A vélo, de Lanester à Samarkand (?)

En quittant la Georgian House, je laisse un mot pour remercier toute l'équipe. C'est vraiment une bonne adresse à Tbilissi.

Ça y est les fesses sont à nouveau sur la selle. Et bien la petite reine c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas.  Il y a un sac supplémentaire - souvenirs, souvenirs - j'ai du passer celui de la cambuse devant. Ça fait pas mal de poids à l'avant maintenant, il va falloir un petit temps d'adaptation.

Et bé qu'est-ce que c'est difficile cette reprise ! On est tout de suite dans le bain avec de sacrées montées. Ça monte tout le temps en fait. J'ai vraiment du mal : il fait chaud, le vélo est encore plus lourd qu'avant - souvenirs, souvenirs -, et je dois aussi certainement payer ces deux semaines sans un coup de pédale. Je m'arrête souvent dans les côtes si je trouve de l'ombre. C'est vraiment laborieux. Il souffre le breton. Parti vers 9h15, je n'ai fait que 14 km à midi ! Tsalka est à 90 km.  Je réalisais bien que
 ça risquait de faire beaucoup pour aujourd'hui mais là...
30 mn plus tard commencent enfin les descentes. Mais pas que.

J'ai finalement repassé le sac à manger à l'arrière car il gênait le mécanisme de freinage.

Je m'arrête manger vers 13h30, en rejoignant un motard chargé comme j'ai rarement vu. Il est canadien, a fait venir sa monture par avion et visite pendant 6 mois l'est du continent européen. Il y va tout doux avec de petites étapes. Il repart, je m'allonge un peu sur le banc.

Je m'y remets aussi mais après 10 km je n'en peu plus, je m'allonge à nouveau.

J'aimerais quand même ne laisser que 40 km pour Tsalka demain, c'est à dire en faire 50 aujourd'hui.
Enfin quelques très belles descentes. Ça fait du bien au corps, à l'esprit et les kilomètres défilent beaucoup plus vite.
Je commence à lorgner sur les côtés pour trouver un endroit pour la nuit. Ha là c'est chouette, il y a une belle vue. Tant pis pour le point d'eau. Mais il n'est que 17h15, je vais continuer un peu. Malheur, je me retrouve à nouveau sur une route à lacets qui monte, qui monte. Et là plus vraiment de possibilités de planter la tente. Ça monte toujours mais les côtés se dégagent. Là ce serait pas mal. Allez je pousse jusqu'au prochain virage, la vue doit être belle, je reviendrais éventuellement ici. Et dans le prochain virage... un restaurant, une fontaine, des toilettes. Je demande si je peux mettre la tente quelque part et la personne me propose un abri qui n'est pas utilisé pour l'instant. Finalement la journée se termine bien. La tente est installée pour 19h, je débarbouille et je traverse admirer le panorama.
Epi de maïs bouilli dans une grosse marmite sur le parking et salé au menu ce soir.

Ha, on toque à la tente. C'est la personne qui m'a proposé l'endroit. Ho, elle m'apporte une belle tranche de pastèque. Ça c'est vraiment gentil alors.

Il ne reste finalement plus que 26 km pour arriver à Tsalka demain.