A vélo, de Lanester à Samarkand (?)
Quand : 11/04/2024
Durée : 100 jours
Durée : 100 jours
Carnet publié par Renan
le 11 avr. 2024
modifié le 31 juil. 2024
modifié le 31 juil. 2024
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Vue d'ensemble
Le topo : Lundi 13 mai (mise à jour : 14 mai 2024)
Description :
Lu Bagnu / Tempio Pausania
Le compte-rendu : Lundi 13 mai (mise à jour : 14 mai 2024)
A Toulon, avant la Sardaigna, les deux cyclistes de l'auberge étaient installés dans le même dortoir. Zvec Raoul, Raoul le vagabond comme il disait, nous avons fait connaissance. Il était parti de sa Suisse natale, pour plusieurs mois lui aussi. Direction le sud de l'Espagne tranquillou, en visitant.
Alors que nous discutions dans la chambre la veille, Raoul m'a demandé si j'avais donné un nom à mon vélo.
" C'est marrant que tu parles de ça, un copain m'a posé la même question il y a peu.", lui ai-je répondu.
Lui aussi laisse venir tout seul le petit nom qui va bien.
Et bien en me réveillant aujourd'hui, jour de remise en selle, la lumière est descendue sur moi. Plusieurs personnes avant mon départ on fait allusion à Corto Maltese, personnage BD d'Hugo Pratt, en rapport avec l'album La Maison dorée de Samarkand. Et donc...
" C'est marrant que tu parles de ça, un copain m'a posé la même question il y a peu.", lui ai-je répondu.
Lui aussi laisse venir tout seul le petit nom qui va bien.
Et bien en me réveillant aujourd'hui, jour de remise en selle, la lumière est descendue sur moi. Plusieurs personnes avant mon départ on fait allusion à Corto Maltese, personnage BD d'Hugo Pratt, en rapport avec l'album La Maison dorée de Samarkand. Et donc...
Ça y est, j'enfourche ma monture et c'est reparti. Virginie par pour Porto Torres d'où elle rejoindra Toulon.
Il est prévu que ça grimpe un peu tout de même aujourd'hui mais puisqu'il n'y a pas tant de kilomètres que ça jusqu'à Olbia, je décide de prendre les petites routes. Ça fera des kilomètres en plus mais ça permettra certainement de rouler tranquille : les routes sardes ne sont pas très larges et les gens roulent vite, pas très rassurant à vélo.
Les végétaux de la journée seront des espèces utiles à Homo Sapiens :
Je m'arrête à Bulzi pour casser la croûte. Je m'assoie à une terrasse pour un de ces merveilleux cafés italiens (rallongé d'un peu d'eau quand même car ils sont méchamment costauds). Un ancien s'approche. Avec ses souvenirs de langue française apprise à l'école il s'enquiert de mon prénom.
"E tu ?" lui demandé-je en retour dans sa langue.
"Ernesto. Ernesto Che Guevara. Tu connais ? C'est moi !"
Il me questionne également sur mon métier. Il n'en faut pas plus pour se retrouver debout sur une chaise derrière le bar à regarder un néon qui ne fonctionne plus. Trop marrant, j'adore ce travail. J'amène une pince, la patronne sort des tournevis. Les amateurs apprécieront : sur les broches du néon sont directement vissés des dominos avec les fils. La norme sarde pour les bâtiments recevant du public j'imagine. Un des conducteurs était parti mais cela ne suffit pas. Nous essayons avec un autre tube, même chose. Je suggère donc à la patronne de remplacer le transformateur. Dommage, j'aurais vraiment aimé que ça marche. Je tends de l'argent pour régler mon café, la patronne refuse. Merci ! C'était assez rigolo avec le "Che" qui voulait à tout pris aider en éclairant de sa petite lampe de poche.
Je repars sous des "Buon viaggio !"
"E tu ?" lui demandé-je en retour dans sa langue.
"Ernesto. Ernesto Che Guevara. Tu connais ? C'est moi !"
Il me questionne également sur mon métier. Il n'en faut pas plus pour se retrouver debout sur une chaise derrière le bar à regarder un néon qui ne fonctionne plus. Trop marrant, j'adore ce travail. J'amène une pince, la patronne sort des tournevis. Les amateurs apprécieront : sur les broches du néon sont directement vissés des dominos avec les fils. La norme sarde pour les bâtiments recevant du public j'imagine. Un des conducteurs était parti mais cela ne suffit pas. Nous essayons avec un autre tube, même chose. Je suggère donc à la patronne de remplacer le transformateur. Dommage, j'aurais vraiment aimé que ça marche. Je tends de l'argent pour régler mon café, la patronne refuse. Merci ! C'était assez rigolo avec le "Che" qui voulait à tout pris aider en éclairant de sa petite lampe de poche.
Je repars sous des "Buon viaggio !"
J'arrive à Tempio Pausania à 16h. La moitié du trajet jusqu'à Olbia est faite, et de loin la plus grosse partie des montées.

Je souhaitais contrôler la pression des pneus, ce sera fait ici. Après tout, j'ai moi aussi un deux roues, non ?
Il est tôt. Que faire ? Pousser un peu et trouver un coin tranquille pour bivouaquer ? Rejoindre Olbia ? Un peu bête, le ferry n'est que demain soir. Bon ce qui est certain c'est que l'idée de planter la tente, sans transition après ses dix jours de vacances tout confort, ne me fait pas rêver. Et il faudrait qui plus est trouver un coin tranquille car le camping sauvage est interdit en Sardegna. Je craque et regarde sur le téléphone. Oui ! Je dégote une petite chambre en B&B juste à côté. Fini le pédalage pour aujourd'hui. Après tout c'était la reprise et ça montait quand même. Je vais en profiter pour visiter la ville. Nous y étions passés rapidement avec Virginie.