A vélo, de Lanester à Samarkand (?)
Quand : 11/04/2024
Durée : 100 jours
Durée : 100 jours
Carnet publié par Renan
le 11 avr. 2024
modifié le 31 juil. 2024
modifié le 31 juil. 2024
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Vue d'ensemble
Le topo : Vendredi 21 (mise à jour : 02 juil. 2024)
Description :
Tbilissi/ Aktau (avion)
Le compte-rendu : Vendredi 21 (mise à jour : 02 juil. 2024)
L'avion a eu deux heures de retard : départ à 3h au lieu d'1h. Je me suis endormi dans l'espace d'attente. Je me réveille et vois que le comptoir pour embarquer est ouvert. En fait je suis le dernier, on m'attend (encore un peu) pour décoller ! Il s'en est fallu de peu. Ça aurait été plutôt ballot.
Dans la queue à l'enregistrement derrière moi à Tbilissi un jeune kazak m'a abordé en voyant mon passeport français. Danil, qui parle très bien français, à fait une demande de visa étudiant pour plusieurs écoles d'ingénieur en France à la rentrée prochaine. Je le retrouve à la sortie de l'aéroport, il me propose de partager son taxi jusqu'à mon hébergement à une trentaine de kilomètres. Super car c'est les chauffeurs vous tombent dessus à la descente de l'avion, vous proposant des tarifs ne défiant pas toute concurrence. Il est 6h du matin, Danil m'accompagne jusqu'à la réception de cet hostel vraiment bizarre, pas du tout indiqué de l'extérieur.
J'ai pris le numéro de Danil en cas de question.
Allez hop, au dodo.
Je partage la chambre avec un autre cycliste, un vrai qui a fait prendre l'avion à son vélo. Il n'est pas très en forme et après déjà 15 jours je crois à Tbilissi il va encore attendre ici de se requinquer. Parti d'Allemagne il compte rallier Singapour. On ne joue pas dans la même court.
Il faut que je trouve une carte sim locale, il est quand même peu pratique de devoir attendre la WiFi d'un hébergement, quand elle fonctionne correctement, pour pouvoir communiquer et trouver des informations. Je pars à pied il yo s un truc pour moi à 35 mn. Quelle drôle de ville. Les maisons individuelles n'existent pas ici, seulement des ensembles de grands bâtiments. Pas de noms de rues, la ville est divisée en districts et chaque édifice possède son numéro. Mon logement par exemple : district 3, 125. Soviétiquement efficace mais pas très poétique. La ville est récente, construite dans les années 50... par des prisonniers. Le grand-père de Danil faisait parti de ces hommes. Elle est toujours en expansion, de nombreux chantiers.
J'ai pris le numéro de Danil en cas de question.
Allez hop, au dodo.
Je partage la chambre avec un autre cycliste, un vrai qui a fait prendre l'avion à son vélo. Il n'est pas très en forme et après déjà 15 jours je crois à Tbilissi il va encore attendre ici de se requinquer. Parti d'Allemagne il compte rallier Singapour. On ne joue pas dans la même court.
Il faut que je trouve une carte sim locale, il est quand même peu pratique de devoir attendre la WiFi d'un hébergement, quand elle fonctionne correctement, pour pouvoir communiquer et trouver des informations. Je pars à pied il yo s un truc pour moi à 35 mn. Quelle drôle de ville. Les maisons individuelles n'existent pas ici, seulement des ensembles de grands bâtiments. Pas de noms de rues, la ville est divisée en districts et chaque édifice possède son numéro. Mon logement par exemple : district 3, 125. Soviétiquement efficace mais pas très poétique. La ville est récente, construite dans les années 50... par des prisonniers. Le grand-père de Danil faisait parti de ces hommes. Elle est toujours en expansion, de nombreux chantiers.
Carte sim kazakhe installée, ça va vraiment me simplifier la vie. Et vu le tarif...
Je contacte Danil. Pas loin d'ici de trouve un endroit complètement dingue : Bozhira dans le désert du Mangystau. En être si proche, dans les 250 km, donne vraiment envie d'y aller évidemment. Je vais demander à Danil s'il peut m'aider à trouver une voiture de location ou un chauffeur. Il est ok, je fais le trajet en bus jusqu'au centre, interminable, pour lui éviter de se déplacer. Le chauffeur a vu sur le téléphone où je souhaitais me rendre, je reste à côté de lui, j'ai même le droit au petit bonbon, et il me fait descendre au bon endroit.
Je contacte Danil. Pas loin d'ici de trouve un endroit complètement dingue : Bozhira dans le désert du Mangystau. En être si proche, dans les 250 km, donne vraiment envie d'y aller évidemment. Je vais demander à Danil s'il peut m'aider à trouver une voiture de location ou un chauffeur. Il est ok, je fais le trajet en bus jusqu'au centre, interminable, pour lui éviter de se déplacer. Le chauffeur a vu sur le téléphone où je souhaitais me rendre, je reste à côté de lui, j'ai même le droit au petit bonbon, et il me fait descendre au bon endroit.

Pub pour du manger à l'arrêt de bus où va me rejoindre Danil. C'est vraiment pratique de pouvoir communiquer tout le temps maintenant.
Nous nous rendons avec Danil chez un de ses amis qui s'occupe d'une agence de location. Je lui montre une photo de l'endroit qui est quand même bien perdu. Il me fait une proposition que j'accepte et fait le nécessaire pour trouver un chauffeur qui parle anglais : direction Bozhira demain matin, le chauffeur passe me prendre à 8h. Quelle chance, tout ça ne pouvait pas se goupiller mieux. Un grand merci à Danil pour son aide.
Puis Danil me conduit au bord de la Mer Caspienne que je n'avais pas encore vue. Haaa, chouette ! Il me montre la promenade qui court le long des falaises et m'indique un hébergement où je serais bien mieux. Il est vrai que le mien est vraiment très loin et dans une zone où il n'y a rien d'autre que des blocs de logements. Très spécial. Je salue Danil qui doit y aller et commence par me rendre à l'hostel qu'il m'a montré l'autre côté de la route. A ce propos, quel respect du piéton ici ! Moi qui me faisait klaxonner à Tbilissi en traversant alors que c'était vert pour les piétons, je suis très surpris de voir les voitures s'arrêter ici avant que l'on ait eu le temps de poser un pied sur la chaussée.
Puis Danil me conduit au bord de la Mer Caspienne que je n'avais pas encore vue. Haaa, chouette ! Il me montre la promenade qui court le long des falaises et m'indique un hébergement où je serais bien mieux. Il est vrai que le mien est vraiment très loin et dans une zone où il n'y a rien d'autre que des blocs de logements. Très spécial. Je salue Danil qui doit y aller et commence par me rendre à l'hostel qu'il m'a montré l'autre côté de la route. A ce propos, quel respect du piéton ici ! Moi qui me faisait klaxonner à Tbilissi en traversant alors que c'était vert pour les piétons, je suis très surpris de voir les voitures s'arrêter ici avant que l'on ait eu le temps de poser un pied sur la chaussée.

Je réserve une nuit pour demain. C'est vrai que l'endroit est sympa. Et il suffit de traverser la route, en toute sérénité donc, pour être face à la Mer Caspienne.
Je me promène ensuite un peu le long du rivage. C'est très populaire, des jeunes, des familles, ca pêche, ça nage, ça plonge depuis les rochers. Par contre les photos ce sera pour demain, j'ai oublié d'en prendre avec le téléphone.
Retour à l'hébergement en taxi : trop loin à pied, trop long en bus. Et je commence à connaître les prix et à savoir négocier. Le premier chauffeur repart, beaucoup trop cher et il ne veut pas baisser, le second me demande combien je suis prêt à débourser. Nous partons ensemble. Il parle un peu anglais et est très sympathique, je passe un bon moment.
Je propose à mon compagnon de chambre de m'accompagner demain. Que je sois seul ou accompagné le prix sera le même alors... Il hésite mais puisqu'il est souffrant et ne sais pas encore ce qu'il a, il décline sagement l'invitation dans la peur d'être contagieux. Il pense à la Covid. C'est tout à son honneur, je le lui dit.
Allez au lit pour être en forme demain. Car demain promet d'être magique.
Retour à l'hébergement en taxi : trop loin à pied, trop long en bus. Et je commence à connaître les prix et à savoir négocier. Le premier chauffeur repart, beaucoup trop cher et il ne veut pas baisser, le second me demande combien je suis prêt à débourser. Nous partons ensemble. Il parle un peu anglais et est très sympathique, je passe un bon moment.
Je propose à mon compagnon de chambre de m'accompagner demain. Que je sois seul ou accompagné le prix sera le même alors... Il hésite mais puisqu'il est souffrant et ne sais pas encore ce qu'il a, il décline sagement l'invitation dans la peur d'être contagieux. Il pense à la Covid. C'est tout à son honneur, je le lui dit.
Allez au lit pour être en forme demain. Car demain promet d'être magique.