A vélo, de Lanester à Samarkand (?)
Quand : 11/04/2024
Durée : 100 jours
Durée : 100 jours
Carnet publié par Renan
le 11 avr. 2024
modifié le 31 juil. 2024
modifié le 31 juil. 2024
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Vue d'ensemble
Le topo : Mercredi 15 (mise à jour : 15 mai 2024)
Description :
Livorno / Cedri
Le compte-rendu : Mercredi 15 (mise à jour : 15 mai 2024)
La nuit n'a pas été des meilleures sur le ferry. J'ai bien trouvé un endroit pour étendre le duvet mais j'avais oublié qu'un sol c'est dur. La prochaine fois j'installerai aussi le matelas gonflable. Et ce réveil aux hauts parleurs un peu avant 6h, pour être certain que les groupes se bousculent au petit-déjeuner.
J'avais vu hier soir que de la belle pluie était annoncée en début de matinée, je souhaitais laisser passer ça à l'abri dans la gare maritime. Mais de gare maritime, point de ce côté-ci de la Mer Tyrrhénienne. De plus c'est couvert mais il ne pleut pas. Je prends donc la route.
L'objectif est d'atteindre Firenze vendredi après-midi ou soir. Pour retrouver Alberto mon copain de l'année Erasmus passée en Angleterre. Ça fait presque 30 ans qu'on ne s'est pas vu ! Ma mamilla ! Alberto était à l'époque en étude d'histoire de l'art. Il faut dire qu'en Toscana il y a de quoi faire. Il nous avait fait faire le tour de superbes villages autour de chez lui. Il ne sera pas disponible avant vendredi alors je vais rejoindre Firenze en trois jours, en repassant par ces magnifiques endroits : Volterra, San Gimignano, Castelfiorentino...
Deux options aujourd'hui : filer donc jusqu'à Volterra, une belle étape avec du dénivelé, ou bifurquer vers Cédri. J'ai vu qu'il y avait un hébergement pas cher en dortoir, le camping sauvage n'est pas autorisé en Italie. 15 km de moins, presque plat tout du long et dans ce cas Volterra sera pour demain matin. J'aviserai un peu plus loin car le parcours est le même pendant pendant une quarantaine de kilomètres, jusqu'à Cappanoli. Ça dépendra de ma motivation et mon énergie.
Premiers coups de pédales à 7h.
Comme toujours, quitter la grosse ville et son flot de circulation est une aventure.
J'avais vu hier soir que de la belle pluie était annoncée en début de matinée, je souhaitais laisser passer ça à l'abri dans la gare maritime. Mais de gare maritime, point de ce côté-ci de la Mer Tyrrhénienne. De plus c'est couvert mais il ne pleut pas. Je prends donc la route.
L'objectif est d'atteindre Firenze vendredi après-midi ou soir. Pour retrouver Alberto mon copain de l'année Erasmus passée en Angleterre. Ça fait presque 30 ans qu'on ne s'est pas vu ! Ma mamilla ! Alberto était à l'époque en étude d'histoire de l'art. Il faut dire qu'en Toscana il y a de quoi faire. Il nous avait fait faire le tour de superbes villages autour de chez lui. Il ne sera pas disponible avant vendredi alors je vais rejoindre Firenze en trois jours, en repassant par ces magnifiques endroits : Volterra, San Gimignano, Castelfiorentino...
Deux options aujourd'hui : filer donc jusqu'à Volterra, une belle étape avec du dénivelé, ou bifurquer vers Cédri. J'ai vu qu'il y avait un hébergement pas cher en dortoir, le camping sauvage n'est pas autorisé en Italie. 15 km de moins, presque plat tout du long et dans ce cas Volterra sera pour demain matin. J'aviserai un peu plus loin car le parcours est le même pendant pendant une quarantaine de kilomètres, jusqu'à Cappanoli. Ça dépendra de ma motivation et mon énergie.
Premiers coups de pédales à 7h.
Comme toujours, quitter la grosse ville et son flot de circulation est une aventure.

Et bien, ce tronçon rapidement atteint n'a rien à envier à certaines routes sardes ! Je finis par faire demi-tour.
Un peu plus loin, je vois un homme remplir des bouteilles d'eau. Je m'arrête car je suis presque à sec. Mais je reste dubitatif devant le dispositif. Je cherche même l'endroit pour insérer des pièces.
"Il pedale, il pedale.", me dit-il.
Ben oui il pédale. Ha, la pédale, pour faire couler l'eau ! Mais oui bien sûr.
Je repars alourdi de 2 l du précieux liquide.
"Il pedale, il pedale.", me dit-il.
Ben oui il pédale. Ha, la pédale, pour faire couler l'eau ! Mais oui bien sûr.
Je repars alourdi de 2 l du précieux liquide.
Je m'arrête après 20 km pour petit-déjeuner à Collesalvetti. Je suis un peu à la peine avec cette mauvaise nuit, je pense que je n'irai pas jusqu'à Volterra. Et la perspective d'arriver tôt dans l'hébergement de Cedri me fait de l'oeil.
Me voici arrivé à Cappanoli, je bifurque à gauche direction Cedri qui n'est plus qu'à une vingtaine de kilomètres.
Beaucoup moins de traffic, bien mieux.
Beaucoup moins de traffic, bien mieux.
Les dernières kilomètres traînent en longueur, ça commence à grimper, je suis à la peine.
Ho cette côte pour arriver au village ! Un premier arrêt. Un second, et en remontant sur le vélo c'est la gamelle. La pédale automatique que je n'ai pas réussi à enlever à temps alors que le vélo, avec trop peu d'élan, commençait à pencher. Étalé sur le bitume qu'il est le cycliste ! La fatigue y est pour beaucoup je pense. Pas grave, un peu de vernis en moins sur un genou.
Je ne trouve pas l'hébergement mais je vois deux gros chiens qui ressemblent à ceux des photos. Je m'approche, ils se mettent à aboyer comme des dératés. Le propriétaire finit par sortir. Je lui fais part de ma recherche. Il ne sait pas. Il m'explique qu'il habite là, au rez-de-chaussée, et qu'à l'étage des gens peuvent dormir. Je me dis que je vais lui demander si c'est possible. Lorsqu'il m'annonce le prix je comprends que c'est l'endroit que je cherchais ! Quel drôle de bonhomme, vraiment bourru. Il parle finalement un très bon français. Il me fait faire le tour du logement en me donnant de nombreuses recommandations : ouverture et fermeture de la porte, lumières, toilettes, plus de bruit après 22 h sinon il monte...
"Et il faut bien écouter, je ne répète pas."
Oui oui oui oui.
Je n'ai pas l'appoint pour régler, je lui dit de garder la monnaie, je prendrai le petit-déjeuner en bas chez lui demain matin.
Sacré personnage le Pino, vieux monsieur de mauvaise humeur comme il dit. Et je ne peux que le rejoindre sur ce point ! Le logement est rempli de bric à brac, de livres, de tableaux, de guitares. Des multiprises pendent de partout. Il y a aussi une batterie. C'est un artiste, il peint, écrit des chansons, joue de la musique...
"Si tu veux, tu prends la guitare électrique et tu joues."
Ho cette côte pour arriver au village ! Un premier arrêt. Un second, et en remontant sur le vélo c'est la gamelle. La pédale automatique que je n'ai pas réussi à enlever à temps alors que le vélo, avec trop peu d'élan, commençait à pencher. Étalé sur le bitume qu'il est le cycliste ! La fatigue y est pour beaucoup je pense. Pas grave, un peu de vernis en moins sur un genou.
Je ne trouve pas l'hébergement mais je vois deux gros chiens qui ressemblent à ceux des photos. Je m'approche, ils se mettent à aboyer comme des dératés. Le propriétaire finit par sortir. Je lui fais part de ma recherche. Il ne sait pas. Il m'explique qu'il habite là, au rez-de-chaussée, et qu'à l'étage des gens peuvent dormir. Je me dis que je vais lui demander si c'est possible. Lorsqu'il m'annonce le prix je comprends que c'est l'endroit que je cherchais ! Quel drôle de bonhomme, vraiment bourru. Il parle finalement un très bon français. Il me fait faire le tour du logement en me donnant de nombreuses recommandations : ouverture et fermeture de la porte, lumières, toilettes, plus de bruit après 22 h sinon il monte...
"Et il faut bien écouter, je ne répète pas."
Oui oui oui oui.
Je n'ai pas l'appoint pour régler, je lui dit de garder la monnaie, je prendrai le petit-déjeuner en bas chez lui demain matin.
Sacré personnage le Pino, vieux monsieur de mauvaise humeur comme il dit. Et je ne peux que le rejoindre sur ce point ! Le logement est rempli de bric à brac, de livres, de tableaux, de guitares. Des multiprises pendent de partout. Il y a aussi une batterie. C'est un artiste, il peint, écrit des chansons, joue de la musique...
"Si tu veux, tu prends la guitare électrique et tu joues."

L'antre de Pino. Chambre au fond, porte bleue des toilettes à laisser entrouverte si pas utilisées. C'est le code, pas de verrou.
Je m'installe dans la chambre. Il y a six lits mais je suis seul. Je n'ai rien mangé depuis le petit-déjeuner, je vais me taper la cloche avec ce que j'ai trouvé en chemin. Mince, pas d'huile d'olive... Je tente, je vais en demander un peu à Pino. Il me rempli un fond de bocal de sa cuvée maison. Pas si revêche que ça l'ancien finalement.
"Pas beaucoup, un peu suffira."
"Tais-toi si tu n'as rien à dire."
Ha si, si, revêche quand même.
"Pas beaucoup, un peu suffira."
"Tais-toi si tu n'as rien à dire."
Ha si, si, revêche quand même.
Je ne suis pas si mécontent, plus de 60 km, j'avais du mal à y croire en partant. Restera dans les 110 km jusqu'à Firenze, en deux jours, avec du dénivelé, pas comme aujourd'hui.
Et là je bulle dans le canapé, tout heureux de mon sort...
Et là je bulle dans le canapé, tout heureux de mon sort...