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A vélo, de Lanester à Samarkand (?)

(done)
travel bike
When : 4/11/24
Length : 100 days
Guidebook created by Renan on 11 Apr 2024
updated on 31 Jul 2024
3734 reader(s) -
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Guidebook : Lundi 3 (updated : 04 Jun 2024)

Description :

Porto Lagos / Alexandroupoli 

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Report : Lundi 3 (updated : 04 Jun 2024)

Le soleil  sur la tente me réveille tôt et c'est tant mieux car la journée est prévue chaude. C'était déjà bien tiède hier mais Vassiliki la sympathique patronne de café m'a prévenu qu'aujourd'hui ce serait 4 °C de plus. C'est à dire 34°C. Donc partir rapidement semble être une bonne idée.
Je suis en train de ranger et ils rappliquent tous. Ce sont eux qui ont aboyé toute la nuit par intermittence ! En tout cas là c'est la fête. Ça joue et ça se baigne.
Je suis en train de ranger et ils rappliquent tous. Ce sont eux qui ont aboyé toute la nuit par intermittence ! En tout cas là c'est la fête. Ça joue et ça se baigne.
Premier coup de pédales à 7h30.
Je laisse un petit mot d'au revoir à mes voisins.
Je laisse un petit mot d'au revoir à mes voisins.
En traversant Porto Lagos.
En traversant Porto Lagos.
Je vais donc rapidement passer devant les églises entourées d'eau dont on m'a parlé hier, c'est tout proche.
Les voici !
Un pont, une église, un autre pont, une seconde église.
Les voici !
Un pont, une église, un autre pont, une seconde église.
Bien évidemment je m'arrête.
Il y a un gardien à l'entrée. J'y laisse le vélo qui sera surveillé.

On passe donc un premier pont à pieds.
On passe donc un premier pont à pieds.
Tout plein de petits chats à l'entrée.
Tout plein de petits chats à l'entrée.
Et on arrive à la première église.
Et on arrive à la première église.
Un second pont mène à une deuxième île avec une église plus petite.
Un second pont mène à une deuxième île avec une église plus petite.
Je reste un petit moment, c'est tellement beau et tranquille. Le départ matinal va en prendre un coup. Il n'y a personne à part les moines. Daniel, le cycliste allemand qui est passé devant hier m'a dit qu'il y avait foule : voitures et bus...
Je me promène, un moine m'interpelle et me dit de me servir en me désignant des morceaux de gâteau sur un plat.
"Ef raristo !"
En repartant je remercie le gardien à l'entrée pour le vélo. Nous commençons à discuter. Il aimerait bien lui aussi pouvoir partir voyager à coups de pédales. Il me prépare un café grec sur le réchaud dans sa petite guérite. Moi qui n'ai encore rien bu je suis vraiment content. Pendant que je l'apprécie à l'ombre, il fait déjà chaud à 8h30, il se rapproche et me tend un fruit. Quelle personne vraiment gentille. Dimitriv m'apprend qu'ici c'est un monastère. Les cinq moines qui y vivent à tour de rôle pour plusieurs semaines sont détachées du célèbre monastère d'Atos. Nous parlons un petit moment et terminons par une cueillette de pêches dans un arbre qu'il a lui-même planté ici il y a longtemps.
Quel bon début de journée.

Je voulais le prendre en photo, Dimitriv insiste pour que nous soyons tous les deux sur le cliché.
Je voulais le prendre en photo, Dimitriv insiste pour que nous soyons tous les deux sur le cliché.
En continuant je roule sur un isthme.
Pré salé d'un côté.
En continuant je roule sur un isthme.
Pré salé d'un côté.
Lagon de l'autre.
Lagon de l'autre.
Après quelques km un ancien me fait signe depuis sa maison un peu en hauteur :
"Café, café !"
Bon ben café encore alors, super. Je fais demi-tour pour rejoindre sa demeure. Il ne parle que grec, la conversation est des plus limitées. Je ne reste pas très longtemps et le remercie.
Sauvetage poids plume.
Sauvetage poids plume.
Des miettes doivent tomber du nid car il y a du monde à attendre autour !
Des miettes doivent tomber du nid car il y a du monde à attendre autour !
Je roule donc vers Alexandroupoli, cité où je trouverai du magasin de vélo.
J'ai choisi un itinéraire qui me fait longer l'autoroute. C'est très roulant et il n'y a pas trop à se casser la tête pour les directions à prendre. Et ce n'est pas bruyant contrairement à l'autre jour, très peu de circulation. Ça semble donc être un bon choix.

Plutôt tranquille, sur l'autoroute à gauche comme sur ma voie.
Plutôt tranquille, sur l'autoroute à gauche comme sur ma voie.
Encore une ! Je lui ai fait peur, elle fait demi-tour et de réfugie dans la végétation. C'est bien, bravo !
Encore une ! Je lui ai fait peur, elle fait demi-tour et de réfugie dans la végétation. C'est bien, bravo !
Bon alors là je contrôle mais le GPS me dit bien que c'est la route. Allons-y ! J'y vais quand même mollo, j'ai peur de glisser. Bain de pieds.
Bon alors là je contrôle mais le GPS me dit bien que c'est la route. Allons-y ! J'y vais quand même mollo, j'ai peur de glisser. Bain de pieds.
Je n'attends pas qu'un camion passe SUR le pont pour passer SOUS le pont.
Je n'attends pas qu'un camion passe SUR le pont pour passer SOUS le pont.
Ça roule bien et personne de chez personne. Pour la direction à prendre, pas trop compliqué ici.
Ça roule bien et personne de chez personne. Pour la direction à prendre, pas trop compliqué ici.
Il commence à faire vraiment chaud, une petite pause à une terrasse serait la bienvenue. En entrant dans un village je vois une moto arrêté. Le pilote et sa passagère sont occupés à cueillir des trucs dans un arbre. Je stoppe à l'ombre juste à côté et vais faire mon curieux. Ils avaient repéré un mûrier et se régalent de ses fruits. J'ai déjà mangé ça séché mais jamais frais. Ils me montrent comment les choisir.
Mûres blanches dans l'arbre.
Mûres blanches dans l'arbre.
Et dans la main.
Et dans la main.
C'est la grosse régalade ! Et c'est juteux, ça fait du bien avec cette chaleur. J'y retourne, j'y retourne et je dois me faire violence pour freiner mes ardeurs : j'ai un peu peur aux conséquences d'un excès de ce bon fruit...
Les motards sont biélorusses. Ils ont débuté leur périple en Géorgie, on traversé la Turquie, sont donc maintenant en Grèce et vont remonter l'Italie puis rentrer chez eux. 8000 km en 3 semaines ! Trop pour moi.

Ils repartent, je traverse la route, il y a un cerisier... 
Un peu plus loin je trouve des mûres noires. Encore meilleures !
Un peu plus loin je trouve des mûres noires. Encore meilleures !
Je m'arrête remplir la gourde dans une station service. La personne me propose de rester un peu au frais. Je ne dis pas non. Je regarde sur le téléphone, le maximum de température est pour bientôt, je reprends assez vite la route et ferai une plus longue pause alors.
J'avais visé un village pour ça mais il n'y a rien ici, pas de café. Je m'arrête une bonne trentaine de minutes à l'ombre d'un arbre (sans mûres).
Puis je repars. J'ai prévu une étape de 14 km et un arrêt avant les dix derniers pour arriver à Alexandroupoli.
Il fait vraiment chaud mais se remettre à pédaler fait presque du bien avec ce petit vent apparent que l'on se crée en roulant. C'est fou ! Par contre il faut avoir de l'eau.


Clématite.
Clématite.
J'attaque de la montée. Pas trop sévère mais sous cette chaleur je suis vraiment à la peine. Puis ça descend vers la côte, le bonheur avec la fin de l'effort et cette sensation de fraicheur !
Encore une île au fond. La même ?
Encore une île au fond. La même ?
Je traverse un paysage dévasté par de récents incendies.
Je traverse un paysage dévasté par de récents incendies.
Les oléiculteurs sont aux petits soins avec les oliviers qui ont survécu.
Les oléiculteurs sont aux petits soins avec les oliviers qui ont survécu.
L'autoroute est, on peut le dire, assez proche. Et assez vide.
L'autoroute est, on peut le dire, assez proche. Et assez vide.
Je roule bien à présent et lorsque je passe devant un panneau annonçant Alexandroupoli à 10 km, je ne m'arrête pas comme prévu, je file pour finir cette chaude journée.
Ces derniers km de font sur du plat, ça dépote sévère !
Je me dirige vers le centre pour trouver un logement pour la nuit et surtout m'arrêter à la première terrasse que je vais croiser. Et là - ho ! - je tombe sur le panneau du camping municipal. Super ça ! La bonne surprise. En y arrivant je rigole bien en voyant Daniel qui est à remplir son formulaire à l'accueil. Finalement on se retrouve ! Le pauvre il est décomposé : il a pris un chemin plus nature que moi mais dans les pierres, avec peu d'endroits à l'ombre et deux crevaisons qu'il a dû réparer sous le cagnard. Lui qui était tout content de me dire hier qu'en plusieurs milliers de km il n'avait pas crevé une seule fois. Il a une sacrée tête. Mais peut-être que moi aussi.
Nous nous installons au même emplacement. Bière grecque fraîche, un moment de pure joie, et tant pis pour les courses, nous restons manger au restaurant du camping. Nous sommes rejoints par un autre voyageur à vélo, allemand lui aussi. Trajet inverse pour lui : d'Istanbul à Hamburg.

Daniel va piquer une tête après le repas.
Daniel va piquer une tête après le repas.
Me voici donc à Alexandroupoli.  Deux possibilités pour la suite ici. Partir vers Burgas en Bulgarie pour prendre un ferry vers la Géorgie comme initialement prévu ou se diriger vers Istanbul. De là il est possible de rejoindre la Géorgie en bus. J'ai vraiment hésité. Le ferry il n'y en a qu'un seul par semaine, le vendredi. Si on le rate... En même temps ça me dirait bien et la perspective de passer deux journées à se reposer et à se goinfrer, les repas sont inclus dans le billet, me fait un peu rêver. Et j'aime beaucoup les arrivées en ferry. J'ai contacté à nouveau ce matin la compagnie : on réserve un billet par e-mail, on ne paie qu'à l'embarquement. Donc aucun risque : si on rate le bateau on ne paie pas, contrairement à ce que l'on m'avait précédemment annoncé. Parce qu'à vélo, le timing... Ça m'a décidé. Un billet Burgas/Batoumi m'attend donc en Bulgarie. Pour assurer le coup je pense quand même prendre un peu de bus pour arriver là-bas. J'ai même failli couper et me diriger vers la Bulgarie sans passer par Alexandroupoli mais il ne faut pas trop forcer la chance : demain je cherche un magasin de vélo pour chambre à air, pneu et peut-être patins de freins.
Et si jamais je rate le ferry j'aurais toujours la possibilité de rejoindre Istanbul en bus.

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