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A vélo, de Lanester à Samarkand (?)

(done)
travel bike
When : 4/11/24
Length : 100 days
Guidebook created by Renan on 11 Apr 2024
updated on 31 Jul 2024
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Guidebook : Dimanche 16 (updated : 17 Jun 2024)

Description :

Ourbnissi / Tbilissi 

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Report : Dimanche 16 (updated : 17 Jun 2024)

Je fais ce matin le repas léger que je n'ai pas pu faire hier soir : un beau bol de mûres pour commencer la journée.
J'ai aussi sur les bras la demi-bouteille de vino dont Ila n'a pas voulu. Je ne vais quand même pas jeter : 1/4 de rouge + 3/4 d'eau = boisson énergétique pour le sportif.
Les gourdes ont pris de la couleur.
(Faudra quand même faire attention aux contrôles antidopage.)
Les gourdes ont pris de la couleur.
(Faudra quand même faire attention aux contrôles antidopage.)
Je pars assez tôt, 7h40, car j'aimerais arriver à Tbilissi ce soir. L'hébergement, réservé pour demain seulement mais je pense qu'il n'y aura pas de problème si j'arrive aujourd'hui, est à 96 km. Alors en route !
Je n'ai pas revu Ila avant de partir, j'aurais pourtant bien aimé lui dire au revoir.

Pas de vent. Qu'est-ce que ça roule bien ! Pas comme hier. Et le ciel est couvert, il fait moins chaud. Ça aussi ça fait du bien.
Une pause café se fait nonobstant désirer assez rapidement.

Si on m'avait dit qu'un jour j'aurais tendu la bras sur l'autoroute pour sortir à une station service ! 😂
Si on m'avait dit qu'un jour j'aurais tendu la bras sur l'autoroute pour sortir à une station service ! 😂
De plus près.
De plus près.
J'arrive un peu plus loin à hauteur du tunnel de Gori. Il y a une sortie pour le contourner. Que faire ? Parce que les tunnels (pas trop longs tout de même, 750 m ici), même plus peur. Bon, je sors, un peu de bucolique ne nuit jamais. Et puis ça ne rallonge presque pas.
Je croise une voiture, le chauffeur klaxonne et lève le bras. Ça arrive régulièrement. Je fais de même. Je m'arrête juste après pour prendre la photo qui suit.

Ladite photo. Tout y est : bosquets de genêts au premier plan, un paysage qui sort paisiblement de sa torpeur nocturne, les derniers lambeaux de nuages s'échappant en douceur. Bref, un beau cliché.
Ladite photo. Tout y est : bosquets de genêts au premier plan, un paysage qui sort paisiblement de sa torpeur nocturne, les derniers lambeaux de nuages s'échappant en douceur. Bref, un beau cliché.
Je range le téléphone et vois la voiture que je viens de croiser arriver et se garer. Le chauffeur a fait demi-tour pour venir à ma rencontre. Ça c'est moins fréquent par contre.
Et qui est-ce que je ne vois pas sortir du véhicule ? Qui ?

Mon bienfaiteur d'hier soir, Ila !
Mon bienfaiteur d'hier soir, Ila !
C'est tout bonnement incroyable ! J'aurais emprunté le tunnel nous ne nous serions pas croisé. Je serais resté 2 mn supplémentaires à la pause café, même chose. Quel hasard, c'est fou. Du coup on rigole en se tapant sur l'épaule. Je suis vraiment heureux de pouvoir lui dire au revoir. Lui aussi semble très content. C'est vraiment un chouette type. Je repars avec la banane.
Je ne suis pas le seul à emprunter la bande d'arrêt d'urgence, mais nous n'avons pas tous les mêmes raisons d'être là.
(Bon il est vrai aussi que le matériel ci-dessus n'est plus de la première jeunesse.)
Je ne suis pas le seul à emprunter la bande d'arrêt d'urgence, mais nous n'avons pas tous les mêmes raisons d'être là.
(Bon il est vrai aussi que le matériel ci-dessus n'est plus de la première jeunesse.)
Ho !
Ho !
Une pause miam miam dans un des arrêts de bus ponctuant régulièrement l'autoroute. Pratique. Gros coup de chance, je ne suis pas arrêté depuis 10 mn que passe un gros grain. Je savoure ma brioche miel et cannelle en regardant tomber la pluie.
Ça y est, c'est fini.
Ça y est, c'est fini.
La fringale du midi arrive, j'ai hâte de croquer les reliefs du repas d'hier soir. Nouvel arrêt champêtre.
Elle est belle la campagne géorgienne.
Elle est belle la campagne géorgienne.
Je regarde le téléphone : il est 12h30 et il ne reste plus que 27 km ! J'ai du mal à y croire. C'est vrai que ça roule super bien : le revêtement est bon, c'est plat, et pas de vent. La pause peut trainer en longueur.
A nouveau sur la piste cyclable.
Heureusement que nos amis ruminants ont ici une barrière.
A nouveau sur la piste cyclable.
Heureusement que nos amis ruminants ont ici une barrière.
Et c'est l'arrivée à Tbilissi. Avec évidemment les 15 derniers kilomètres au coeur d'un impressionnant flot de circulation.
En guise de bienvenue, statue de David IV, dit le Bâtisseur, figure majeure de l'histoire géorgienne. Il est le premier monarque a avoir unifié toutes les parties du pays, au 11éme siècle.
En guise de bienvenue, statue de David IV, dit le Bâtisseur, figure majeure de l'histoire géorgienne. Il est le premier monarque a avoir unifié toutes les parties du pays, au 11éme siècle.
Terminus, j'arrive à la Georgian House.
Et bien contre toute attente, et mise à part les tronçons où la bande d'arrêt d'urgence était réduite à peau de chagrin, ces quelques 150 km en 2 jours à pédaler sur l'autoroute géorgienne resteront une belle expérience cycliste. Je n'aurais pas cru.
Effectivement, être là un jour plus tôt ne pose aucun problème à cette saison. J'avais réservé une nuit, j'en règle deux supplémentaires : j'aimerais profiter de la capitale géorgienne et il va falloir organiser la suite. Avion ? Avec ou sans le vélo ? Car il est impossible d'arriver en Azerbaïdjan par voie terrestre, les frontières sont fermées. Ferry pour traverser la Mer Caspienne ensuite ? Tout ça est à réfléchir.


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