nu", me répond la dame en anglais.
Voilà qui résout le problème.
"Tout nu, tout nu", me répond la dame en anglais.
Voilà qui résout le problème.
C'est sûrement le copain Régis qui a raison : beaucoup d'édifices religieux parmi les photos, j'ai du entamer une crise mystique.
Difficile en même temps d'échapper ici aux églises.
Difficile en même temps d'échapper ici aux églises.
Elle vous a plu la balade ?
Et pour le retour d'Ouzbékistan, me direz-vous ? Ha oui le retour... Car j'ai pris un aller simple, je ne sais pas vraiment combien de temps va être nécessaire pour rallier Samarkand. Il sera possible d'y prendre un vol ou depuis la capitale bien sûr. Mais ici encore, une autre possibilité. Revenir à Tbilissi sans prendre l'avion : traverser le Turkménistan, prendre un ferry Turkmenbashi/Baku puis bus jusqu'à la capitale géorgienne. Cette solution me ferait utiliser le visa pour l'Azerbaïdjan que j'ai obtenu et qui sinon ne me servirait pas. Pas très grave en même temps, il n'était pas cher. C'est d'ailleurs le seul visa dont j'aurais besoin : Kazakhstan et Ouzbékistan accueillent les français sur simple présentation d'un passeport. Oui mais comment passer la frontière entre l'Azerbaïdjan et la Géorgie, me feriez-vous remarquer ? Et vous auriez raison. Et bien on m'a dit que si l'on ne peut pas entrer en Azerbaïdjan par voie terrestre... on peut en sortir. Allez comprendre. Donc une fois à Baku aucun problème pour rejoindre Tbilissi. L'information demande à être vérifiée bien évidemment. Donc visite à l'ambassade d'Azerbaïdjan demain. Visite également à celle du Turkménistan car pour le traverser un visa de transit est obligatoire. Et il est strict : trois jours ouvrés, le trajet dans le pays doit être indiqué. Haaa, les arcanes de la diplomatie internationale. On s'ennuierait sinon. Heureusement que je dispose de temps à Tbilissi !
Et pour le retour d'Ouzbékistan, me direz-vous ? Ha oui le retour... Car j'ai pris un aller simple, je ne sais pas vraiment combien de temps va être nécessaire pour rallier Samarkand. Il sera possible d'y prendre un vol ou depuis la capitale bien sûr. Mais ici encore, une autre possibilité. Revenir à Tbilissi sans prendre l'avion : traverser le Turkménistan, prendre un ferry Turkmenbashi/Baku puis bus jusqu'à la capitale géorgienne. Cette solution me ferait utiliser le visa pour l'Azerbaïdjan que j'ai obtenu et qui sinon ne me servirait pas. Pas très grave en même temps, il n'était pas cher. C'est d'ailleurs le seul visa dont j'aurais besoin : Kazakhstan et Ouzbékistan accueillent les français sur simple présentation d'un passeport. Oui mais comment passer la frontière entre l'Azerbaïdjan et la Géorgie, me feriez-vous remarquer ? Et vous auriez raison. Et bien on m'a dit que si l'on ne peut pas entrer en Azerbaïdjan par voie terrestre... on peut en sortir. Allez comprendre. Donc une fois à Baku aucun problème pour rejoindre Tbilissi. L'information demande à être vérifiée bien évidemment. Donc visite à l'ambassade d'Azerbaïdjan demain. Visite également à celle du Turkménistan car pour le traverser un visa de transit est obligatoire. Et il est strict : trois jours ouvrés, le trajet dans le pays doit être indiqué. Haaa, les arcanes de la diplomatie internationale. On s'ennuierait sinon. Heureusement que je dispose de temps à Tbilissi !