A vélo, de Lanester à Samarkand (?)
Quand : 11/04/2024
Durée : 100 jours
Durée : 100 jours
Carnet publié par Renan
le 11 avr. 2024
modifié le 31 juil. 2024
modifié le 31 juil. 2024
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Vue d'ensemble
Le topo : Mardi 28 (mise à jour : 28 mai 2024)
Description :
Vatero / 50 km avant Thessaloniki
Le compte-rendu : Mardi 28 (mise à jour : 28 mai 2024)
Petit repas donc hier soir en compagnie de Cristos.
J'ai eu un peu peur en le voyant arriver avec une assiette de féta accompagnée de la bouteille d'alcool transparent qui va bien. Quand c'est transparent souvent c'est du brutal. Mais les verres sont petits et Cristos ne pousse pas à la consommation. Juste de quoi être bien détendu. Cristos parle un peu anglais. C'est mieux parce que mon grec est des plus limité.
"Mais dis donc, c'est fort comme alcool, non ?"
Une belle démonstration valant mieux qu'un long discours :
J'ai eu un peu peur en le voyant arriver avec une assiette de féta accompagnée de la bouteille d'alcool transparent qui va bien. Quand c'est transparent souvent c'est du brutal. Mais les verres sont petits et Cristos ne pousse pas à la consommation. Juste de quoi être bien détendu. Cristos parle un peu anglais. C'est mieux parce que mon grec est des plus limité.
"Mais dis donc, c'est fort comme alcool, non ?"
Une belle démonstration valant mieux qu'un long discours :

Cristos verse un peu de liqueur sur son établi et y met le feu...
Ha oui effectivement, il y a de l'alcool. Mais là le garage va prendre feu, non ?
Ha oui effectivement, il y a de l'alcool. Mais là le garage va prendre feu, non ?
Cristos est retraité depuis 5 ans. Il est de 10 ans mon aîné.
Quatre générations vivent sous le même toit : sa maman, lui et son épouse, ses fils, belles-filles et petits fils. Je lui explique qu'en France ce n'est plus comme ça, chaque génération possédant son foyer. Cristos m'explique que la situation est du à des conditions économiques difficiles. Il n'est pas facile pour ses garçons de trouver du travail et ce n'est pas très bien payé. Ils se serrent donc les coudes.
Nous nous retrouvons à un moment dans le parc à proximité où est la tente : un famille de hiboux y a élu domicile, maintenant qu'il fait sombre nous les entendons. Cristos balaie les arbres du faisceau de sa lampe torche mais l'individu est caché au coeur d'un conifère bien touffu. Raté.
Je passe une bonne soirée et Cristos me donne rendez-vous demain pour la café à 8h.
" Ef raristo Cristos !"
Le début de nuit a été compliqué. J'ai dû me relever et transporter la tente de l'autre côté du parc : des chiens n'arrêtaient pas d'aboyer juste à côté. Même avec les protections auditives j'avais l'impression qu'ils étaient dans la tente ces roquets ! C'est mieux un peu plus loin.
Réveillé par le soleil qui réchauffe la tente, la nuit a été un peu fraîche. L'église sonne 8h. Je n'ai pas entendu le réveil ! Vite, le café chez l'ami Cristos.
Quatre générations vivent sous le même toit : sa maman, lui et son épouse, ses fils, belles-filles et petits fils. Je lui explique qu'en France ce n'est plus comme ça, chaque génération possédant son foyer. Cristos m'explique que la situation est du à des conditions économiques difficiles. Il n'est pas facile pour ses garçons de trouver du travail et ce n'est pas très bien payé. Ils se serrent donc les coudes.
Nous nous retrouvons à un moment dans le parc à proximité où est la tente : un famille de hiboux y a élu domicile, maintenant qu'il fait sombre nous les entendons. Cristos balaie les arbres du faisceau de sa lampe torche mais l'individu est caché au coeur d'un conifère bien touffu. Raté.
Je passe une bonne soirée et Cristos me donne rendez-vous demain pour la café à 8h.
" Ef raristo Cristos !"
Le début de nuit a été compliqué. J'ai dû me relever et transporter la tente de l'autre côté du parc : des chiens n'arrêtaient pas d'aboyer juste à côté. Même avec les protections auditives j'avais l'impression qu'ils étaient dans la tente ces roquets ! C'est mieux un peu plus loin.
Réveillé par le soleil qui réchauffe la tente, la nuit a été un peu fraîche. L'église sonne 8h. Je n'ai pas entendu le réveil ! Vite, le café chez l'ami Cristos.
Je demande son adresse à mon hôte pour expédier quelque chose à Dimitriv, celui de ses petits-fils que j'ai vu hier soir.
Nous nous disons au revoir.
Cristos me dit que je suis quelqu'un de bien. Je crois rêver...
Nous nous disons au revoir.
Cristos me dit que je suis quelqu'un de bien. Je crois rêver...
Allez zou, direction Veria, on improvisera là-bas pour la suite.
Je ne devrais pas tarder à attaquer la longue côte qui m'amènera à Veria. Une fois au sommet ce sera tout en descente sur les 25 derniers kilomètres.
Il souffre le cycliste dans cette montée.
Je passe à côté d'un troupeau... avec ses chiens mais aussi le berger. Pas de soucis à se faire du coup me direz-vous Et bien détrompez vous ! Les molosses déboulent, même de très loin ils m'ont vu. Je descends du vélo et ne bouge plus au milieu de tous ces aboiements. Le berger rappelle ses chiens sans succès et finit par arriver pour se faire respecter avec l'aide d'une badine. Merci m'sieur le berger !
Une fois à Thessaloniki je vais chercher un truc à ultrasons ou je ne sais quoi. C'est quand même un peu l'angoisse ces chiens. Je n'arrête pas d'y penser ensuite le reste de la journée en regardant loin devant et dans les sorties de virages.
Et ça grimpe toujours.
Je passe devant un café. Je regarde le GPS, il reste encore presque 2 km de grimpette mais il n'y aura pas d'autre endroit où s'arrêter avant un moment ensuite. Donc pause café frappé. La patronne repasse devant la table et me dépose une assiette de pain et fromage. Trop gentil, merci ! Je reste une bonne heure.
Il souffre le cycliste dans cette montée.
Je passe à côté d'un troupeau... avec ses chiens mais aussi le berger. Pas de soucis à se faire du coup me direz-vous Et bien détrompez vous ! Les molosses déboulent, même de très loin ils m'ont vu. Je descends du vélo et ne bouge plus au milieu de tous ces aboiements. Le berger rappelle ses chiens sans succès et finit par arriver pour se faire respecter avec l'aide d'une badine. Merci m'sieur le berger !
Une fois à Thessaloniki je vais chercher un truc à ultrasons ou je ne sais quoi. C'est quand même un peu l'angoisse ces chiens. Je n'arrête pas d'y penser ensuite le reste de la journée en regardant loin devant et dans les sorties de virages.
Et ça grimpe toujours.
Je passe devant un café. Je regarde le GPS, il reste encore presque 2 km de grimpette mais il n'y aura pas d'autre endroit où s'arrêter avant un moment ensuite. Donc pause café frappé. La patronne repasse devant la table et me dépose une assiette de pain et fromage. Trop gentil, merci ! Je reste une bonne heure.
Et c'est la grosse grosse descente vers Veria. J'y vais mollo sur les freins car les patins arrivent en fin de vie. Ça devrait le faire jusqu'à Thessaloniki mais là-bas je les changerai. J'ai mis la veste pour ne pas avoir froid, finalement je l'ouvre au 3/4, l'effet parachute ralenti un peu.
Je ne m'attarde pas. J'achète du pain pour assurer le repas de ce soir et je quitte Veria.
Il faut bien avouer que depuis Veria, c'est plutôt barbant. C'est tout plat et tout droit, la route longe l'autoroute qui est en fond sonore. Le seul intérêt du parcours est que ça roule vraiment bien. Mais à tout prendre parfois...
Ça n'aura pas été ma portion préférée en Grèce.
Ça n'aura pas été ma portion préférée en Grèce.
Allez, je roule encore un peu pour me faire une petite journée demain.
Je m'arrête dans une petite ville, il reste 50 km à rouler demain pour rejoindre Thessaloniki. Et ce sera du plat.
Je repère un endroit qui me semble bien, contre un terrain de sport. Je demande l'autorisation d'y bivouaquer, l'entraîneur de foot des jeunes me dit qu'il n'y a pas de problème. Yanis m'ouvre même les douches du club. Ha vraiment super, merci ! Ils sont décidément vraiment sympa ces grecs.
Je m'arrête dans une petite ville, il reste 50 km à rouler demain pour rejoindre Thessaloniki. Et ce sera du plat.
Je repère un endroit qui me semble bien, contre un terrain de sport. Je demande l'autorisation d'y bivouaquer, l'entraîneur de foot des jeunes me dit qu'il n'y a pas de problème. Yanis m'ouvre même les douches du club. Ha vraiment super, merci ! Ils sont décidément vraiment sympa ces grecs.
Puis j'installe la tente.
Parfait !
Parfait !
L'orage gronde tout près, j'espère qu'il ne va pas arriver jusqu'ici.
Petite journée donc demain, en distance et en difficulté. Je pense que je passerai deux nuits à Thessaloniki.
Bon finalement il pleut...
Au bout d'un moment je demande si je peux mettre la tente à l'abri devant les locaux du club, sous un toit. On me propose de dormir dans les vestiaires. Je suis vraiment vernis. Et j'ai le droit à un petit café... Je me rappellerai de l'hospitalité grecque.
Petite journée donc demain, en distance et en difficulté. Je pense que je passerai deux nuits à Thessaloniki.
Bon finalement il pleut...
Au bout d'un moment je demande si je peux mettre la tente à l'abri devant les locaux du club, sous un toit. On me propose de dormir dans les vestiaires. Je suis vraiment vernis. Et j'ai le droit à un petit café... Je me rappellerai de l'hospitalité grecque.