A vélo, de Lanester à Samarkand (?)

Avec Maurice nous avons hier étudié la carte pour la suite, en tenant compte des possibilités d'accueil cycliste comme chez eux. J'ai donc jeté mon dévolu sur la bourgade de Culnhat pour ce soir. Une étape d'un peu moins de 80 km. Plusieurs options, Maurice me conseille les routes plus tranquilles. Il est vrai que par endroit hier avec les poids lourds...
Nelly, toujours très attentionnée, me tend ma ration du midi. 
Tout est rangé, je vais y aller.
Nous nous disons au revoir. A vélo ou pas, j'espère avoir le plaisir d'accueillir Nelly et Maurice en Bretagne.

Comme ils me l'avaient annoncé, ce n'est que descente pour débuter. Je sens mon corps se congeler au fil des kilomètres. J'ai des larmes qui coulent. J'aurais dû écouter Maurice et mettre une couche supplémentaire. Ce que je  me résous à faire : je sors la veste de pluie qui fera office de coupe vent. C'est mieux.

Hélène, qui a accepté de me recevoir ce soir, me propose par texto de venir me chercher quelque part car il neige chez elle. Je la remercie en lui disant que ça devrait quand même le faire.

Je me retrouve finalement sous une averse de flocons. Assez surréaliste pour le petit breton que je suis.

J'ai vraiment envie d'un truc chaud et tout est fermé dans les villages traversés. Je m'arrête dans un tout petit tabac presse mais pas de chance, pas de machine à café. Il fait bon à l'intérieur, c'est déjà ça.
"Ça ne vous ennuie pas si je reste me réchauffer 5 mn ?"
"Non bien sûr. J'ai un reste de café à côté, je vais aller vous le réchauffer."
Holala, merci !
Que ça fait du bien.
Nous discutons un peu. Nathalie est, comme moi, une agricultrice reconvertie. Elle a ouvert ce petit commerce le mois dernier. Elle est ravie de participer à revitaliser ce village dans lequel elle a grandi. Elle parle avec tendresse de ces (ses) anciens qui passent tous les jours et restent parler un peu. C'est un chouette échange et voir ainsi ses yeux briller lorsqu'elle parle de son nouveau métier est un vrai bonheur.

Et Voilà, je pose le vélo contre la maison d'Hélène à 18h. Sauvé.
Un chocolat chaud m'attend. 🙂

Journée assez difficile avec ce froid et cette ultime grimpette de 400 m de dénivelé.

La traversée du Puy de Dôme en avril, ce n'est pas pour les frileux.