A vélo, de Lanester à Samarkand (?)
When : 4/11/24
Length : 100 days
Length : 100 days
Guidebook created by Renan
on 11 Apr 2024
updated on 31 Jul 2024
updated on 31 Jul 2024
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Guidebook : Jeudi (updated : 12 Jul 2024)
Description :
Kars / Igdir University
Report : Jeudi (updated : 12 Jul 2024)
4h30... Le muezzin. Ça y est ça s'arrête. Ha non, il y a une autre mosquée pas loin. Ils s'arrangent pour ne pas chanter en même temps, c'est rudement sympa de leur part comme ça ça dure plus longtemps. J'ai du mal à me rendormir.
10h, 10h15, 10h30... Toujours pas de bus. En voyant les pendules de la salle d'attente, j'ai comme un doute. Je demande à quelqu'un et oui c'est bien ça, mon téléphone a une heure d'avance ! C'est pour ça que Dilara et Seda dormaient encore lorsque je suis parti hier matin : je pensais quitter à 8h15, il était en réalité 7h15. J'étais resté coincé à l'heure géorgienne. Au moins je ne risquais pas de rater le bus.
Oui mais sauf qu'au moment de monter à bord, le chauffeur n'est pas d'accord pour prendre le vélo. Il y a beaucoup de monde, je suis loin d'être le premier à arriver, les soutes sont pleines à craquer. Ben, mais, et alors ? Visiblement il n'y a aucune communication entre le bureau de vente des billets et les chauffeurs. J'ai payé deux fois le prix : une fois pour moi, une fois pour le vélo. Bon et bien là c'est mort. Je vois avec la personne du bureau, je lui dis que j'attends le prochain bus, à 11h30, mais évidemment je voudrais être certain de pouvoir y faire monter le vélo...Il me répond que c'est un gros vélo aussi. Un gros vélo ! Mais que ne faut-il pas entendre. Je lui rétorque que c'est juste un vélo quoi. Il ne sait pas si ça aidera mais je décide de le démonter pour maximiser mes chances. C'est sur ils ne doivent pas avoir affaire à des cyclistes tous les jours.
Oui mais sauf qu'au moment de monter à bord, le chauffeur n'est pas d'accord pour prendre le vélo. Il y a beaucoup de monde, je suis loin d'être le premier à arriver, les soutes sont pleines à craquer. Ben, mais, et alors ? Visiblement il n'y a aucune communication entre le bureau de vente des billets et les chauffeurs. J'ai payé deux fois le prix : une fois pour moi, une fois pour le vélo. Bon et bien là c'est mort. Je vois avec la personne du bureau, je lui dis que j'attends le prochain bus, à 11h30, mais évidemment je voudrais être certain de pouvoir y faire monter le vélo...Il me répond que c'est un gros vélo aussi. Un gros vélo ! Mais que ne faut-il pas entendre. Je lui rétorque que c'est juste un vélo quoi. Il ne sait pas si ça aidera mais je décide de le démonter pour maximiser mes chances. C'est sur ils ne doivent pas avoir affaire à des cyclistes tous les jours.
Et là c'est du direct !
C'est presque l'heure, je vois un bus, je pars demander au chauffeur. C'est bien mon bus. Je cours chercher le vélo pour être certain de pouvoir le mettre dans les soutes en étant le premier cette fois-ci. Le chauffeur me vois revenir et me dis que c'est bon. OUI ! Heureusement que j'ai démonté tout ce que je pouvais car ça passe tout juste ! Bien vu Le Vu la clef de 15 pour démonter les pédales : elles auraient suffi à empêcher de caser le vélo.
Et là j'écris depuis mon siège, nous allons partir.🙂
Une fois à Igdir, terminus de ce bus, j'ai décidé d'essayer de sauter dans un autre pour Dogubayazit. Pas très sportif tout ça mais entre Igdir et ce village il y a plus de 50 km dont 20 de côte d'une traite et le thermomètre va dépasser allègrement les 30° aujourd'hui et demain. Quan Dogubayazit c'est un peu la dernière étape concernant les choses à voir : le mont Ararat et Ishak Pacha. J'y resterai sans doute deux nuits si je parviens à y arriver aujourd'hui.
Nous partons.😁
Fini le direct, à vous l'antenne la régie.
C'est presque l'heure, je vois un bus, je pars demander au chauffeur. C'est bien mon bus. Je cours chercher le vélo pour être certain de pouvoir le mettre dans les soutes en étant le premier cette fois-ci. Le chauffeur me vois revenir et me dis que c'est bon. OUI ! Heureusement que j'ai démonté tout ce que je pouvais car ça passe tout juste ! Bien vu Le Vu la clef de 15 pour démonter les pédales : elles auraient suffi à empêcher de caser le vélo.
Et là j'écris depuis mon siège, nous allons partir.🙂
Une fois à Igdir, terminus de ce bus, j'ai décidé d'essayer de sauter dans un autre pour Dogubayazit. Pas très sportif tout ça mais entre Igdir et ce village il y a plus de 50 km dont 20 de côte d'une traite et le thermomètre va dépasser allègrement les 30° aujourd'hui et demain. Quan Dogubayazit c'est un peu la dernière étape concernant les choses à voir : le mont Ararat et Ishak Pacha. J'y resterai sans doute deux nuits si je parviens à y arriver aujourd'hui.
Nous partons.😁
Fini le direct, à vous l'antenne la régie.
Les paysages sont magnifiques. Pas d'arrêts photos malheureusement, c'est le prix à payer pour ne pas se fatiguer.
Nous frôlons littéralement la frontière arménienne. Entre Turquie et Arménie, on ne passe pas. La diplomatie a parlé.
Une trentaine de kilomètres avant Igdir, surgit le mont Ararat, Ari comme disent le turcs. Devant cette apparition je me dis immédiatement qu'il serait sacrilège de passer devant pareille merveilleuse à bord d'un bus. Je ne vais donc pas en prendre un second, je vais pédaler. Une cinquantaine de kilomètres me separera de Dogubayazit, même si j'en fais seulement 20 aujourd'hui, il y a un village, ce n'est pas grave. Et tant pis pour les 20 kilomètres de montée. (Je ne dirais certainement plus la même chose tout à l'heure.)
Je remonte le tout.
Le patron du salon de tchai à côté dans lequel je suis allé remplir la gourde me fait comprendre que ce n'est pas le bon moment pour partir, il fait trop chaud. Il a peut-être raison. Mais je ne vais pas non plus attendre 18h pour décoller. Il me tire une chaise à l'ombre et semble satisfait de me voir écouter son conseil. Il m'apporte un grand verre de tchai. Il est 14h45, je partirai à 16h au plus tard.
Je vais quand même aller voir les hôtels dans le secteur pour éventuellement dormir ici et partir à la fraîche demain matin.
Le plus proche est cher, les autre sont loin, je n'ai pas la courage. Je vais y aller.
Je vais quand même aller voir les hôtels dans le secteur pour éventuellement dormir ici et partir à la fraîche demain matin.
Le plus proche est cher, les autre sont loin, je n'ai pas la courage. Je vais y aller.
C'est vrai qu'il fait chaud ! La pente n'est pour l'instant pas raide mais avec cette chaleur. J'arrive au niveau de Suveren. Il n'y aura plus grand chose avant un moment ensuite. Ça voudrait dire s'engager dans la partie sérieuse de la côte, sous cette chaleur et avec une météo qui devient menaçante en face. Je m'arrête. Il y a quelques jeunes militaires devant une barrière mais il ne me sont d'aucune aide concernant un endroit pour planter la tente. Je fais une centaine de mètres supplémentaires et tente ma chance à la guérite du gardien de l'entrée de l'université d'Igdir. L'université c'est l'ouverture d'esprit, non ? Je n'y crois pas trop en même temps. Contre toute attente, le gardien me fait très bon accueil ! Il appelle un de ses collègues qui devrait pouvoir me dépanner. Quelle chance. Qui ne tente rien n'a rien, vous connaissez ? 🙂
Boran, son collègue arrive, je suis sa voiture. Nous arrivons à un bâtiment, Boran m'offre un confortable fauteuil dans son bureau, avec tchai et petits biscuits à profusion. Il me demande si je souhaite prendre une douche. Ben... une douche après une suée c'est jamais de refus. J'ai quand même l'impression d'abuser un peu. Il appelle une collègue qui met un ballon d'eau chaude en marche, je pourrai prendre une douche dans une ou deux heures. Je n'en reviens pas...
Discussion avec Boran par traducteurs de téléphones interposés. C'est vraiment bien ce truc. Ce sont les vacances, il n'y a plus un seul étudiant mais pendant l'année ils sont 20 000 ici !
C'est l'heure de la douche. Boran me fait monter dans son véhicule de fonction et nous traversons tout le campus pour arriver aux vestiaires de la salle de fitness. C'est assez surréaliste.
Au retour c'est encore mieux, Boran me fait faire la visite guidée et s'arrête notamment à un point de vue. Le soleil se couche, c'est tout simplement majestueux. Le mont Ararat d'un côté, les sommets arméniens pile en face et cette belle montagne de l'autre côté derrière laquelle va se cacher le soleil. Je demande à Boran de faire des photos car j'étais juste parti prendre une douche moi, avec ma serviette et mon savon.
Discussion avec Boran par traducteurs de téléphones interposés. C'est vraiment bien ce truc. Ce sont les vacances, il n'y a plus un seul étudiant mais pendant l'année ils sont 20 000 ici !
C'est l'heure de la douche. Boran me fait monter dans son véhicule de fonction et nous traversons tout le campus pour arriver aux vestiaires de la salle de fitness. C'est assez surréaliste.
Au retour c'est encore mieux, Boran me fait faire la visite guidée et s'arrête notamment à un point de vue. Le soleil se couche, c'est tout simplement majestueux. Le mont Ararat d'un côté, les sommets arméniens pile en face et cette belle montagne de l'autre côté derrière laquelle va se cacher le soleil. Je demande à Boran de faire des photos car j'étais juste parti prendre une douche moi, avec ma serviette et mon savon.
Boran m'amène ensuite dans la pièce qui me servira de chambre. Pas même besoin de monter la tente, j'ai le droit à un confortable canapé. Hôtel 4*. Il s'est mis à bien pleuvoir tout à l'heure et là il y a un sacré vent, je suis vernis.